Depuis la fin du XIXe siècle, les escaliers extérieurs en fer forgé, en pierre, en brique, en bois, sont devenus l’un des plus intéressants attraits de Montréal. Ses structures sont une curiosité souvent plus intrigante et plus accessible que les théâtres, la Tour du Stade olympique ou le Biodôme. On retrouve ces escaliers avec des densités diverses, parfois d’une seule volée, parfois dans des contorsions d’une élégance sans pareille, parfois dans une succession d’escaliers pour relier la rue aux logements du deuxième et du troisième étage.
Que ces escaliers soient simples, doubles, jumelés ou en rangée, humbles ou somptueux, flamboyants ou discrets, qu’ils soient en échelle, à quartier tournant, en spirale, en colimaçon, au gracieux déhanchement ou au tortillement mathématique, en forme de L, de S ou de T, verts, rouges, gris, jaunes… ces structures étonnent.
Françoise Ligier, dans Le Français dans le monde, a noté qu’au printemps, les Montréalais lavent et astiquent ces escaliers : ils effacent ainsi toute trace de l’hiver et leur rendent, à coup de pinceaux, une nouvelle jeunesse.