Municipalité de Saint-Gabriel-de-Valcartier
La municipalité de Saint-Gabriel-de-Valcartier est située à environ 25 kilomètres au nord-ouest de la ville de Québec, sur la rivière Jacques-Cartier. Elle couvre un vaste territoire de plus de 441 kilomètres carrés. Environ 3 mille Valcartoises et Valcartois y habitent.
Saint-Gabriel-de-Valcartier appartient à la région administrative de la Capitale-Nationale. Elle fait partie de la municipalité régionale de comté de La Jacques-Cartier et de la Communauté métropolitaine de Québec.
La municipalité est située au pied des Laurentides. Les zones urbaines de Saint-Garbiel-de-Valcartier se concentrent le long de la rivière Jacques-Cartier et de la route 371.
La première route y est ouverte en 1812. Elle reliait la rivière Jacques-Cartier et Loretteville. Ensuite, les colons bâtissent des maisons, des moulins, des églises et des scieries.
Saint-Gabriel-de-Valcartier est constituée officiellement comme municipalité en 1845.
Elle est peuplée par des anglophones et des francophones qui vivent en harmonie et dans un esprit communautaire développé.
Avant l’arrivée des Européens, ce territoire était occupé par différents peuples autochtones, notamment les Hurons, les Montagnais et les Malécites. Mais les missionnaires traversèrent le territoire pour se rendre au Lac-Saint-Jean et une seigneurie y fut constituée en 1647 (elle fut concédée à Robert Giffard, l’un des premiers médecins de l’histoire du Québec). Cependant, la région reste peu peuplée jusqu’au début du XIXe siècle, grâce à l’arrivée de loyalistes britanniques fuyant les États-Unis. Ces derniers fondent Saint-Gabriel-de-Valcartier en 1817.
Jusqu’à nos jours, les églises de confessions différentes témoignent de la diversité d’origine des résidents de Saint-Gabriel-de-Valcartier.
L’économie de la localité se centre autour de l’élevage de volailles et de l’exploitation du centre touristique Village Vacances Valcartier, avec des jeux d’hiver, une quarantaine de pistes de glissade, des sentiers de ski de fonds, un parc aquatique, un camping d’été et bien d’autres installations.
La vie de la municipalité est fortement influencée par la présence d’une base militaire des forces canadiennes, implantée depuis 1914. Le gouvernement ouvre alors un vaste champ de tir d’une superficie de plus de 30 kilomètres carrés destiné à l’entraînement du corps expéditionnaire canadien. Aujourd’hui, on y trouve également un Hôpital des Forces armées canadiennes et les Arsenaux du Canada, une entreprise de production de munitions.
Le gouvernement du Québec a annoncé des plans pour la création d’un centre du développement des logiciels à l’usage des forces armées, ce qui devrait transformer la région en une sorte de Silicon Valley canadienne. On a annoncé la création de plus de 600 emplois dans cette entreprise informatique.
Adresse de Saint-Gabriel-de-Valcartier :
1743, boulevard Valcartier
Saint-Gabriel-de-Valcartier
G0A 4S0
Téléphone : 418 844 1218
Site internet de Saint-Gabriel-de-Valcartier : saint-gabriel-de-valcartier.ca.
Mont San-Fortunato
Le 18 septembre 1944, après un bombardement intensif effectué par l’artillerie et l’aviation alliées et de durs combats avec les parachutistes allemands, les forces armées canadiennes entrèrent dans San Fortunato, petit village couronnant une région montagneuse de l’Italie qui s’étend vers le nord-est, en direction de la ville de Rimini.Elles prirent la nuit du 19 au 20 septembre pour nettoyer complètement toutes les poc
hes de résistance de l’adversaire et firent plus de 500 prisonniers. En souvenir de ce fait d’armes et de la participation du Canada à la campagne d’Italie (1943-1945), on a appelé le Mont Saint-Fortunato une éminence rocheuse de la partie septentrionale de la base militaire de Valcartier. D’une hauteur de plus de 594 mètres, le mont San-Fortunato se situe à 7 km au sud-est de l’endroit où les eaux de la Tourilli se mêlent avec celles de la rivière Sainte-Anne. Ce toponyme paraît notamment dans un endroit cartographique du début des années 1970.
