Le Quartier Latin de Montréal est situé dans l’arrondissement Ville-Marie. Son nom provient de sa proximité avec l’Université de Montréal (Université Laval à l’époque) qui était située dans ce quartier. En fait, la filiale montréalaise de l’Université Laval s’installe dans ce secteur dès 1876 et qui est devenu l’Université de Montréal, en 1919.
Naturellement, le est d’origine parisienne et désigne l’arrondissement où s’élève une université, dont l’enseignement est dispensé en latin. À l’aube du XXe siècle, l’École Polytechnique, implantée ici dès 1905, l’École des Hautes Études Commerciales (1907) et la Bibliothèque Saint-Sulpice, ouverte en 1915, viennent confirmer la vocation universitaire du quartier. L’école littéraire de Montréal y tenait ses séances.
En fait, au début du XXe siècle, le Quartier Latin de Montréal constituait l’un des principaux foyers intellectuels francophones de l’Amérique française. Un grand nombre de notaires, magistrats, notables, ingénieurs, hommes de lettres habitaient dans les alentours.
Une population riche et instruite s’est emparée de ce secteur. On a construit plusieurs résidences somptueuses autour de la cathédrale Saint-Jacques de Montréal, rue Saint-Denis. Ces demeures en pierre se font victoriennes et monumentales.
Les intellectuels et les étudiants fréquentaient assidument ses nombreux cafés – terrasses, ses librairies et ses tabagies.
Bref, le Quartier Latin était un secteur cossu, où résidait l’intelligentsia francophone de Montréal.
La prospérité du Quartier Latin s’est maintenue jusqu’en 1940, année du départ de l’Université de Montréal pour le flanc nord du mont Royal. Le déménagement de l’université marque le début de la dégradation du quartier, car la plupart des familles bourgeoises se déplacent elles vers Outremont.
Ensuite, de nombreuses résidences sont démolies élargir des boulevards Dorchester et Maisonneuve et y construire des complexes à bureaux.
Au début des années 1970, l’implantation de l’Université du Québec à Montréal et du Cégep du Vieux Montréal donne un second souffle au secteur. La présence du Festival Juste pour Rire à partir de la fin des années 1980 aide à relancer le Quartier Latin.