Basilique Saint-Patrick de Montréal
La Basilique Saint-Patrick de Montréal est une basilique catholique connue pour ses liens historiques avec la communauté canadienne – irlandaise. Avant la construction de l’église Saint-Patrick, les fidèles de langue anglaise se rassemblaient régulièrement à la chapelle de Notre-Dame-de-Bon-Secours. Ensuite, le nombre de paroissiens irlandais augmente en raison de l’immigration massive dans les années 1830 et 1840. Au début des années 1840, les catholiques irlandais décident donc de construire leur propre église.
Ils achètent un terrain qui se trouvait alors à l’extérieur de la ville et qui corresponde à l’emplacement de la basilique actuelle, au 460 boulevard René-Lévesque Ouest, dans l’arrondissement de Ville-Marie, au coin de la rue Saint-Alexandre. Aujourd’hui, c’est un secteur commercial et d’affaires très fréquenté du centre-ville de Montréal.
La construction du bâtiment commence en 1843 et la première messe est célébrée le jour de la Saint-Patrick, le 17 mars 1847. Lors de la Saint-Patrick de 1989, l’église fut élevée au rang de basilique mineure par Jean-Paul II, suite à une demande par le cardinal Paul Grégoire, archevêque de Montréal.
Le 10 décembre 1985, le gouvernement du Québec a désigné l’église Saint-Patrick comme un monument historique. En 1996, elle a été désignée comme un lieu historique national du Canada en 1990 par le gouvernement fédéral.
Surnommée « l’église des Irlandais » la basilique St. Patrick est un bel exemple du style néogothique classique.
La basilique est accessible par les stations de métro Square-Victoria et Place-des-Arts.
Adresse de la Basilique St. Patrick : 460, boul. René-Lévesque O., Montréal, Québec, Canada, H2Z 1A7.
À lire également :
Construit par l’architecte P.-L. Morin et le père Felix Martin, ce bâtiment de style néogothique mesure 71 mètres de long et 32 mètres de large. Son sommet atteint une hauteur de 69 mètres. Photo : © V. Petrovskiy.
La basilique St. Patrick est un exemple remarquable de l’architecture néo-gothique d’inspiration française. Ce style repose sur les études approfondies de l’architecture française du XIIIe siècle qui se caractérise par le traitement rationnel et la relation entre les éléments architecturaux et structuraux. La basilique St. Patrick illustre cette approche par la clarté de ses éléments structuraux, sa symétrie, sa verticalité ainsi que l’utilisation de décorations appropriées. Photo : © V. Petrovskiy.
Le style néo-gothique français a été adapté par les concepteurs, l’architecte et arpenteur – géomètre Pierre-Louis Morin (1811-1866) et le prêtre jésuite Félix Martin (1804-1886). Tous deux s’intéressaient à l’architecture médiévale française et en possédaient une solide connaissance grâce à des études sur le terrain et, dans le cas du père Martin, aux relations étroites que sa famille entretenait avec des promoteurs de ce style. Photo : © V. Petrovskiy.
La basilique comporte des éléments architecturaux très intéressants comme 150 portraits de saints à la peinture à l’huile dans le lambris d’appui gothique entourant la nef. Photo : © V. Petrovskiy.
Les éléments clés associés à la valeur patrimoniale de la basilique St. Patrick sont sa vaste nef qui contient plus de 1700 places assises, la qualité des matériaux de construction, notamment la maçonnerie de pierre calcaire, les décorations de pierre, le toit de cuivre et la charpenterie du plafond magnifiquement exécutée, le style néo-gothique français manifesté dans la hauteur imposante des voûtes, le plan rectangulaire compact des nefs centrale et latérales, l’abside circulaire, la façade, l’organisation structurale, les décorations extérieures concentrées sur la façade et l’arrangement intérieur… Photo : © V. Petrovskiy.
L’imposante basilique St. Patrick servait d’église paroissiale à la population irlandaise grandissante de Montréal. Dès la fin des travaux, son clergé a porté secours aux immigrants victimes d’une épidémie de fièvre typhoïde. Maintenant ses vocations religieuse, charitable et éducative, l’église est devenue le cœur de la communauté irlandaise de la ville. Photo : © V. Petrovskiy.
La conception structurale de la nef à six baies, est dans le style néo-gothique français et basée sur une voûte en quatre parties. L’arrangement intérieur les allées latérales, l’élégante double rangée de piliers en arcade et le haut sanctuaire imposant. Photo : © V. Petrovskiy.
Les boiseries et les vitraux confèrent à l’ensemble beaucoup de majesté et de sérénité. On remarque le traitement cohérent du fenêtrage et des ouvertures décoratives, tel que l’illustrent la rosace, les lancettes étroites le long des bas-côtés et autour de l’abside, l’alignement des œils-de-bœuf au niveau supérieur de l’abside, ainsi que les lancettes et les arcades aveugles du clocher. Photo : © V. Petrovskiy.
Première église catholique anglophone de Montréal, St. Patrick possède une décoration élaborée d’inspiration gothique que viennent rehausser les tableaux, la chaire sculptée et l’impressionnante lampe du sanctuaire. Photo : © V. Petrovskiy.
Les éléments clés de la basilique incluent, entre autres : Les caractéristiques du décor intérieur inspirées du style néogothique, dont les confessionnaux, réalisés par Julien Santerre; la chaire, la « litanie des saints » réalisée entre autres par Alex S. Locke et Guy Lombal; les bancs, ainsi que les ouvrages réalisés pendant la première campagne de décoration, à partir de 1861 sous la direction des entrepreneurs Perreault, Paré et Ouellet, dont le maître-autel, les autels latéraux et les stalles. Photo : © V. Petrovskiy.
