Industrie du plein air

De l’aventure extrême à la sortie de week-end

L’industrie du plein air a fait un virage « grand public »

En 1970, les hurluberlus qui skiaient dans les Chic-Chocs, pagayaient sur le Saint-Laurent en kayak, grimpaient l’Everest ou dormaient dehors d’hiver avaient des besoins techniques bien précis et devaient souvent fabriquer eux-mêmes le vêtement qui leur faisait défaut, la pièces qui n’existait pas. Flairant le potentiel, des sportifs ont mis sur pied des compagnies pour répondre aux besoins de cette clientèle un peu spéciale.

Mais pour faire mousser les ventes, il fallait se tourner vers le grand public.

Trente ans plus tard, vers la fin du XXe siècle, avec le déferlement de matériel, et le puissant marketing qui l’accompagne, les Québécois ont été conquis et ont pris le virage plein air. Et aujourd’hui, dans les années 2020 les mentalités aussi ont changé : le matériel n’est plus accessoire, il est devenu nécessaire. On va même croire qu’il peut compenser les faiblesses : « Je n’ai pas la capacité physique pour faire ça, mais bien équipé, je peux tout faire! » Avec les risques potentiels qu’on imagine…

Cette vénération de l’équipement fait rouler une énorme industrie qui embauche industrie qui embauche ingénieurs, concepteurs, stylistes, publicitaires, et, en bout de ligne, des vendeurs. Ces derniers doivent nous convaincre que chaque nouvelle pièce d’équipement, élaborée au départ pour l’aventure extrême, est essentielle à nos sorties de fin de semaine.

Surtout orienté vers le citadin (les boutiques spécialisées se trouvent dans les agglomérations urbaines), ce marché a toutefois le mérite de nous inciter à nous éloigner du béton et à profiter de ce magnifique terrain de jeu qu’est le Québec.

Si l’achat d’équipement peut donner à la gent citadine la motivation ou l’assurance pour s’aventurer dans la nature, tant mieux. Mais encore faut-il savoir exactement ce qu’on achète et comprendre pourquoi on l’achète. Abusé par le jargon technique trop souvent déconcertant du vendeur, le novice risque de sortir de la boutique avec une facture salée.

Il faut avoir des connaissances pour faire ses achats de façon critique. Histoire de profiter du plein air sans qu’il profite trop de vous.

(Texte tiré de la revue Québec Science pratique – Mai 2002).

Pour en apprendre plus :

Les destinations plein air du Québec. Pour une liste des parcs fédéraux et des réserves fauniques : sepaq.com

On peut connaître les parcs fédéraux se trouvant au Québec, en visitant https://www.pc.gc.ca/fr.

Guides plein air. Plus de 200 idées de destinations au Québec, tout en couleurs, avec informations pratiques et conseils : espaces.ca.

Les guides du magazine Géo Plein Air contiennent des suggestions d’itinéraires et des cartes topos détaillées. Les guides du magazine VéloMag sont des répertoires complets des pistes en forêt et ailleurs : velomag.com.

Nutrition et sports : Site offrant une étonnante masse de renseignements sur la machine humaine sportive. Popote en plein air. Un incontournable. Des experts bien connus des amateurs de plein air, livrent leurs petits et grands secrets pour manger bien et bon. Pour impressionner ses compagnons avec des plats recherchés ou des aliments déshydratés maison… en fait, la gastronomie en plein air…: nutrisport-performances.com.

Voir aussi :

Sentier urbain. Photo de GrandQuebec.com.
Sentier urbain. Photo de GrandQuebec.com.

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