Municipalité de Saint-Antoine-de-l’Isle-aux-Grues
La paroisse de Saint-Antoine-de-l’Isle-aux-Grues est composée des îles de l’archipel de l’Isle-aux-Grues, appelée parfois l’archipel de Montmagny et peuplée par environ 160 Gruoises et Gruois. Elle fut constituée en 1860 sur un archipel d’îles, situées au centre du Saint-Laurent à l’est de la ville de Québec, entre l’Île d’Orléans et l’Île-aux-Coudres, avec une superficie totale de près de 27 kilomètres. La paroisse fait partie de la région administrative Chaudière-Appalaches et de la municipalité régionale de comté de Montmagny.
L’archipel de l’Isle-aux-Grues est constitué des îles suivantes :
- Île-aux-Oies
- Grosse-Île
- Île Sainte-Marguerite
- Île-au-Canot
- Un certain nombre de petites îles et îlots inhabités : l’île-à-Deux-Têtes, les Rochers-Rouges, l’île-aux-Oignons, l’Île-au-Héron, l’Île-aux-Corneilles.
Le nom de l’Île-aux-Grues vient de cet oiseau errant chanté par Horace, la grue : gruem advenam. En revenant de la Floride lors des grandes migrations de l’automne et du printemps, les oiseaux ont trouvé sur cette île un lieu de rendez-vous pour le repos, les festins et l’incubation.
La colonisation de l’Isle-aux-Grues débute en 1679, mais en 1683, l’année de la constitution de la paroisse, l’île n’héberge que trois famille, en tout, il y a quinze personnes. M. Pierre de Bécart, sieur de Grandville, en a fait l’acquisition en 1678. Il la revend à M. Louis Liénard Villemmonde de Beaujeu. L’île a changé de propriétaires à maintes reprises.
On remarque le décor bucolique de l’Isle-aux-Grues, où on peut marcher sur les battures, faire des balades en vélo sur la route et sur les sentiers qui la traversent dans toute sa longueur. Ses grèves ont toujours été considérées comme les lieux favoris des chasseurs de canards noirs, de bécassines et d’oies sauvages. Les parages de l’Île-aux-Grues et de l’Île-aux-Oies voisine sont aussi réputés pour la pêche.
Le côté nord de l’Îsle-aux-Grues à la forme d’un demi-cercle rentrant et la plupart des maisons des insulaires sont construites de ce côté.
On y remarque le Centre de la Volière qui présente des expositions sur l’histoire de l’île. En 2007, par exemple, une collection fascinante sur les costumes de la Mi-Carême y a eu lieu. La création des costumes de mi-carême est la plus vieille tradition existant à l’Isle-aux-Grues.
Une autre tradition étonnante est appelée la Vente des âmes. C’est une festivité qui consiste à vendre des objets à la criée au profit de la fabrique de l’île. L’encan débuta en 1836 avec la vente de blé et de viande donnés par les paroissiens. La première vente à la criée rapporta la somme de 3 livres 17 chelins. Les années suivantes, on a offert de l’anguille, de la morue salée, du blé d’inde, de la laine, des moutons, de la filasse, etc. Le marguillier en charge faisait sa tournée aux premiers jours de l’année pour la quête de l’Enfant-Jésus. Les paroissiens alors lui donnaient des effets à la place d’argent. Aujourd’hui, l’argent de la quête de l’Enfant-Jésus est versé au compte de la fabrique et les effets recueillis et vendus à la criée servent à payer des services pour les âmes du purgatoire.
Le Carnaval de l’Isle-aux-Grues à la Mi-carême attire des visiteurs de Québec et d’ailleurs.
En passant au village, on peut goûter un délicieux fromage fabriqué sur place.
Plusieurs pourvoiries de l’Isle-aux-Grues offrent des forfaits saisonniers.
Coordonnées de la municipalité de Saint-Antoine-de-l’Isle-aux-Grues :
107, Chemin de la Volière
L’Isle-aux-Grues
G0R 1P0
Téléphone : 418 248 8060
Site internet de Saint-Antoine-de-l’Isle-aux-Grues : isle-aux-grues.com.
