Villes et villages

St-Laurent-de-l’Île-d’Orléans

St-Laurent-de-l’Île-d’Orléans

Saint-Laurent-de-l’Île-d’Orléans

La municipalité de Saint-Laurent-de-l’Île-d’Orléans est située dans la municipalité régionale de comté de l’Île-d’Orléans, à moins de 20 minutes du Vieux Québec, et fait partie de la région administrative de la Capitale-Nationale.

La superficie de la municipalité est de plus de 35 kilomètres carrés et la localité compte environ 1700 Saint-Laurentaises et Saint-Laurentais.

Ce territoire fut peuplé dès années 1660 et la paroisse fut érigée en 1679 sous le nom de Saint-Paul par Mgr François de Montmorency de Laval, évêque de Québec, mais elle change de nom en 1698 pour devenir Saint-Laurent, suite à une requête adressée par le seigneur de l’île d’Orléans, François Berthelot, comte de Saint-Laurent.

La première église fut construite en 1675 par le maître-charpentier Charles Pouliot. C’était un édifice en bois situé à environ 100 mètres à l’ouest de l’église actuelle.

Le saint Laurent de Rome fut élu à l’époque le saint patron de la paroisse.

En 1700, la paroisse reçoit son premier curé résident, l’abbé François Poncelet, mais la paroisse sera érigée canoniquement en 1714.

Le 27 juin 1759, le général britannique Wolfe et son armée débarquent sur l’île d’Orléans à Saint-Laurent. L’île ayant été évacuée, le curé François Martel laisse une note sur la porte de l’église afin de demander aux soldats britanniques de respecter les lieux sacrés et pour les inviter à profiter de l’endroit. Grâce à ce geste de courtoisie, semble-t-il, l’église de Saint-Laurent et ses dépendances ont été épargnées du saccage, le sort subi par plusieurs autres villages.

C’est en 1855 que la municipalité est constituée civilement.

Le village de Saint-Laurent a toujours eu une vocation maritime. En effet, les premiers chalouperies s‘y établissent au début du XIXe siècle et elles s’étendent très vite vers l’est du côté sud du Chemin Royal tout près de la grève.

On y construit des embarcations d’une longueur de 13 mètres non pontées qui n’offrent aucune protection aux marins, aux passagers et aux marchandises, mais qui sont utilisées surtout pour les déplacements sur le fleuve, pour fournir des produits agricoles aux marchés de Québec.

Les retombées économiques que la construction navale engendre sont importantes et au XXe siècle, les chaloupiers commencent à construire surtout des chaloupes de 4,5 mètres de longueur qui sont dorénavant utilisées comme embarcations de sauvetage à bord des goélettes et navires, ainsi que pour le loisir. Jusqu’en 1950, on fabriquait à Saint-Laurent des chaloupes, des yachts à voiles et d’autres bateaux de plaisance, dont la renommée s’étendait jusqu’aux États-Unis et à l’Europe.

Connu pour ses navires à voiles, le Chantier maritime de Saint-Laurent, le chantier a ajouté au fil des ans la construction de goélettes. On y a développé différents types de navires à propulsion mécanique, en bois ou en acier. Le chantier a été renommé pour la fabrication de ses réservoirs, ses pièces usinées tels les arbres de couche, ainsi que ses hélices. La disparition graduelle des petits caboteurs a entraîné malheureusement sa fermeture.

Aujourd’hui encore le Chantier maritime de Saint-Laurent est la plus importante industrie de la municipalité. Même si les activités de construction navale s’y déroulèrent de 1908 à 1967, aujourd’hui, la construction, la réparation et l’hivernage des goélettes constituent ses principales activités.

Eh, bien, ce secteur très important de revenus de la municipalité est disparu, mais depuis 1990, le Parc maritime de Saint-Laurent a été aménagé sur le site du principal chantier naval du village. Le Parc témoigne de la tradition maritime des insulaires et vise à la faire connaître par sa thématique « La construction navale d’hier à aujourd’hui ». Sa mission consiste en la conservation et la mise en valeur du patrimoine marin. La chalouperie et le centre d’interprétation dévoilent l’importance des activités de l’époque.

