Voies navigables au Canada

Rivières canadiennes les plus pittoresques

Rivière Madawaska

La rivière Madawaska ne fait que 37 kilomètres de long, mais elle a joué un grand rôle dans l’histoire des peuples amérindiens de la région du Témiscouata, ainsi que pour l’industrie du bois et la colonisation du littoral du Nouveau-Brunswick.

C’est le lac Témiscouata qui donne naissance à la rivière Madawaska, d’où elle prend sa source pour longer ensuite plusieurs communautés du côté québécois et traverser des régions boisées du Nouveau-Brunswick, où l’on retrouve de nombreux chalets et maisons de villégiature. La rivière se déverse dans la rivière St-Jean à la hauteur de la ville d’Edmundston, au Nouveau-Brunswick.

Vers la source de la rivière Madawaska se situe le nouveau barrage de régulation inauguré au cours de l’été 1995. Une passerelle aménagée sur le barrage permet aux piétons et aux cyclistes de traverser la Madawaska, d’observer la passe migratoire et d’accéder au site d’interprétation de la ville de Dégelis.

Il existe plusieurs versions sur l’origine du nom Madawaska. Selon une version, il viendrait du mot micmac madouska, signifiant “le cours d’eau qui ne gèle pas” (en effet, à Dégelis, la rivière Madawaska, agitée par les courants, ne gèle jamais en hiver). Une autre version dit que c’est le mot cri matawaskaw signifiant “il y a des joncs”. Selon une troisième interprétation, c’est la traduction du mot malécite “porc-épic”.

La colonisation des régions entourant la rivière Madawaska débute vers 1785. Les premiers colons y défrichent les terres pour subvenir à leurs besoins. Cependant, c’est l’industrie du bois qui fait la gloire de la rivière. C’est ici que les premiers arbres ont été coupés pour l’industrie navale canadienne, et c’est sur la Madawaska que fut organisée la première drave, ou flottage du bois. Cette technique assurait le transport des billots de bois jusqu’à destination, et plusieurs draveurs surveillaient le cheminement du bois. Avec les années, les activités principales pratiquées dans la région sont l’agriculture et le travail en forêt, l’industrie forestière du Madawaska prend de l’ampleur, de nombreuses scieries font leur apparition, puis plusieurs moulins, et même une usine, sont construits.

Cette rivière, parsemée de rapides d’une difficulté moyenne, peut être parcourue en canot. Plusieurs sites de camping sont aménagés sur ses berges.

Les oiseaux les plus faciles à observer en hiver le long de la rivière sont le canard noir et le canard malard (colvert).

Notons finalement que le conseil municipal d’Edmundston étudie la possibilité de construire une nouvelle installation électrique de 3,5 MW adjacente au barrage Madawaska, qui existe depuis 1918. Le barrage Madawaska appartenait à l’entreprise Fraser Papers avant d’être acquis par la ville d’Edmundston en octobre 2005.

Rivière Milk

La rivière Milk est la seule rivière canadienne à couler vers le Golfe du Mexique. Toutes les autres rivières coulent plutôt en direction nord, ouest ou est. La rivière Milk se dirige elle aussi vers le nord durant les premiers 385 kilomètres, pour tourner vers le sud et rejoindre le fleuve Missouri après 788 kilomètres.

La longueur totale de la rivière Milk est donc de 1173 kilomètres, c’est donc une des rivières les plus longues au Canada et au monde. Toutefois, la rivière n’est pas très large. Pendant la plus grande partie de son cours, elle est entourée de canyons et de parois rocheuses.

La rivière Milk naît dans l’état du Montana, chevauche la frontière canado-américaine, pour entrer dans le bassin du Missouri près de la ville de Havre et de Fort Peck, autrefois dans l’état du Montana.

Les eaux de la rivière Milk sont presque toujours de couleur blanche, ce qui s’explique par des formations rocheuses blanches qui se diluent dans ses eaux. De toute évidence, ce phénomène a donné son nom à la rivière.

La rivière a été explorée pour la première fois en 1805 par une expédition des militaires britanniques Meriwether Lewis et William Clark. C’est le capitaine Clark qui a attribué un nom à la rivière.

Aujourd’hui, des milliers des mordus du kayak et de canot choisissent la Milk pour leurs vacances. Ce n’est pas seulement son cours tumultueux qui attire les touristes, mais aussi ses paysages mystiques, avec des roches et des sculptures naturelles, créées par la mère nature depuis au moins vingt mille ans, après que les derniers glaciers aient quitté ces lieux.

Les canyons sont spectaculaires. L’altitude des parois rocheuses atteint 150 mètres et la largeur par endroits est de plus de 1,5 kilomètres. On voit des ruisseaux disparaître sous terre, des vallées asséchées, des chutes, des ponts naturels formés par des roches et des grottes mystérieuses où habitent sans doute les gnomes qui ont inspiré le roman La Fraternité de l’Anneau de Tolkien.

D’ailleurs, le réservoir de Milk River Ridge, qui fait partie du système d’irrigation de St. Mary, est un endroit parfait pour les pêcheurs.

Rivière des Saumons (Salmon River)

La rivière des Saumons (Salmon River) est l’un des plus importants cours d’eau de l’île-de-Vancouver. Comme on peut s’en douter, il y a bien d’autres rivières canadiennes qui portent le nom de ce poisson, même en Colombie-Britannique, mais la rivière des Saumons de l’île-de-Vancouver est peut-être la plus connue.

Cette rivière prend sa source dans le parc Strathcona pour se jeter dans le détroit de Johnstone, plus précisément dans la Baie Kelsey, près du village de Sayward. Sa longueur totale est d’environ 30 kilomètres, dont 25 offrent d’excellentes opportunités pour la pêche sportive. En effet, la rivière des Saumons est l’une des destinations les plus prisées par les amateurs de truite steelhead (une variété de truite arc-en-ciel, ayant la caractéristique d’être anadrome) en raison de la taille impressionnante des poissons qui s’y trouvent. En outre, on y pratique le rafting, le canoë et le kayak.

La rivière des Saumons traverse des zones sauvages, à l’écart des routes. On y voit beaucoup d’animaux, dont des ours qui peuvent parfois devenir dangereux. Ils viennent, eux aussi, près de la rivière pour taquiner la truite, mais ils n’hésiterons pas, si l’occasion se présente, à chatouiller le pêcheur.

La rivière serpente sur toute sa longueur. La route de Sayward la traverse donc pas moins d’une demi-douzaine de fois. Un camping est aménagé près de Elk Creek, à proximité de l’autoroute 19 qu’il faut emprunter pour accéder à la rivière.

Le village de Sayward et celui de Kelsey Bay se trouvent près de la rivière, offrant des possibilités de logements et de bons restaurants.

Rivière patrimoniale Thames

La rivière Thames, une des rivières patrimoniales canadiennes, est un important cours d’eau de la province de l’Ontario. La Thames parcourt des vallées formées lors de la dernière période glaciaire. Les glaciers sont d’ailleurs à l’origine de vastes marais, dont le plus grand est le Sifton Bog. Des terres très fertiles se sont développées autour de la rivière. Ces terres sont parmi les zones agricoles les plus productives de l’Ontario.

La Thames, qui se jette dans le lac Saint-Clair (ce lac est relié à son tour aux Grands Lacs), est la plus grande rivière du sud de la province après le Saint-Laurent. Sa longueur totale est de 273 kilomètres.

La ville de London, la plus importante agglomération du bassin de la rivière Thames, s’est développée le long de la rivière, ce qui n’est pas sans rappeler une autre ville de London et une autre Thames, quelque part en Europe… La rivière North Thames et la Thames s’unissent au centre-ville de London, dans un quartier appelé Fork of the Thames.

Le lac Fanshawe fait partie du bassin de la Thames. Ce lac a été créé afin de protéger la ville de London contre les inondations qui ont causé dans le passé d’énormes dégâts. Celles de 1883 et de 1937 sont les plus mémorables.

Une autre cité importante située sur la Thames est la ville de Chatham.

La Thames est l’habitat des tortues molles à épines qui y vivent en grand nombre. Plus de 90 espèces de poissons ont été répertoriés dans la rivière. La couleuvre royale, le petit polatouche et l’opossum d’Amérique y cohabitent également.

La plus grande partie du parcours de la rivière est bordée d’une riche forêt carolinienne. On y trouve les arbres suivants : des asimines, des tulipiers, des chicots féviers, des sassafras entre autres.

La vallée de la Thames offre des possibilités récréatives multiples. On peut l’explorer en canot ou parcourir les sentiers de randonnée qui sillonnent son bassin. On peut aussi y taquiner le poisson, ou encore assister à une pièce de Shakespeare lors du célèbre festival de Stratford.

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La nostalgie que nous avons des pays que nous ne connaissons pas n'est peut-être que le souvenir de régions parcourues en des voyages antérieurs à cette vie. (Jules RenardJournal de Jules Renard 1887-1892). Rivière Niagara. Photographie de Megan Jorgensen.
La nostalgie que nous avons des pays que nous ne connaissons pas n’est peut-être que le souvenir de régions parcourues en des voyages antérieurs à cette vie. (Jules Renard, Journal de Jules Renard 1887-1892). Rivière Niagara. Photographie de Megan Jorgensen.

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