Chapelle de la côté sud. La collection d’œuvres, de décorations et de meubles sont associés au rite catholique romain, notamment les peintures des stations du chemin de la croix par Antoine Plamondon, l’autel principal et les autels secondaires créés par Perrault, Paré et Ouellet, les retables représentant l’annonciation et la mort de saint Joseph, les vitraux réalisés par les sœurs grises, les colonnes en faux marbre, les peintures murales, les vitraux créés dans les ateliers d’Arnold et Locke, les vitraux de Guido Nincheri, les bancs, les statues et l’orgue. Photo : © V. Petrovskiy.
Le lustre du chœur est une pièce admirable qui serait unique en Amérique du Nord. Conçu en 1896 par Alex S. Locke dans le style Tiffany, il pèse plus de 800 kilogrammes et chacun de ses anges mesure plus de deux mètres. L’ensemble est remarquablement bien conservé. Photo : © V. Petrov s kiy.
La basilique de Saint-Patrick est considérée comme l’œuvre la plus achevée et la plus originale de Morin et de Martin. Elle a inspiré de nombreux architectes québécois, notamment Victor Bourgeau (1809-1888) pour les églises de Saint-Pierre-Apôtre (1851) et de Saint-Joseph (1861). La basilique de Saint-Patrick constitue un exemple remarquable de l’épanouissement du style néogothique au Québec et au Canada. Photo : © V. Petrovskiy.
L’orgue de la basilique Saint Patrick fut fabriqué par Samuel Russell Warren et installé en 1852 et elle a été reconstruite plusieurs fois. La modification la plus importante a été réalisée en 1895 par la Maison Casavant et frères qui l’a reconstruit et électrifié à l’occasion. En 1972, l’orgue fut combiné par la compagnie Providence avec l’orgue de l’église Saint-Antoine, qui avait été démoli. Photo : © V. Petrovskiy.
L’intérieur de la basilique se caractérise par ses grandes colonnes en pin, le revêtement en chêne de la nef ainsi que la chaire et le jubé en bois ouvré. La St. Patrick comporte des exemples remarquables du savoir faire et de l’art religieux du Québec. Des ajouts ont été faits à deux reprises au cours du XXe siècle sur les décorations d’origine datant de 1845 à 1851. La première décoration a été supervisée par Victor Bourgeau. Antoine Plamondon a réalisé les peintures des stations du chemin de croix. L’autel principal et les deux autels latéraux, richement sculptés, sont l’œuvre de Perrault, Paré et Ouellet. Photo : © V. Petrovskiy.
À l’intérieur de la basilique, il y a des monuments à la mémoire de deux célèbres paroissiens. Le banc 240, utilisé par Thomas D’Arcy McGee, un des pères de la confédération canadienne assassiné en 1868, est marqué en son honneur. Le fait d’avoir été choisie comme lieu de célébration des funérailles de Thomas D’Arcy McGee illustre le rôle symbolique de l’église. À l’arrière, une plaque commémore le baptême du grand poète québécois Émile Nelligan. Photo : © V. Petrovskiy.
La basilique comporte plusieurs références à la culture irlandaise, notamment l’utilisation du trèfle à trois feuilles comme principal symbole iconographique dans sa décoration sculpturale et chromatique, l’intégration intentionnelle de l’iconographie irlandaise et française, dont la succession des trèfles et des fleurs de lis en alternance. Les ouvrages réalisés pendant la troisième campagne de décoration, à partir de 1922, ont été confiés aux artistes Guido Nincheri (1893-1973) et Victor Marion, dont la décoration des murs de la nef. Les tableaux du chemin de croix datés de 1847, ont été réalisés par l’artiste italien A. Patriglia. Les vitraux ont été réalisés par différents concepteurs, dont les Sœurs grises de Montréal, Alex S. Locke et des artisans d’Innsbruck (Autriche). Photo : © V. Petrovskiy.
L’église est connue également grâce à son carillon de Saint-Patrick, composé de dix cloches, dont la plus ancienne, la cloche Charlotte, date de 1774. Elle fut coulée pour la première église Notre-Dame de Montréal. Le lieu historique national du Canada de la Basilique St. Patrick illustre des caractéristiques du style néo-gothique d’inspiration française dans la construction de la grande tour centrale et de la rosace proéminente. La façade principale de l’église est de style néo-gothique français : on y remarque l’imposante verticalité, la tour centrale, la rosace, l’entrée principale près du niveau du sol flanquée de deux entrées donnant directement dans les nefs centrale et latérales, les fenêtres en arc tiers-point, les contreforts en forme de tour et le portique médiéval. Sa façade est percée de trois portes flanquées de contreforts couronnés de pinacles. La travée centrale, qui forme une avancée créant l’impression d’une tour, est ornée d’une rosace. Le bâtiment est coiffé d’un toit à versants droits couvert en cuivre et un clocher surmonte le faîte en façade. Photo : © GrandQuebec.com.
De plan rectangulaire, l’édifice en pierre grise présente un chœur en saillie terminé par une abside polygonale. L’église est située sur un grand terrain paysager et clôturé dans l’ancien quartier Saint-Georges, au cœur de l’arrondissement de Ville-Marie de la ville de Montréal. Elle partage l’espace avec un presbytère et une salle paroissiale bâtis au nord-est ainsi qu’avec les fondations de l’ancien refuge Saint-Bridget sises en contrebas au sud-ouest. Photo : © GrandQuebec.com.