On peut y visiter l’atelier de l’entreprise familiale «Chalouperie» Godboot. Une exposition y présente plus de des centaines d’outils artisanaux de cette entreprise.

La municipalité possède également un quai et un club nautique pouvant accueillir près de 150 embarcations.

Nous recommandons chaleureusement le Moulin de Saint-Laurent, restaurant-chalets, entreprise familiale : restaurant de fine cuisine du terroir, situé dans un ancien moulin à farine datant de 1720, avec un petit salon privé disponible pour groupe de tous genres et un magnifique terrasse (au 754, Chemin Royal, c.p.116, St-Laurent-de-l’Île-d’Orléans, Québec, G0A 3Z0. Téléphone : 418 829-3888, Site Internet : moulinstlaurent.qc.ca.

Depuis 1958, Saint-Laurent-de-l’Île-d’Orléans est jumelée avec la commune française de Tourouvre, berceau d’immigration vers le Québec au XVIIe siècle.

Trou de Saint-Patrice

Ce rentrant peu profond et aux versants abrupts de la côte sud de l’île d’Orléans, en aval de Québec, est situé à 3 km à l’ouest de Saint-Laurent. La « Carte de la Comté de St.Laurent en la Nouvelle-France » (1869) de Robert de Villeneuve indique « Trou St. Patrice ». Cette anse, qui a aussi servi de mouillage, a toujours été connue des navigateurs surtout, et la présence constante de cette appellation dans la documentation est attestée. On trouve l’une des variantes orales actuelles Trou Saint-Pätri sur certaines cartes historiques dont celle de Nicolas Bellin (1744) qui inscrit Trou Saint-Pâtri. L’expression populaire Trou Saint-Patrice, qui remonte au Moyen Âge, était très connue en France également. Elle tire son origine d’une grotte, en Irlande, dans laquelle se rendait saint Patrick (vers 389-vers 461) et qui descendait ainsi « aux Enfers ». Il existe plusieurs toponymes Trous Saint-Patrice en France.

Grotte Maranda

Le patronyme Maranda sert à désigner quatre entités géographiques de l’Île d’Orléans. Il s’applique d’abord à une cavité qui occupe l’extrémité ouest de la municipalité de Saint-Laurent en bordure du fleuve. Percée dans le flanc de l’abrupt, elle résulte de l’érosion d’un pli géologique sous l’effet de la marée et du ruissellement. Auparavant, les noms de La Crevasse ou encore de Caverne à Bontemps désignaient cette entité. Certains croient qu’un ermite de passage dénommé Bontemps aurait jadis trouvé refuge dans cette grotte. Mère Marie de l’Incarnation avance une autre hypothèse sur le motif d’attribution du nom. Faisant route vers la Nouvelle-France, en 1639, le navire amiral « Saint-Joseph » que commandait le capitaine Bontemps fut contraint de jeter l’ancre à l’île d’Orléans en raison du mauvais temps.

Le spécifique Maranda, consacré par l’usage, est attribué officiellement à la grotte en 1977. La roche Miranda, bloc erratique de l’intérieur des terres à proximité du chemin Royal, à l’île d’Orléans, est à distinguer des récifs émergent du chenal sud du Saint-Laurent et nommés Rochers Maranda.

Le choix des toponymes s’est fait à partir du nom du propriétaire installé immédiatement en face, probablement un descendant du pionnier Jean Maranda dont le nom paraît sur une carte de 1689 de l’ingénieur Robert de Villeneuve. Enfin, à l’est des rochers, la pointe Maranda s’avance dans le fleuve Saint-Laurent.