Mont Saint-Lorenzo
À l’extrémité septentrionale de la base militaire de Valcartier, à environ 20 km au nord-est de Stoneham, s’élève le mont Saint-Lorenzo, de plus de 510 m de hauteur. Cet oronyme, paru dans des documents cartographiques au début des années 1970, rappelle la participation canadienne à la campagne d’Italie (1943-1945), notamment lors de la bataille de San-Lorenzo in Corregiano qui eut lieu les 14 et 15 septembre 1944.
Sise dans une région montagneuse, cette localité faisait partie du dispositif militaire allemand, appelé « Ligne de Rimini », qui devait défendre le nord-est de la péninsule italienne. Les troupes canadiennes s’emparèrent de Saint-Lorenzo in Corregiano après de très violents combats durant lesquels de nombreux soldats du Royal 22 Régiment perdirent la vie. San Lorenzo in Strada (15 septembre 1944) et San Lorenzo in Monta (20 septembre 1944) sont deux autres agglomérations que les forces armées canadiennes occupèrent.
Mont San Martino
Situé à 33 km au nord-ouest de Québec dans les contreforts du plateau laurentien, ce mont s’élève à plus de 530 m d’altitude, soit 250 m de plus que le niveau des cours d’eau qui l’environnent, telle la Petite rivière aux Pins. Il constitue l’un des toponymes de la base de Valcartier qui évoquent des personnages ou des faits militaires de la Deuxième guerre mondiale.
San Martino est un petit village situé au nord-est de l’Italie précisément à quelques kilomètres au sud de Rimini sur le versant de la mer Adriatique. Sous les ordres du général Victor Allard, en 1944, le Royal 22e régiment a dû s’emparer du poste allemand installé sur la butte de San Martino avant de se rendre à San Fortunato, un peu plus au nord, poste qui constituait un défi encore plus important pour les troupes canadiennes. Ce nom de lieu italien transplanté au nord de Québec, est devenu officiel en 1974.
Mont du Général-Allard
Ce sommet de 640 m d’altitude surplombe les lacs de la Rivière aux Pins et la partie amont de ce cours d’eau sur la base de Valcartier, à environ 30 km au nord-ouest de la ville de Québec. Il s’agit de la montagne la plus élevée de la base, on peut établir un parallèle entre ce fait et celui que le général Jean-Victor Allard, né en 1913, a atteint en 1966 le plus haut grade militaire en temps de paix. Originaire de Sainte-Monique dans la région de Nicolet, Jean-Victor Allard était major du régiment de Trois-Rivières au moment où éclate la Seconde Guerre mondiale. D’abord affecté à diverses tâches de formation et à quelques missions outre-mer, il commande en 1943 le Royal 22e Régiment et se distingue à la bataille d’Arielle, près d’Ortona, en Italie. Tout au long de la guerre, il a mérité médailles et décorations. Après 1945, il sera en poste notamment en URSS, en Corée, au Royaume-Uni et en Allemagne. À deux reprises, il assume la direction de la base de Valcartier et joue un rôle important dans son agrandissement en 1965. L’année suivante, le lieutenant général Allard, promu général, devient chef d’état-major de la Défense. En 1968, la désignation de la montagne soulignera cette première pour un officier francophone.
Pour en apprendre plus :
- Communauté métropolitaine de Québec
- Rivière Jacques-Cartier
- Histoire de la rivière Jacques-Cartier
- Biographie de Robert Giffard
- Corridor des Cheminots
- Parc linéaire Jacques Cartier/Portneuf