Villes et villages

TNO Mont-Albert

TNO Mont-Albert

Territoire Non Organisé Mont-Albert et Territoire Non Organisé Coulée des Adolphe

Mont-Albert est un Territoire Non Organisé (TNO), appellation qui signifie que ces territoires ne font pas partie d’aucune municipalité locale) qui fait partie de la municipalité régionale de comté (MRC) de La Haute-Gaspésie, dans la région administrative de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. La vaste superficie de la TNO de Mont-Albert couvre 3 490 kilomètres carrés. En fait, ce TNO recouvre près de la moitié du territoire total de la MRC. L’autre Territoire Non Organisé étant le TNO de Coulée des Adolphes.

Constitué le 1er janvier de 1986, le TNO de Mont-Albert est nommé en l’honneur du mont Albert. Le mont Albert, quant à lui, a été nommé en l’honneur du prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha par l’arpenteur-géologue Alexander Murray (1810-1884) qui en atteignit le sommet le 26 août 1845, jour de l’anniversaire de l’époux de la reine Victoria. La population permanente du TNO de Mont-Albert est d’environ 200 résidents. Le TNO de la Coulée des Adolphes quant à lui n’est pas habité.

Fondé en 1940 comme un camp forestier, le village de Cap-Seize, situé à 14 kilomètres au sud de Sainte-Anne-des-Monts, est le seul village du territoire. Un bureau de poste y fut en activité de 1946 à 1969, mais depuis aucun bureau de poste dessert cette localité. À 18 kilomètres au sud de Cap-Chat, dans les montagnes, se situe le village abandonné de Saint-Octave-de-l’Avenir. Cet ancien village fut fondé en 1932 dans le cadre d’une politique de colonisation. Un autre village abandoné est Saint-Bernard-des-Lacs, également fermé dans les années 1960. À Saint-Octave-de-l’Avenir l’église ancienne, le presbytère et quelques autres bâtiments se conservent témoignant du passage des pionniers dans le secteur. Dès la fermeture de cette colonie, ce site a accueilli pendant plusieurs années le camp d’été du corps des cadets de la défense nationale canadienne et plus tard, un site de villégiature (auberge et chalets) y a été développé.

Le relief du TNO de Mont-Albert se caractérise par le massif des Chic-Chocs, une chaine d’une longuer de 75 kilomètres qui fait parte des Appalaches, où on retrouve certains des plus hauts sommets du Québec. Un vaste réseau de sentiers pédestres est aménagé sur ce territoire dont un tronçon du Sentier international des Appalaches.

Le Parc national de la Gaspésie et la Réserve faunique des Chic-Chocs sont des attraits reconnus de la région. Ces forêts sont caractérisés par la présence de massifs montagneux d’importance tel que le mont Jacques-Cartier d’une hauteur de 1314 mètres, le mont Richardson d 1 295 mètres et le mont Albert de 1 151 mètres (ou 1154 mètres selon les sources (en fait le sommet du mont Albert est un vaste plateau appelé la Table à Moïse au deux sommets, le sommet Albert Nord et le sommet Albert Sud). Ces trois montagnes font partie intégrante du parc national de la Gaspésie.

À l’extérieur du Parc national de la Gaspésie et de la Réserve faunique des Chic-Chocs, les activités sont caractérisées par l’exploitation forestière.

Sur ce territoire, on trouve des troupeaux de Caribous des bois sur les plateaux de la région.

Le Territoire Non Organisé de Mont-Albert est traversé par la route 299 qui relie Sainte-Anne-des-Monts à Gesgapegiag. Ce le long de cette route et le long de la route Saint-Joseph-des-Monts que les secteurs habités du TNO sont situés.

Coulée des Adolphe : Ce ravin est creusé par le ruisseau des Adolphe, un mince filet d’eau de 2,5 kilomètres de longueur qui se jette dans la Petite rivière Cap-Chat, à moins de 100 mètres d’altitude et qui naît à 250 mètres plus haut sur le plateau appalachien environnant.