Coordonnées de Saint-Laurent-de-l’Île-d’Orléans :

1430, chemin Royal
Saint-Laurent-de-l’Île-d’Orléans
G0A 3Z0

Téléphone : 418 828-2322

Site Web de Saint-Laurent-de-l’Île-d’Orléans : st-laurent.iledorleans.com.

parc nautique ile orléans

Parc nautique de l’Île d’Orléans. Source de la photographie : Rjobidon

Pour compléter la lecture :

Historique de la Municipalité de Saint-Laurent

Cette municipalité est située au pied d’un joli coteau qui assure la vue sur un beau panorama verdoyant de la Côte-du-Sud, à 11 km à l’est de Sainte-Pétronille, sur la côte-sud de l’île d’Orléans. Troisième municipalité de l’île (qui en compte six), par l’étendue après Sainte-Famille et Saint-Jean, Saint-Laurent apparaît comme la plus populeuse si l’on inclut les villégiateurs, nombreux en été.

Peuplée vers 1660 et fondée en 1679, moment de l’ouverture des registres, la paroisse de Saint-Laurent portera jusqu’en 1698 le nom de Saint-Paul. À la demande de François Berthelot conseiller du roi et comte de Saint-Laurent, on modifie l’appellation paroissiale en Saint-Laurent. On a ainsi voulu éviter la confusion qu’occasionnait le jumelage fréquent des Saint-Pierre et Saint-Paul à l’époque, et conserver dans une paroisse le nom de l’île et comté de Saint-Laurent alors que la désignation Orléans, beaucoup plus ancienne (1536), demeurait toujours en usage même si Saint-Laurent a été imposé de 1676 à 1770 et, enfin, marquer l’étroite symbiose entre cette partie de l’île d’Orléans et le fleuve Saint-Laurent.

En adoptant le nom de Saint-Laurent, on n’a pas voulu rendre hommage au seigneur Laurent Mauvide, comme le soutient Hormisdas Magnan, car celui qui fut seigneur fut Jean Mauvide qui a présidé aux destinées de la seigneurie entre 1752 et 1779. Il fait plutôt y voir un rappel de Saint Laurent, diacre de l’Église de Rome (vers 210-258) Martyrisé sur un gril de fer rougi, on célèbre sa fête le 10 août. Au XVIIe siècle, les lieux étaient également connus comme L’Arbre-Sec, ainsi qu’en fait foi un passage du Premier établissement de la foy dans la Nouvelle-France (1691) de Chrstien Le Clercq. Il semblerait que la présence d’un arbre desséché dans la partie ouest du domaine seigneurial ait suscité cette dénomination. Érigée canoniquement en 1714 et civilement en 1722, la paroisse sera le témoin impuissant de l’installation des quartiers généraux du général Wolfe à cet endroit en 1759.

D’ailleurs, la supplique hardie du curé de l’époque à l’endroit du vainqueur des plaines d’Abraham sauvera de la destruction l’église construite en 1695 à la pointe Sèche. Sur le plan municipal, Saint-Laurent-de-l’Isle-d’Orléans voit le jour en 1845 et devient partie de la municipalité de comté en 1847. D’autre part, cette dénomination inspirera en partie celle attribuée au bureau de poste en 1852, Saint-Laurent-d’Orléans.

En juillet 1855, la municipalité de la paroisse de Saint-Laurent était officiellement créée. Pépinière de prêtres et de religieux, Saint-Laurent donne également à l’île son caractère maritime avec les nombreux chaloupiers qu’elle comptait, une vingtaine vers 1830.

De 1905 à 1967, le chantier maritime de Saint-Laurent Limitée a été en activité et a assuré la construction de nombreuses barques par d’habiles Saint-Laurentais.

Saint-Laurent fait partie de l’arrondissement historique de l’Île-d’Orléans et compte plusieurs monuments classés ou reconnus. Jumelée avec Tourouvre (Perche) depuis 1982, Saint-Laurent demeure connue par l’importance de ses cultures maraîchères. Anciennement, on y pratiquait largement la chasse et la pêche.

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *