Tadoussac

Village de Tadoussac

Au Québec, vous ne trouverez jamais des Québécois qui ne connaissent pas Tadoussac, le plus vieux village au Canada, fondé en 1600, bien avant Québec sur les bords du Saint-Laurent. Le village est situé à l’entrée du Fjord du Saguenay, unique en Amérique du Nord, entouré de dunes de sable et avec un charmant petit lac au cœur du village.

Et pourtant, ce petit village n’a qu’une population de 830 Tadoussaciennes et Tadoussaciens.

Tadoussac se trouve dans la région administrative de la Côte-Nord et fait partie de la Municipalité régionale de comté de La Haute-Côte-Nord.

Plusieurs demeures plus que centenaires s’y trouvent et la baie de Tadoussac a été classée en 1998 parmi les plus belles baies au monde.

Tadoussac constitue un bastion du patrimoine historique du Québec. En 1535, Jacques Cartier y jette l’ancre. Il est suivi de Pierre de Chauvin en 1599 et de Samuel de Champlain. C’est ici, en 1600 au confluent du Fjord du Saguenay et du fleuve Saint-Laurent que fut érigé le premier poste officiel de traite des fourrures. Ainsi, depuis le tournant du XVIIe siècle, Tadoussac est un lieu de traite qui attire aussi bien les Amérindiens de la côte nord que ceux de la Gaspésie ou du lac Saint-Jean.

En 1641, les Jésuites y fondent une mission, on montre encore l’emplacement de leur ancienne chapelle.

On raconte que les Amérindiens chrétiens élevèrent, en moins de deux heures, cette petite chapelle, et le père Jean de Quen y célébra les saints mystères, après avoir confessé tous les chrétiens aborigènes, qui furent ravis de voir leur pays honoré par des mystères si adorables. Le père de Quen se consacre à l’évangélisation des Montagnais de Tadoussac où il demeurera une dizaine d’années à titre d’animateur principal de la mission (mais la mission de Tadoussac était active au cours de l’été seulement).

En 1866, la Tadoussac Hotel and sea Beathing Co. fait construire à Tadoussac le premier Grand Hôtel. Pendant plus d’un siècle, Tadoussac a été un des hauts lieux du tourisme en Amérique du Nord.

Aujourd’hui, le village accueille annuellement quelque 300 000 touristes qui viennent pour des vacances ou un court séjour afin d’observer les baleines ou les bélugas.

Le Père Charlevoix, envoyé en Nouvelle-France par le roi afin de la décrire, utilisait les termes suivants pour décrire Tadoussac en 1720:

« Ce port a été longtemps l’abord de toutes les nations sauvages du Nord et de l’Est ; les Français s’y rendaient dès que la navigation était libre, soit de France, soit du Canada; les missionnaires profitaient de l’occasion et y venaient négocier pour le ciel. La traite finie, les marchands retournaient chez eux, les sauvages reprenaient le chemin de leurs villages ou de leurs forêts, et les ouvriers évangéliques suivaient ces derniers pour achever de les instruire. »

Adresse de Tadoussac :

162, rue des Jésuites
Tadoussac
G0T 2A0.

Téléphone : 418-235-4446.

Site internet de la ville : tadoussac.com.

Lieu-dit Le Jardins-des-Jésuites

Lieu-dit se trouvant en bordure du Saint-Laurent, à moins de 1 km à l’est de la baie de Tadoussac, dans la municipalité du même nom. Les Jésuites ont reçu, en 1659, à la suite d’une autorisation de 1656, une terre en roture mesurant environ 2 ha qu’ils conservent jusque dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. D’abord, ils y construisent une chapelle et une résidence puis aménagent une ferme, un verger, un potager et un jardin de fleurs. On nommait alors l’endroit, le Jardin des Jésuites, appellation qui est également en usage sous sa forme abrégée Le Jardin. Il est possible que la présence de ces missionnaires soit à l’origine d’un autre lieu-dit du nom de La Pêche-du-Curé adjacent à celui-ci. Dans le langage populaire, le mot « curé » est parfois employé pour désigner sans autre distinction, un membre d’un ordre religieux.

Pointe aux Vaches

Cet accident géographique, prolongé par une batture portant le même nom, est situé du côté nord de l’embouchure du Saguenay, dans la municipalité du village de Tadoussac.

En passant à cet endroit le 26 mai 1603, Champlain décrit ainsi les lieux : « À l’entrée dudit port, il y a deux pointes : l’une, du côté de Ouest, contenant une lieue en mer, qui s’appelle la pointe du Saint Matthieu (Pointe aux alouettes) ; et l’autre, du côté de Sud-Est, contenant un quart de lieue, qui s’appelle la pointe de tous les Diables. » En 1608, venant bâtir l’habitation de Québec, Champlain signale que la pointe porte ce nom, en raison du grand danger qu’elle représentait.

Une vingtaine d’années plus tard, en 1626, il emploiera alors le toponyme Pointe aux Vaches pour identifier cette même entité géographique. L’appellation Pointe aux Roches signalée dans l’édition de 1632 des Œuvres de Champlain, résulte manifestement d’une erreur de l’imprimeur qui, aux dires de l’abbé Laverdière, aurait confondu les mots vaches et roches, car la même année, le frère Gabriel Sagard employait Pointe aux Vaches dans Le grand voyage du pays des Hurons. L’appellation peut faire allusion aux vaches marines, ces mammifères plus connus sous le nom de morses, ou à des vaches qui broutaient l’herbe à cet endroit.

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Vue panoramique de Tadoussac. Photo : © E. et V. Petrovskiy
Tadoussac
Vue sur les environs de Tadoussac. Photo : GrandQuebec.com.

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