Municipalité de Saint-Jean-de-l’Île-d’Orléans
Saint-Jean-de-l’Île-d’Orléans est une municipalité dans la municipalité régionale de comté de l’Île-d’Orléans au Québec, située sur le côté sud de l’île, dans la région administrative de la Capitale-Nationale. Elle s’étend sur environ 44 kilomètres carrés et regroupe environ 950 résidents. La municipalité fait partie de la Communauté métropolitaine de Québec.
La paroisse de Saint-Jean fut érigée par Mgr François de Montmorency Laval, premier évêque de Québec, en 1678. Déjà avant 1683, la première église y fut érigée. Elle était en bois, et c’était la toute première église sur l’Île-d’Orléans.
Saint-Jean fut érigée en paroisse en 1714. La municipalité fut constituée en 1855 sous le nom de Saint-Jean-Baptiste. Son nom actuel de Saint-Jean-de-l’Île-d’Orléans n’est adopté qu’en 2003.
Si les activités maritimes ont joué un rôle important dans le quotidien des habitants de toute l’Île-d’Orléans, à Saint-Jean, ce rôle fut déterminant. Effectivement, dès le XVII siècle, Saint-Jean était un lieu, où résidaient des pilotes du Saint-Laurent. Au milieu du XIXe siècle, l’Association des pilotes compta une forte proportion de ses membres parmi ceux de Saint-Jean. Le cimetière marin en témoigne, lui dont le muret est presque léché par les vagues, à marée haute.
Les pilotes du Saint-Laurent conduisaient des navires le long du fleuve, alors leur métier était indispensable à la bonne marche de la navigation. Ils ont fait construire un grand nombre de résidences dans le style néoclassique ou dans le style Second Empire. Plusieurs de ces immeubles subsistent encore le long du tronçon du Chemin Royal de l’Île-d’Orléans.
À Saint-Jean, on trouve également le manoir Mauvide-Genest, construit en 1734 dans le style normand. Il s’agit d’une imposante demeure en pierres, château de campagne de l’époque Louis XV, revêtu d’un crépi blanc. Ce manoir loge un centre d’interprétation, consacré à l’histoire du régime seigneurial de la Nouvelle-France, où vous pourrez assister à une projection multimédia et voir des meubles et des costumes d’époque.
L’église historique de Saint-Jean, dont la construction remonte à 1732 ou à 1734, impressionne les visiteurs par la perspective d’infini que lui donne le majestueux Saint-Laurent.
Coordonnées de Saint-Jean-de-l’Île-d’Orléans :
2336, chemin Royal
Saint-Jean-de-l’Île-d’Orléans
G0A 3W0
Téléphone : 418 829-2206.
Site Web de la municipalité de Saint-Jean-de-l’Île-d’Orléans – st-jean.iledorleans.com.
Site Web de Manoir Mauvide-Genest : manoirmauvidegenest.com.
Rivière Dauphine
C’est le nom Rivière Delphine que paraît dans l’acte de concession de l’arrière fief d’Argentenay par Jean de Lauson à Louis d’Ailleboust en 1652.Il en va de même sur plusieurs cartes dont celles de Deshayes (1695) et de Bellin (1744). Cependant, on rencontre la dénomination « Rivière Dauphine » sur la carte de l’île d’Orléans de Robert de Villeneuve en 1689. Ce nom devait s’imposer bien qu’une forme concurrente, Rivière Bellefine, ait été également en usage, au XIXe siècle notamment.
Dans « Noms géographiques de la province de Québec » (1906), Pierre-Georges Roy inscrit encore Rivière Bellefine bien qu’il avance que le nom primitif de ce cours d’eau était Rivière Dauphine. Louis-Philippe Turcotte, historien de l’île d’Orléans, écrit en 1867 que le nom de Dauphine fut attribué à la rivière « en l’honneur de madame de Dauphine de France, par M. Berthelot, propriétaire de l’île et ancien secrétaire des commandements de madame la Dauphine ». La transformation de Delphine en Dauphine, au XVIIe siècle, reste inexpliquée, bien qu’en latin populaire on retrouve la forme dalphinus pour dauphin.
Rivière Maheu
Ce gros ruisseau sillonne sur une quinzaine de kilomètres le versant sud-est de l’île d’Orléans et délimite les municipalités de Saint-Laurent et de Saint-Jean avant d’atteindre le Saint-Laurent dans la rade aussi dite Maheu, autrefois utilisée par les navires. Il prenait jadis sa source dans un marécage appelé Lac à Maheu, aujourd’hui asséché ; cette dernière désignation a disparu de l’usage toponymique.
L’appellation provient d’une concession accordée en 1651 à René Maheu, neveu de Louis Hébert, alors pilote sur le fleuve. Le fief s’étend de part et d’autre du cours d’eau qu’un plan de 1659 nomme Rivière Saint-Louis.
René Maheu était originaire de Paris ; on signale sa présence en Acadie en 1610 et 1612 ; il obtient une première concession en Nouvelle-France en 1637. Qualifié de bourgeois en 1659, Maheau décède en 1661, cédant son fief à son fils Jean-Paul. L’usage populaire retient très tôt le nom du propriétaire, puisque Rivière et Lac à Maheu paraissent sur un plan dès 1689. Par la suite, on trouvera souvent la graphie Maheux, courante au pays.
Hameau Faubourg-des-Tuyaux
Cette localité reprend le nom d’un hameau ancien qui se rattachait au village de Saint-Jean, établi sur le versant sud de l’île d’Orléans, à une dizaine de kilomètres à l’est de Québec. Au siècle dernier, la majorité de la population de Saint-Jean se composait de marins, de pilotes ou de capitaines au long cours. Parallèlement à la vie agricole traditionnelle, il s’y développa une activité maritime et industrielle. La plupart des gens de la mer habitaient à Rivière-Lafleur, un peu plus à l’ouest du village, où se trouve un havre naturel. Les gens de conditions modestes, rentiers, journaliers, pêcheurs, s’établirent derrière l’église, dans un secteur que l’on désigna sous le nom populaire de Faubourg-des-Tuyaux, du fait que les maisons étaient surtout coiffées de cheminées en fer-blanc. Une quinzaine de familles y résident encore aujourd’hui.

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