L’érosion qu’il a produite répond bien à la notion de coulée, terme qui désigne à la fois un ravin ou vaillon et, par extension, le cours d’eau lui-même. Ce mot, qui n’est pas un régionalisme exclusivement québécius puisqu’il est utilisé dans les parlers du Nord-Ouest, de l’Ouest et du Centre de la France, tire justement son origine de l’ancien français coulis signifiant petit canal, conduit.

En Saintongé, par exemple, on emploie le mot couline pour désigner la même réalité. Dans ce cas-ci, le spécifique fait allusion à Adolphe Gagnon et la particule s’explique par le fait que les fils de cet habitant sont également mis en cause. Variante : Coulée Plate.

Canton de Baldwin

Grand canton inhabité situé au centre de la Gaspésie, coïncidant en partie avec les limites de la réserve faunique de Baldwin. Son relief découpé par des vallées encaissées, notamment par la Petite rivière Cascapédia Ouest, est typique des monts Chic-Chocs. Son altitude moyenne se situe à environ 500 m au-dessus du niveau de la mer. Le nom de ce canton honore Robert Baldwin (1804-1858), avocat et ministre qui s’est illustré, avec Louis-Hippolyte LaFontaine, par son action en faveur d’un gouvernement responsable et de l’organisation des corporations municipales. Il a notamment représenté le comté de Rimouski de 1849 à 1951. Proclamation du canton : 1920.

Lac du Buck

Cette petite étendue d’eau de la région des monts Chic-Chocs, dans la péninsule gaspésienne, est sise à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest du hameau de Rivière-la-Madeleine et du fleuve Saint-Laurent, dans lequel elle se déverse en empruntant la rivière Madeleine. Les amateurs québécois de chasse utilisent souvent l’anglicisme « buck » en parlant du mâle du chevreuil, du caribou ou de l’orignal, comme on peut le constater dans le roman de Harry Bernard « Les jours sont longs, publié en 1951 : « Il est v’nu icitte trois ou quatre fois. La dernière, il est r’parti avec un sacré beau buck, pas moins de mille livres, le plus gros orignal qu’il avait pas tué ». La chasse à l’orignal se pratique notamment dans le secteur de la Gaspésie. Connu auparavant sous les noms de Petit lac à Simoneau et de Lac Daniel, ce toponyme a été adopté officiellement en 1983.

Mont Sainte-Anne (TNO Mont-Albert)

On trouve le mont Sainte-Anne dans le parc de la Gaspésie, à un peu plus de 20 km au sud de Rivière-à-Claude, dans les monts Chic-Chocs. Sa masse oblongue qui culmine à plus de 1050 mètres d’altitude, est contournée à l’ouest par la rivière Sainte-Anne Nord-Est, qui trouve sa source au pied du mont, dans le Petit lac Sainte-Anne, et elle offre une dénivellation d’environ 410 m. Vers le sud, sa ligne de fait se prolonge et se perd parmi d’autres sommets pour atteindre quelque 1140 m, soit près de 460 m au-dessus du ruisseau des Cascades qui coule à l’ouest en direction du cours d’eau précédent. Sur une carte de Henry Wolsey Rayfield dressée en 1850, Mountains of St.Anne, doit sans doute constituer la première attestation d’un ensemble de monts, parmi lesquels se trouvait l’actuel mont Sainte-Anne. Probablement postérieure à 1850, la désignation a dû subir l’attraction de Sainte-Anne-des-Monts et de la rivière Sainte-Anne. Le long d’une partie du cours de cette dernière, le gouvernement a établi une réserve faunique, la réserve faunique de la Rivière-Sainte-Anne, pour protéger la richesse en saumon de cours d’eau.

