
Ville de Shawinigan
La ville de Shawinigan se déploie sur un vaste territoire d’environ 782 kilomètres carrés dans la région administrative de la Mauricie et regroupe plus de 53 mille Shawiniganaises et Shawiniganais. Shawinigan se trouve à environ 135 kilomètres de Montréal. La ville ne fait partie d’aucune municipalité régionale de comté.
Le territoire de Shawinigan était fréquenté par des Amérindiens depuis de nombreux siècles. Les premiers Européens, des missionnaires jésuites venus évangéliser les indiens, remontent la rivière Saint-Maurice vers le milieu du XVIIe siècle. Mais le peuplement des terres ne commence véritablement que deux cents ans plus tard, après la constitution du canton de Shawinigan en 1848 et l’arrivée des premiers colons dans le cadre de l’exploration forestière de la Mauricie.
C’est en 1889 que M. John Foreman y fait construire une centrale hydraulique pour fournir l’énergie à sa pulperie. Il exporte de la pâte à papier vers les États-Unis.
En 1897, la Shawinigan Water & Power Company est fondée par John Edward Aldred, John Joyce et H. H. Melville, originaires de Boston. Cette compagnie deviendra célèbre au Québec jusqu’à la nationalisation de l’énergie électrique en 1944. La Shawinigan Water and Power Company fait l’acquisition de terrains et fait construire en 1898 la première centrale hydroélectrique. Ensuite, l’usine de la Northen Aluminium, un autre géant industriel de la province, y ouvre ses portes.
Vers la fin du XIXe siècle, sur le territoire de l’actuelle ville de Shawingan, on retrouvait plusieurs municipalités telles que: Shawinigan Falls, Grand-Mère, Saint-Pierre-de-Shawinigan, Sainte-Flore, Saint-Boniface-de-Shawinigan, Baie-de-Shawinigan, Almaville, Turcotte (rebaptisée Saint-Georgesen 1919), Saint-Bernard et Notre-Dame-du-Mont-Carmel. Le village de Shawinigan Falls était le plus grand et en 1903, il a été incorporé en ville. La même année, la première ligne de transport d’électricité a relié Shawinigan Falls et Montréal.
En 1904, la Pittsburgh Reduction Company (future Alcan) fait construire la deuxième centrale de la région, ce qui encourage l’établissement de plusieurs usines qui requièrent beaucoup d’énergie. Six ans plus tard, en 1910, la centrale hydroélectrique Shawinigan-2 voit le jour.
Dans les années 1930, on trouvait sur le territoire de Shawinigan l’usine pétrochimique la plus grande du pays, Union Carbide, qui a produit vers 1931 la première pellicule de cellophane au Canada.
Parmi les événements qui ont marqué la région, on peut citer la grève d’un millier de travailleurs du papier de la Consolidated Bathurst (ou Stone Consolidated) qui a duré 101 jours en 1955. Suite aux résultats décevants de cette grève, les employés ont quitté la Confédération des travailleurs catholiques du Canada et se sont joints à l’Union Internationale des travailleurs du papier. On assiste ensuite en 1962-1963 à une nouvelle grève qui a duré 385 jours. Plus de 1400 employés de la Shawinigan Chemicals y prirent part.
C’est le 6 février 1958 que la ville de Shawinigan Falls devient Shawinigan. Puis, au fil des ans, une série de fusions et de regroupements des municipalités mène à la création de l’actuelle ville de Shawinigan, le 1er janvier 2002.
Aujourd’hui, Shawinigan est une ville dynamique qui attire également de nombreux touristes venus admirer, entre autres, les églises classées monuments historiques de la région. À partir de Shawinigan, on peut facilement accéder au parc national de la Mauricie ou au parc des Chutes-de-Shawinigan. La gare ferroviaire du Canadien Pacifique, construite en 1927, et la gare ferroviaire de 1929 de la Canadien National méritent également une visite.
À Lac-à-la-Tortue, se trouve le Musée de l’aviation de brousse Lac-à-la-Tortue.
Un quartier de Grand-Mère servit de décor à la série télévisée Les filles de Caleb, portant sur l’histoire de la belle Émilie. Cette série a remporté un énorme succès.
À Grand-Mère, on trouve également un parcours de golf de 18 trous. Un autres parcours de 18 trous se trouve à Shawinigan-Sud et un parcours de 9 trous attend les sportifs à Saint-Gérard-des-Laurentides.
