Part VII : Au delà de Québec
en aval du Saint-Laurent, croisière aux baleines et Fjord du Saguenay
par Élena et Viacheslav Petrovskiy
Malheureusement, on n’a pas eu la chance avec la météo – le vent soufflait, le ciel était couvert et il faisait frais. Si j’étais au lieu des baleines dans ce temps-là je ne me montrerais pas au-dessus de l’eau, il semblait que les baleines ont ont saisi l’idée et l’ont suivie. Nous avons donc été avertis que les baleines se prêtaient à l’observation en petit nombre, et qu’on avait très peu de chance de les voir.
La particularité de la croisière aux baleine, c’est que personne, même le capitaine lui-même ne peut prédire si on va voir aujourd’hui les baleines ou pas. L’intrigue persiste assez pendant longtemps. Tandis que le bateau navigue, les touristes profiter de la beauté et le débordement énorme du fleuve, en écoutant ce que le guide raconte à propos des baleines, et en se préparant à une éventuelle rencontre avec ces créatures étonnantes. Pendant tout ce temps, plusieurs capitaines de navires de croisière restent en contact entre eux. Ils examinent les lieux les plus susceptibles où les baleines peuvent apparaître, et ils communiquent les uns avec les autres si l’animal a été aperçu.
Le bateau est parfaitement adapté pour s’assurer qu’un grand nombre de touristes puissent observer la grande étendu de l’eau au même temps. Il y existe plusieurs niveaux de ponts avec des vastes espaces le long des bords. Un baleine est repérée donc ! Nous nous sommes approchés peu à peu vers le terrain où les autres capitaines avaient découvert une baleine. Tout à coup, Madame le guide a commencé à faire des gestes avec ses mains en gesticulant frénétiquement dans les différentes directions en imitant peut-être une aiguille de cadran. Les touristes ont suivi ces gestes magiques et se sont précipités sur le bord avec les caméras pour voir la haute fontaine d’eau et un dos foncé d’une créature vraiment gigantesque. En plus de l’arrière, on n’a rien vu, et on nous a annoncé qu’il s’agissait d’une grande baleine (et c’était une grande chance pour nous de la rencontrer) qui dormait et nageait paresseusement dans son sommeil comme un flotteur.
Après avoir navigué, nous nous sommes heurtés à une autre baleine plus petite, qui a montré avec bienveillance aussi sa queue, mais c’était juste pour une petite seconde. En même temps que nous toute une armada des bateaux touristiques a entouré la pauvre baleine, et des bateaux gonflables rapides avec les touristes portant les gilets de sauvetage, qui ont payé cher pour le contact avec la nature et la chance d’ être ballottés, ont continué à essayer de s’approcher de la baleine aussi proche que possible pour que le coup de la queue puisse mouiller le matériel photographique coûteux. Toutefois, les animaux sont respectés ici et on ne reste pas près d’eux pendant trop longtemps. Après une dizaine de minutes nous faisons un autre virage en recherche de nouvelles aventures.
Ensuite, nous sommes tombés sur un groupe des bélugas. Ces baleines blanches ont nagé en nous coupant le chemin et elles étaient parfaitement visibles à travers l’eau transparente.
Enfin, nous nous sommes enfoncés dans l’intérieur du Fjord du Saguenay. Une musique calme nordique commence à jouer, très bien adaptée au paysage côtier qui passe devant nos yeux. Ces beautés du Nord nous ont clairement rappelé la Norvège. Des falaises du couleur gris clair se noient dans les bois conifères denses. Le capitaine conduit le navire, en s’accrochant à la pente raide de la côte toute proche. Il semble qu’on pourrait toucher ces mousses et pierres géantes, les parois rocheuses montent et surplombent en dessus du bateau, leurs sommets se cachant dans l’incertitude.
Oui, la nature du Nord de ces lieux est sauvage et charmante, surtout quand vous la regardez à partir de l’eau sans risquer d’être éreintés par les bibites. Nous avons appris les dangers quand après la croisière nous avons décidé de marcher le long d’un trajet touristique en bordure d’un village. Les mêmes roches, le bois conifère, comme dans un conte magique, les fleurs délicats mystérieuses dans des clairières, mais on est constamment obligé de danser et de se tapoter parce que les bibites veulent elles-aussi gouter de nouveaux spécimens.
Après être descendus du sommet d’une colline rocheuse, nous nous sommes baladés le long du système des lacs et déversoirs, et nous nous sommes heurtés par surprise à un castor avec sa queue en forme de rame, qui nageait le long de la rive du lac, en haletant, et apparemment très engagé dans certaines préparations importantes. Il ne nous a pas prêté aucune attention, et nous nous sommes sentis comme des visiteurs impolis et n’avons pas osé prendre le contact.
On note que la nature est bien protégée au Canada : on n’aperçoit pas beaucoup d’animaux sauvages, mais du moment qu’on les trouve, on constate que les animaux n’ont pas peur de l’homme, et sont plutôt indifférents à la présence des êtres humains, tout comme au claquement des caméras, … ils continuent de s’occuper de eux-mêmes.
J’ai eu l’impression que les le monde animal d’ici est ainsi affairé que des résidents des villes. Ne pas se délaisser, sinon travailler et faire des affaires, pour s’assurer cette vie tranquille et sécurisée – telle est la devise de la loi naturelle et humaine.
Lire aussi :
- Part I : Premières impressions
- Part II : Quartiers résidentiels de Montréal
- Part III : Tour de l’île de Montréal
- Part IV : Plus d’impressions sur Montréal
- Part V : la ville de Québec
- Part VI : Voyage à Tadoussac
- Part VIII : Les Escoumins et la traversée du fleuve
- Part IX : Le Bic et ses environs