Municipalité de Saint-Louis-de-Gonzague-du-Cap-Tourmente
La paroisse de Saint-Louis-de-Gonzague-du-Cap-Tourmente voit le jour le 1er janvier 1917 dans la région administrative de la Capitale-Nationale. Elle fait partie de la municipalité régionale de comté de La Côte-de-Beaupré et elle se trouve sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Québec.
Saint-Louis-de-Gonzague-du-Cap-Tourmente partage l’honneur d’être l’une des deux plus petites municipalités constituées civilement au Québec, avec une population de 2 (deux) personnes. La commission de la toponymie du Québec n’a pas assigné de nom aux résidents de la paroisse, ce qui est bien dommage! L’autre municipalité avec une population de deux habitants est celle de l’Île Dorval.
Saint-Louis-de-Gonzague-du-Cap-Tourmente se trouve au nord-ouest de Saint-Joachim.
Le nom de la paroisse provient de Saint Louis de Gonzague (ou Aloysius Gonzaga), patron de la jeunesse. La deuxième partie de la désignation rend hommage au Cap Tourmente situé à proximité de la municipalité.
Évidemment, Saint-Louis-de-Gonzague-du-Cap-Tourmente est une municipalité peu commune, née à la suite d’une défusion de la municipalité de Saint-Joachim, dont certains terrains et lots qui appartenaient au Séminaire de Québec ont été redistribués. Aujourd’hui, la municipalité occupe un territoire de 0,6 kilomètres carrés et comprend les terrains et la propriété du Séminaire.
On y retrouve la maison de retraite des prêtres du Séminaire de Québec, une chapelle historique érigée en 1780, et d’autres bâtiments.
À la différence d’autres municipalités du Québec, Saint-Louis-de-Gonzague-du-Cap-Tourmente est administrée par un Conseil de directeurs du Séminaire de Québec.
Coordonnées de la paroisse de Saint-Louis-de-Gonzague-du-Cap-Tourmente:
C. P. 460 H.V.
Québec
G1R 4R7
Téléphone : 418 692 3981
Site Web : saint-louis-de-gonzague.com.
Historique de Saint-Louis-de-Gonzague-du-Cap-Tourmente
Cette municipalité de la Côte-de-Beaupré, détachée de celle de Saint-Joachim en 1916, occupe une faible partie de la superficie originale de cette dernière, à l’est de Sainte-Anne-de-Beaupré. Ne comptant que très peu d’habitants permanents, l’espace est surtout occupé par des bâtiments appartenant au Petit Séminaire de Québec et par les maisons de campagne du Petit-Cap. Aucun conseil municipal ne préside aux destinées de cette entité administrative dont l’existence n’est effective que sur papier, bien que la municipalité soit dirigée par le procureur du Séminaire de Québec. Cette situation résulte en fait d’une survivance du régime seigneurial. Ce statut permet au Séminaire de Québec d’éviter les taxes et redevances municipales et d’assumer seul ses propres frais, sans obliger la municipalité de Saint-Joachim à lui fournir les services ordinaires.
Son appellation reprend celle de la chapelle du Petit-Cap dédiée au patron de la jeunesse reconnu en 1725, saint Louis de Gonzague (1598-1591), jésuite italien qui consacrera son existence aux gens atteints de la peste. Suivant le calendrier liturgique, on célèbre sa fête le 21 juin. Quant à l’élément Cap-Tourmente – dénomination d’un bureau de poste entre 1914 et 1957 -, il rappelle la présence d’une élévation ainsi baptisée par le fondateur de Québec parce que, lorsque le vent y souffle, les eaux du fleuve se soulèvent avec soudaineté et violence.
Butte Le Petit Cap
Butte de forme circulaire qui s’élève à 45 m de hauteur à proximité du Saint-Laurent. Le Petit Cap se dit de l’ensemble topographique sur lequel se trouvent le château Bellevue et quelques autres bâtiments, entre ce qu’on appelait autrefois La Grande Ferme (village de Saint-Joachim) et La Petite Ferme. Par extension, Le Petit Cap a fini par englober les installations et les habitations de la Petite Ferme. Il fait partie d’un résidu de la seigneurie de la Côte-de-Beaupré qui appartient toujours au Séminaire de Québec.
Vers 1641, l’arpenteur Jean Bourdon décrivait cet accident géographique par « platon qui est auprès des prairies » et l’hydrographe Jean Deshayes, pour sa part, le désignait tout simplement par le générique Butte en 1695. L’appellation Le Petit Cap s’est répandue à partir du milieu du XIXe siècle et le qualificatif Petit peut s’expliquer par le voisinage du cap Tourmente, qui domine le paysage environnant. Il est plus vraisemblable de penser que Petite Ferme est à l’origine de ce toponyme. Le site du Petit Cap passe entre plusieurs mains avant d’être acquis par le Séminaire de Québec. En 1636, la Compagnie des Cent-Associés concède la seigneurie de Beaupré et de l’île-d’Orléans à huit de ses membres, dont deux étaient marchands. Julien Fortin, dit Bellefontaine, achète un huitième de ces parts en 1657.
Quand monseigneur de Laval acquiert la seigneurie en 1662, la propriété de Julien Fortin demeure une enclave dans le domaine du Séminaire de Québec. Cet emplacement est connu jusque vers 1850 sous le nom de Coteau Fortin. Les fermes et bâtiments du Séminaire ayant été détruits lors de la Conquête, on décide en 1777 de reconstruire en ajoutant une maison de vacances pour l’hébergement des élèves et de leurs professeurs pendant l’été.
Le château Bellevue, inauguré en 1779, est remarquable par ses formes sobres et l’équilibre de ses proportions. En 1820, on l’agrandit substantiellement en respectant le style original. Le domaine contient en outre une chapelle, maison du gardien, une cabane à sucre et des sentiers aménagés dans l’érablière, y compris statues et belvédères. Cet ensemble privilégié présente une valeur esthétique exceptionnelle ; tout autour s’est développé au fil des ans le hameau de Petit-Cap, à partir d’un noyau de population composé essentiellement d’agriculteurs et d’ouvriers du Séminaire.
Voir aussi :
Référence: « Vers 1840, des familles de colons canadiens-français s’y établissent le long de la rivière châteauguay »
C’était plutôt le long de la rivière Saint-Louis que des canadiens-français s’installaient, dont Charles Larocque.
Ce sont des écossais qui sont arrivés à Saint-Louis-de-Gonzague par la rivière Châteauguay, dont le pionnier John Symons vers 1827 (Rangs 30 et 40).
Les écossais ont déjà représenté près du quart de la population. D’ailleurs, il y a déjà eu deux églises presbytériennes à Saint-Louis-de-Gonzague. Etc.
Bonjour M. Myre. Merci pour vos remarques. Donnée votre réputation d’historien renommé, il nous semble inutile de vérifier vos infos et on a mis à jour le texte d’après vos recommandations.
Cordialement, l’équipe de GrandQuebec.com