Municipalité d’Yamachiche
Yamachiche est une municipalité située entre les rivières Yamachiche et Petite Yamachiche dans la MRC de Maskinongé qui fait partie de la région administrative de la Mauricie. La municipalité compte une population d’environ 3 mille Yamachichoises et Yamachichois. La superficie totale de la municipalité est d’environ 107 kilomètres carrés.
La paroisse de Sainte-Anne-d’Yamachiche a été constituée civilement le 1er juillet 1955, lors du découpage municipal du Québec, après l’abolition du régime seigneurial, mais en 1887, le village de Yamachiche se détache de Sainte-Anne-d’Yamachiche et ce n’est qu’un siècle plus tard, le 26 décembre 1987 qu’Yamachiche et Sainte-Anne-d’Yamachiche fusionnent pour devenir la municipalité actuelle d’Yamachiche.
D’origine amérindienne, le toponyme d’Yamaniche a d’abord servi à désigner la rivière Yamachiche. Ce mot signifie « rivière vaseuse » ou « eau vaseuse » faisant référence à la constitution argileuse du sol qui a permis l’exploitation d’importantes industries de poterie et de briqueterie dans cet endroit. Encore aujourd’hui, un éternel débat a lieu à Yamachiche et au gouvernement du Québec quant à savoir si le Y doit être considéré vocalement comme une voyelle ou une consonne. En d’autres mots, faut-il dire « la municipalité de Yamachiche » ou « la municipalité d’Yamachiche ». Il se peut, personne n’arrivera à résoudre ce grand mystère tout au long des siècles à venir.
L’histoire moderne de ces lieux remonte au XVIIe siècle. En effet, en 1653, le fief Grosbois ou Machiche est concédé à Pierre Boucher, gouverneur de Trois-Rivières en bordure du Lac Saint-Pierre. En 1672, la seigneurie de Grosbois est créée. Les premiers colons s’y établissent vers 1703, et la région est désormais connue comme Yamachiche et en 1711, avec la construction d’une chapelle de bois, sainte Anne est nommée comme sa patronne. À l’époque on dénombre dans le village une dizaine de familles et la bourgade sert également de poste de traite des marchands de fourrures.
En 1722, la paroisse de Sainte-Anne d’Yamachiche est érigée. En 1724, une église en maçonnerie remplace la chapelle initiale. L’année suivante, une première route publique relie les terres d’Yamachiche à celles de Pointe-du-Lac et de Louiseville. Il semblerait que le Pont Gélinas a été construit à la même date pour permettre la traversée de la Petite Rivière Yamachiche. Vers 1732, le pont du Canton permet la traversée de la Grande Rivière Yamachiche.
Une deuxième église est bénie en 1794. En 1803, le curé Charles Écuyer fonde un premier chœur de chant au village, débutant ainsi une longue tradition d’excellence à Yamachiche.
L’électricité y arrive en 1815, quand la Shawinigan Water and Power établit son réseau d’électricité au centre urbain, mais l’électricité dessert le secteur des Petites et Grandes Rivières d’Yamachiche. Yamachiche ne sera entièrement desservi qu’en 1944.
Toutefois, Yamachiche a été connue pour sa station de télégraphie sans fil qui a servi pour la communication entre l’Amérique et l’Europe. En 1957, l’église de la municipalité est rasée par le feu et l’église actuelle la remplace.
En 1961, le village d’Yamachiche implante son parc industriel. En 1975, l’autoroute 40 est ouverte avec trois sorties desservant Yamachiche (174, 180, 187).
Coordonnées d’Yamachiche :
366, rue Sainte-Anne
Yamachiche
G0X 3L0
Téléphone : 819 296-3795
Rivière Yamachiche
Les lacs Gareau qui chevauchent les cantons de Caxton et de Shawinigan, en Mauricie, sont à la source de la rivière Yamachiche. En direction sud sur une distance de 45 km, celle-ci sillonne les municipalités de Saint-Élie, de Charette et de Yamachiche jusqu’à sont estuaire dans le lac Saint-Pierre où se trouvent également une pointe et une anse du même nom, à 25 km en amont de Trois-Rivières. Dans le langage populaire, cette entité hydrographique à même porté les noms Rivière Grosbois, puisqu’elle irrigue cette ancienne seigneurie, et Grande Rivière ou Rivière d’Yamachiche, qui, coulant parallèlement à la rivière Yamachiche sur 16 km, tire sa source des environs de Saint-Barnabé-Nord et arrose le village de Yamachiche avant de déverser ses eaux dans le lac Saint-Pierre, à 1,5 km en amont de l’embouchure de la rivière principale. L’acte de la première concession, en 1653, comme celle de 1672, mentionne la rivière à Mashis et rivière à Machis. L’acte de concession à Pierre Boucher de Grandpré (1695) de la seigneurie de Grandpré ou du Petit-Yamachiche comporte la graphie Rivière Hyamachiche. L’orthographe de cette appellation d’origine amérindienne apparaît également dans sa forme moderne dans le Mémoire de Gédéon de Catalogne (1712) : « La Seigneurie de Maskinongez… celle de la Rivière du Loup et Yamachiche…. La Seigneurie du petit Yamachiche appartient à la veuve du Sr. Grand Pré… La seigneurie du grand Yamachiche appartient aux Sieurs laboureurs par l’acquisition qu’ils en ont faite de Mr. Boucher ».
Un grand nombre de variantes graphiques ont vu le jour du XVIIe au XIXe siècle notamment R.Ouamachiche (Tracy et Courcelle, 1661) ; Jamachiche (Jean-Baptiste Decouagne, 1709) ; Rivière Omachis (Deshayes, 1715) ; Grand Omachis et R. Ouamachis (Bellin, 1744) ; Grande Rivière Machiche (Bouchette, 1815) ; Machiche (Bayfield, 1848) ; Rivière Machiche (Taché, 1880). Pour les Abénaquis, la rivière porte le nom d’Obamasis, petit poisson blanc. Variantes : Rivière des Dalles.

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