Canton de Wentworth
Le canton de Wentworth se situe sur le territoire de la région administrative des Laurentides, notamment, dans la municipalité régionale de comté d’Argenteuil. Ce canton, sis au pied des Laurentides, recouvre un territoire de près de 89 kilomètres carrés et regroupe un peu plus de 500 résidents, dont la Commission de toponymie du Québec n’a encore pas assigné de gentilé.
On a proclamé le canton de Wentworth officiellement 1809, mais nous trouvons déjà le nom sur la carte géographique de Gale et Duberger, dressée en 1795. Jusqu’à nos jours, l’origine de l’appellation demeure incertaine. Selon plusieurs, le nom vient du nom de la ville de Wentworth, comté de York, en Angleterre, d’où seraient venus les premiers colons. Selon d’autres, le nom honore Sir John Wentworth (1737-1820), lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse entre 1792 et 1808.
En tout cas, la colonisation de la région débute vers 1830, avec l’arrivée de plusieurs familles d’irlandaises et canadiennes françaises qui essaient de défricher ces terres, mais c’est la chasse et la pêche qui devient la source principale de leurs revenus.
En effet, le sol d’ici n’est pas propice à l’agriculture donné sa composition rocheuse, peu fertile. Cependant, de beaux lacs parsèment ce territoire, dont le lac de Notre-Dame, lac Gustave, lac Saint-François-Xavier, lac Round, lac McDougall, lac Rainbow et le lac Louisa, qui est le lac le plus vaste de la région d’Argenteuil. Ces lacs sont devenus depuis longtemps des lieux de villégiature très prisés.
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Alimenté par quelques plans d’eau environnants dont les lacs McDougall au nord-est et de la Félicité au sud-ouest, le lac Louisa se décharge dans le ruisseau Reardon, puis la rivière de l’Ouest et la rivière du Nord. Sur la rive orientale du lac s’élève le hameau de Lac-Louisa. Au XIXe siècle, John Caldwell Abbot, successeur de John A. Macdonald au poste de premier ministre du Canada, entre juin 1891 et novembre 1892, possédait une résidence d’été au lac Louisa.
On peut émettre au moins deux hypothèses sur l’origine de ce toponyme. La première reconnaît Louisa M. Holland, talentueuse musicienne qui se serait produite lors d’une soirée réunissant des arpenteurs de Québec à l’époque de l’ouverture de ce territoire à la colonisation vers 1840, selon certains documents. La seconde veut que l’on ait baptisé ce lac au début du XIXe siècle, en souvenir d’une femme prénommée Louisa, qui se serait noyée à la sortie de cette nappe d’eau.
Le spécifique Louise a également été employé pendant quelques années entre 1970 et 1984, en raison d’une vieille dame résidant dans les environs, Louise Lafleur, qui allait pêcher sur un rocher dominant le lac. Les habitants auraient d’ailleurs surnommé cet emplacement Roche à Mémère-Louise.
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La municipalité de canton de Wentworth fut constituée civilement en 1855, mais pendant un temps ces terres étaient connues comme New Ireland, même si la mission catholique Saint-Michel est fondée en 1856.
En 1882, la paroisse Notre-Dame-de-Montfort est fondée sur une partie du canton de Wentworth. La congrégation de la Compagnie de Marie fonde alors l’orphelinat de Montfort (il semblerait que la Compagnie de Marie s’appelait aussi Congrégation des Filles de la Sagesse, parce que certaines sources mentionnent que l’orphelinat était gérée par les Filles de la Sagesse.
Une mine de mica et une autre de craie y existaient pendant des décennies.
En 1914, une partie des cantons de Wentworth et de Montcalm se détache pour former la municipalité de Lac-des-Seize-Îles. En 1958, la municipalité de Wentworth-Nord se sépare. Ainsi Wentworth a perdu une partie importante de son territoire.
Aujourd’hui, Wentworth est un canton parfaitement bilingue, où la moitié de familles parlent le français au sein de leurs foyers, l’autre moitié parle l’anglais et tous parlent les deux langues.
Coordonnées de Wentworth :
114, chemin Louisa
Wentworth
J8H 0C7
Téléphone : 450 562-0701
Site Web de Wentworth : wentworth.ca.
Lac Grothé
Cette nappe d’eau de l’extrémité sud-ouest du canton de Wentworth, au nord de Montréal, se nourrit de plusieurs petits lacs (notamment d’Alec, Plançon et de l’île de Pierre) situés plus à l’ouest et se déverse, à l’est, dans le lac Saint-Louis rattaché à la municipalité de Wentworth-Nord.
Le hameau de Saint-Michel-de-Wentworth s’étend à relativement peu de distance, à l’est de ses rives. Félix-Avila Groth,, entrepreneur de Montréal, achète, en 1922, le lac Noir qui devient officiellement en 1926 le lac Grothé. Il s’y construit un imposant chalet et vend deux îles à son ami Médéric Martin, maire de Montréal. Grothé meurt en 1930, laissant le lac et le domaine environnant à ses enfants.
Lac Louisa
Alimenté par quelques plans d’eau environnants dont les lacs McDougall au nord-est et de la Félicité au sud, le lac Louisa du canton de Wentworth, un peu à l’ouest du hameau de Louis qui identifiait un bureau de poste de 1880 à 1951, et à environ 15 au nord-ouest de Lachute, se décharge au sud, dans le ruisseau Reardon, la rivière de l’Ouest et la rivière du Nord.
Sur la rive orientale du lac s’élève le hameau de Lac-Louisa. On peut émettre au moins deux hypothèses sur l’origine de ce toponyme. La première reconnaît Louis M. Holland, talentueuse musicienne qui se serait produite lors d’une soirée réunissant des arpenteurs de Québec à l’époque de l’ouverture de ce territoire à la colonisation vers 1840, selon certains documents. La seconde veut que l’on ait baptisé ce lac au début du XIXe siècle, en souvenir d,une femme prénommée Louisa, qui se serait noyée à la sortie de cette nappe d’eau.
On a également employé le spécifique Louis pendant quelques années entre 1970 et 1984. Cela en raison, semble-t-il, d’une vieille dame résident dans les environs, Louis Lafleur. Elle allait souvent pêcher sur un rocher dominant le lac. Les habitants auraient d’ailleurs surnommé cet emplacement Roche à Mémère-Louise. Au milieu du XIXe siècle, John Caldwell Abbot, successeur de John A.Macdonald au poste de premier ministre du Canada, entre juin 1891 et novembre 1892, possédait une résidence d’été au lac Louisa.

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