Municipalité de Lac-au-Saumon
La municipalité de Lac-au-Saumon dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent, est située à treize km de Causapscal et à dix kilomètres d’Amqui, dans la vallée de La Matapédia. Cette localité étendue sur plus de 82 kilomètres carrés regroupe environ mille cinq cents Saumonoises et Saumonois.
Ce territoire fut organisé à la fin du XVIIe siècle, quand la Seigneurie du Lac Matapédia fut concédée à Charles Nicolas Joseph D’Amours de Louviers. La colonisation de ces terres ne commence toutefois qu’après la construction du chemin Kempt en 1832. En 1862, la mission Saint-Edmond est instituée par Mgr Pierre-Flavien Turgeon, archevêque du diocèse de Québec.
En 1876, l’ouverture du chemin de fer Intercolonial marque une nouvelle étape dans l’histoire des lieux. À partir de ce moment, le développement de la municipalité va dépendre de l’exploitation du bois.
Deux événements allaient lancer la colonie. Le premier fut la venue des Acadiens des Îles-de-la-Madeleine en 1896, quand à l’étroit sur leurs terres et en conflit avec le seigneur Coffin, plusieurs Madelinots avaient décidé d’aller chercher fortune ailleurs. Ce groupe s’installa sur un vaste terrain du rang 3. Le deuxième facteur de croissance fut la venue des compagnies Price et Fenderson dont les usines d’Amqui avaient brûlé en 1905. Le lac au Saumon étant une cour de triage idéale et le chemin de fer étant à proximité, les deux compagnies décidèrent de rebâtir à Lac-au-Saumon.
En 1924, la Chapelle de Saint-Joseph y est érigée par l’abbé Alexandre Bouillon, le curé – fondateur de la paroisse de Saint-Edmond de Lac-au-Saumon. L’oratoire Saint-Joseph est classé monument historique depuis 1997. L’abbé Bouillon est décédé en 1943 et le mausolée consacré à sa mémoire, ouvert en 1950, est devenu monument historique.
Jusqu’à nos jours, l’agriculture et la forêt sont deux pôles économiques de la municipalité de Lac-au-Saumon, l’industrie du bois et de transformation des arbres matapédiens prenant de plus en plus d’ampleur, surtout depuis la construction de l’usine Bois-Saumon du groupe Cédrico.
D’autres entreprises industrielles, telles que la société d’exploitation des Ressources de la Vallée, Somival, le Centre Marie-Anne Ouellet et d’autres créateurs d’emplois jouent un rôle important.
L’église possède 14 vitraux réalisés à Paris, qui constituent le Chemin de la Croix, l’œuvre de l’artiste français Max Ingrand. C’est un attrait de la municipalité parmi de nombreux autres.
Coordonnées du village Lac-au-Saumon :
C. P. 98
Lac-au-Saumon
G0J 1M0
Téléphone : 418 778-3378.
Site Internet de Lac-au-Saumon : Lac-au-Saumon.
Historique de Saint-Edmond
La paroisse qui a donné naissance à cette municipalité du Bas-Saint-Laurent, à quelques kilomètres au sud-est d’Amqui, fondée dans les années 1870, répondait au nom de Saint-Edmond-du-lac-au-Saumon, allusion manifeste à la situation géographique sur les rives du lac u Saumon, ainsi dénommé parce que ce type de poisson venait anciennement y frayer. Le saint patron paroissial évoque, dans un premier temps, la mémoire de saint Edmond (Edmund) Rich, archevêque de Canterbury (vers 1170-1240). Rich, à l’origine, constituait le surnom de Reginald of Abingdon, père du futur saint, et finit par devenir le nom usuel de cette famille.
Cependant, cette dénomination a été choisie avant tout pour honorer monseigneur Edmond-Charles0Hippolyte Langevin (824-1889), frère de monseigneur Jean Langevin, premier évêque de Rimouski. Il a entre autres assumé les fonctions de vicaire général de Québec (1867) et de Rimouski (1867-1889).
Érigée canoniquement en paroisse en 1907, la mission (1876) a donné son nom à la municipalité créée en 1904, dans la vallée de la Matapédia, entre Amqui, d’où certains pionniers étaient originaires, et Causapscal, au sud-est. Détaché du territoire de Saint-Benoît-Joseph-Labre, l’endroit comptait quelques familles acadiennes qui s’y établirent à la fin du XIXe siècle. La présence de quelques lacs exerce un certain attrait pour les amateurs de pêche.
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