Canton Des Landes

Proclamé en 1936, le canton de Des Landes, de forme presque parfaitement triangulaire, est à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Murdochville, en plein cœur des monts Chic-Chocs. Sa surface généralement élevée et atteignant 1 188 m aux Cônes, à l’ouest, est irriguée notamment par la rivière Madeleine. Pratiquement inhabité – sauf quelques maisons bâties sur la rive est du lac Madeleine, au sud – ce canton est néanmoins sillonné par quelques routes secondaires. Son nom est celui du père jésuite Joseph Des Landes (1691-1742) dont la jeunesse est peu connue. En 1727, il débarque à Québec et, durant les cinq années suivantes, on le charge de l’enseignement des mathématiques et de l’hydrographie au Collège de Québec. De 1732 à 1735, il occupe une autre fonction au collège de Québec. De 1732 à 1735, il occupe une autre fonction au collège, puis revient à l’enseignement durant l’année 1735-1736. De 1736 à 1741, on ignore quelles furent ses activités. En 1741, il est choisi pour succéder au père Joseph-François Lafiteau comme procureur des missions jésuites du Canada à Paris. Cependant il ne peut accomplir cette tâche puisqu’il meurt en janvier 1742, peu de temps après son retour en France.

Canton Deville

Situé dans les monts Chic-Chocs en Gaspésie, entre le fleuve Saint-Laurent et la baie des Chaleurs, ce canton inhabité et orienté du nord-ouest au sud-est possède une superficie au moins deux fois plus grande que celle de la majorité des cantons du Québec, habituellement de forme carré. Son territoire, qui atteint souvent des hauteurs de plus de 700 m, est arrosé par la rivière Bonaventure Ouest à l’est et, à l’ouest, par le ruisseau Lesseps, affluent de la Petite rivière Cascapédia Est. Cette dernière va rejoindre, au sud, la Petite rivière Cascapédia Ouest dont l’embouchure baigne la ville de New Richmond sur la baie des Chaleurs. Le nom de ce canton lui a été attribué en 1928 en l’honneur de l’arpenteur français Édouard-Gaston-Daniel Deville (1849-1924) qui a fait carrière au Canada. Formé à Brest, Deville avait servi dans la marine française avant de venir à Québec. Il avait notamment été responsable de relevés hydrographiques dans les îles du Pacifique et au Perous. En 1875, l’année même de son arrivée, il était nommé inspecteur des Arpentages dans l’administration québécoise, ce qui doit expliquer sa présence dans la toponymie. En 1881, il occupera une fonction semblable à Ottawa et, quatre ans plus tard, il deviendra arpenteur général pour le Canada. Cela explique qu’il soit aussi honoré dans la toponymie ontarienne, à Gatineau et dans le district de Kootenay, en Colombie-Britannique (un haut sommet porte son nom). Il est l’auteur de Photographique Surveying (Ottawa, 1889, réédité en 1895). Proclamé en 1936.

Mont Fernald

Culminant à 1 066 m, le mont Fernald se trouve à 7 km au sud-sud-ouest du mont Jacques-Cartier et à 4 km au nord-nord-ouest du mont McWhirter, dans les monts McGerrigle, à l’intérieur des limites du parc de conservation de la Gaspésie. La vallée très escarpée de la rivière Madeleine se confond avec le flanc est du mont Fernald. La désignation du mont rappelle le souvenir du botaniste américain Merritt Lyndon Fernald (1873-1950), né à Orono dans l’État du Maine. Professeur d’histoire naturelle et rédacteur en chef de la revue scientifique Rhodora, Fernald s’est distingué également comme explorateur. Il a escaladé les monts Albert, Jacques-Cartier, Logan et Matawees, accordant une attention particulière à la flore alpine des monts Chic-Chocs. Ses travaux ont fait connaître et mis en valeur l’intérêt botanique et phytogéographique du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. Fernald était en correspondance avec le frère Marie-Victorin, avec qui il échangeait des idées, des plantes et des projets. La Commission de toponymie a désigné le nom Mont Fernald en 1989, sur proposition des autorités du parc de la Gaspésie.