Île la Sottise
De 900 m de longueur, cette île se situe entre la Grosse Île et l’île Sainte-Marguerite, dans la moitié ouest de l’archipel de L’Isle-aux-Grues. Cette petite terre, qui n’est pas tracée sur la carte de Jean Deshayes (1695) ni sur celle de Nicolas Bellin (1761), est toutefois dessinée sur une carte de l’amiral Bayfield en 1848, mais n’a pas de nom. Celui-ci est apparu durant la deuxième moitié du XIXe siècle ou encore au XXe siècle. Il pourrait provenir d’une déformation de la désignation anglaise, South East Island, que la position géographique de l’île par rapport à la Grosse Île a inspirée. Quant au nom de Cliff qu’elle a aussi porté sur certaines cartes, il s’explique facilement par ses abords très rocheux.
Pointe MacPherson-LeMoine
Nom d’une pointe qui s’élève à l’extrémité est de l’île aux Grues, une des constituantes de l’archipel de L’Isle-aux-Grues, à 60 km au nord-est de Québec. On a aussi désigné cette entité géographique sous différentes appellations dont notamment Pointe Le-Moyne-MacPherson (1978), Pointe MacPherson (Lemoine) en 1968, Pointe Lemoine, Pointe MacPherson dans les années 1950.
Elle doit son nom à sir James MacPherson LeMoine, avocat, écrivain et historiographe, né à Québec le 24 janvier 1825, fils de Benjamin LeMoine, marchand, et de Julia Ann MacPehrson. Perdant sa mère à l’âge de 3 ans, il est recueilli ainsi que ses deux frères par leur grand-père Daniel MacPherson, vivant alors au manoir seigneurial situé sur cette pointe de l’île aux Grues.
C’est à cet endroit dont il fut le dernier seigneur qu’il commence à s’intéresser aux oiseaux, ce qui l’amènera à élaborer son premier ouvrage important, Ornithologie du Canada, publié en deux volumes à Québec, en 1860-1861. Avocat, professeur de droit, inspecteur du Revenu des Terres de 1869 à 1889, membre de la Société royale du Canada (1894), Le Moine a laissé une œuvre historique et littéraire considérable consacrée largement au Saint-Laurent et à la ville de Québec. Il décède le 5 février 1912 dans sa résidence de Spencer Grange, aujourd’hui la villa Saint-Joseph, qui faisait alors partie intégrante de Spencer Wood.
Île au Canot
Située dans l’archipel de L’Isle-aux-Grues, en face de Montmagny, l’île au Canot est une émergence rocheuse allongée et de petite dimension, composée surtout de schiste. Sa moitié ouest n’offre guère d’espaces cultivables, sauf à une extrémité où, semble-t-il, on récoltait du foin de mer au milieu du XVIIIe siècle. L’île au Canot tirerait son nom du fait qu’en 1633 un des canots de l’expédition du père Paul Le Jeune, missionnaire jésuite, s’y échoua. Par contre, la tradition orale soutient qu’elle porterait ce nom parce qu’on peut s’en approcher en canot seulement, à cause des battures. Même si l’île a été concédée à Vincent Macard le 12 septembre 1662, son occupation permanente ne semble guère remonter avant 1789. En 1826, l’arrivée des Pépin, dits Lachance, marquera la dernière phase de cette occupation qui s’est alors perpétuée jusqu’en 1961 avec le départ d’Eucher Lachance. À la fin du siècle dernier, l’exploitation Lachance comptait, outre la maison, plusieurs bâtiments secondaires. Aujourd’hui, l’île est presque redevenue sauvage et, du lieu-dit de L’Île-au-Canot, ne subsiste plus que la maison de ferme.
Batture Por des Vaches
Partie du littoral sud de l’île aux Oies, cette batturea pris le nom d’un terrain d’une cinquantaine d’hectares ainsi dénommé. Jusqu’au début des années 1950, le Por des Vaches était un vaste enclos où les vaches broutaient un excellent foin de grève, croissant sur des sols fertilisés chaque année lors des grandes marées de printemps et d’automne. Ce pâturage est aujourd’hui abandonné, mais on en fauche l’herbe et on la sert au bétail pendant l’hiver. « Por », déformation du mot « parc », est connu en France aussi bien qu’au Québec. Localement, les habitants parlent également du Clos des Vaches.
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