Mont Fernand-Seguin

Distant d’environ 40 km de Cap-Chat, au sud-est, le mont Fernand-Seguin culmine à 740 m dans le parc de la Gaspésie. Cette élévation fait partie des monts Chic-Chocs. La Commission de toponymie a officialisé cet oronyme le 21 juin 1989. Chercheur en biochimie de 1945 à 1954, Fernand Seguin (1922-1988) s’est consacré surtout à la vulgarisation de la science. À partir de 1947, il a animé, à la radio puis à la télévision, des émissions de nature scientifique qui se poursuivront tout au long de sa carrière. Ses chroniques et articles ont fait l’objet de nombreuses publications. Il a en outre participé à la réalisation de plusieurs centaines de films sur la science et la technologie. En 1977, il obtenait le prix Kalinga, qui est la plus importante distinction internationale en journalisme scientifique.

Mont Jacques-Cartier

Situé dans le parc national de la Gaspésie, à 30 km au sud-ouest de Mont-Louis, le mont Jacques-Cartier domine le massif des Chic-Chocs et trône précisément dans la partie occidentale des monts McGerrigle. Sa faible étendue d’environ 1 km, tant en longueur qu’en largeur, est toutefois compensée par son altitude de 1 268 m, l’une des plus fortes du Québec. Sur les flancs de cette importante montagne en forme de dôme où fleurissent des spécimens de plantes rares, s’étage une végétation boréale, subarctique et alpine qu’une équipe de botaniste américains a étudiée en 1923. Avant sa dénomination actuelle, on désignait d’ailleurs cette montagne sous le nom de Botanist’s Dome ou Pic des Botanistes.

Des sentiers d’interprétation de la nature ont été par la suite aménagés jusqu’au sommet, où une tour de radiocommunication a été installée pendant la Deuxième Guerre mondiale. Sur une proposition de la Commission de géographie du Canada, on adopta ce toponyme en 1934 pour souligner le 400e anniversaire de la découverte du Canada par Jacques Cartier. Compagnon probable de Verrazzano en Amérique du Sud, en 1524 et 1528, Cartier s’aventura au Nouveau Monde en 1534, chargé par François Ier de trouver de l’or et un passage vers l’Asie. Au cours de ce premier voyage il ne dépassa pas l’île d’Anticosti, explora la baie des Chaleurs et le golfe du Saint-Laurent.

Lors de son second voyage en 1535, au cours duquel il se rendit jusqu’à Hochelaga (Montréal), il hiverna à Stadacone (Québec). Le 15 août, après avoir laissé la pointe ouest de l’île d’Anticosti, il eut connaissance de terres qui demeuraient « devers le sud qui est une terre à hautes montagnes à merveilles », ces terres hautes étant celles qui plongent dans la mer alentour des monts Saint-Louis et Saint-Pierre.

En 1541, Cartier, sous les ordres de Roberval, établit la première colonie française en Amérique. Il se fixa sur la rive gauche, à l’embouchure de la rivière du Cap Rouge, où il construisit deux forts communiquant entre eux, l’un au bas du promontoire, l’autre au-dessus. Il se rendit une deuxième fois à Hochelaga, puis revint à Cap-Rouge où il passa l’hiver.

Lorsque Jacques Cartier quitta la colonie au début du mois de juin 1542, Roberval était en route pour le Canada depuis le milieu d’avril. Les deux hommes se rencontrèrent à Terre-Neuve à la mi-juin. Invité par Roberval à le suivre à Cap-Rouge, Cartier le délaissa et quitta Terre-Neuve Durant la nuit du 18 au 19 juin et arriva à Saint-Malo au début de septembre. En France, Cartier dut reconnaître que son or trouvé au Canada était de la pyrite de fer et ses diamants, du quartz ou du mica.

Mont Albert

Mont Albert. Le sommet Albert Sud et table à Moïse, près de l’abri Le Rabougri. Source de l’image : Fralambert

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