Il ne faut pas oublier les excellentes pistes de ski de fond et les descentes de ski alpin que l’on peut trouver, entre autres, à Grand-Mère et à Shawinigan-Sud.
Un autre attrait célèbre est La Cité de l’énergie, un complexe touristique où les visiteurs découvrent l’histoire du développement de l’énergie, les principes du fonctionnement de cette industrie et plusieurs secrets reliés à la production de l’énergie électrique.
Remarquons finalement le Parc de l’Île Melville, de près de 160 hectares, qui comprend l’île Melville et l’île Banane. Sillonné par la rivière Saint-Maurice, il est situé en plein cœur de la ville de Shawinigan. Ce parc offre une vaste gamme d’activités de plein air, été comme hiver.
Historique de Saint-Georges
Cette localité qui fait partie de la nouvelle ville de Shawinigan se situe à 10 km au nord-est du noyau urbain de Shawinigan, dans le voisinage immédiat de Grand-Mère. La section sud-ouest du territoire surtout renferme des résidences à caractère domiciliaire et quelques industries. Née en 1915 sur l’appellation de Turcotte, cette localité devait adopter le nom de Saint-Georges en 1919, repris de celui de la paroisse érigée canoniquement en 1917, par suite de son détachement de Saint-Théophile.
Quelques familles dénommées Turcotte s’étaient établie dans un rang vite baptisé Rang des Turcotte, lequel aboutissait au Saint-Maurice, ce patronyme s’est tout naturellement imposé pour identifier la nouvelle municipalité.
Le nom actuel évoque le personnage de saint Georges, martyr en Palestine vers 303, patron de la chevalerie et des armes de même que de l’Angleterre, de Gènes, de Venise et de Barcelone. Son culte légendaire qui se développe à partir du VIe siècle en Orient et en Occident, le présente comme le vainqueur d’un dragon qui terrorisait la Libye. On relève fréquemment la forme de Saint-Georges-de-Champlain. Le bureau de poste local était également ainsi identifié entre 1927 et 1951. En 1986, le conseil municipal sanctionnait la dénomination collective Georgeois qui identifie désormais les citoyens de l’endroit.
Saint-Gerard-des-Laurentides
À 9 kilomètres au nord-ouest de Shawinigan et bornée à l’est par Grand-Mère, se situe Saint-Gérard-des-Laurentides, près de la rivière Shawinigan et du lac à la Perchaude. Colonisé à partir de 1920, l’endroit doit son nom à la paroisse de Saint-Gérard-Majella, l’une des plus jeunes du diocèse de Trois-Rivières, fondée en 1922 et érigée canoniquement l’année suivante, à la suite de son détachement de Sainte-Flore et de Saint-Mathieu. Toutefois, le choix dénominatif, relaté en détail par Hormisdas Magnan dans son Dictionnaire historique et géographique des paroisses, missions et municipalités de la province de Québec (1925), se loge à l’enseigne de l’anecdotique. En effet, en octobre 1921, le grand vicaire de Trois-Rivières, monseigneur Marchand, se rend à Sainte-Flore pour marquer l’emplacement de la future église de Saint-Gérard-Majella. Une fois la croix plantée à l’endroit requis, on s’interroge quant à la dénomination à attribuer à l’église.
Après avoir écarté Saint-Ferdinand, nom envisagé pour rendre hommage à l’ancien curé de Sainte-Flor (1890-1903). Ferdinand Verville (1838-1903), on opte pour Saint-Gérard parce que, dit-on, on a ardemment prié saint Gérard Majella (1726-1755), rédemptoriste de renom, pour obtenir une église. Un paroissien révèle que son jeune fils ayant trouvé une statuette de ce saint, il l’a enfouie en un lieu connu de lui seul. La petite statue est retrouvée à une quinzaine de mètres de la croix, accompagnée du message : « Bon saint Gérard, donnez-nous une église le plus tôt possible », rédigé par l’enfant. Or, la croix avait été plantée le 15 octobre, veille de la fête de ce saint. Il n’en fallait pas plus pour convaincre l’évêque trifluvien de retenir ce patronage. Intervention céleste, ruse ou fabulation, qui sait. Les Laurentiens attirent le tourisme en saison hivernale grâce à la présence de quelques jolies pentes de ski.
Historique de la MRC Le Centre-de-la-Mauricie
Dissoute en 2016, il s’agissait de la municipalité régionale de comté de 1 282 km carrés, située dans la région administrative de la Mauricie, entre les MRC de Mékinac, de Francheville et de Maskinongé.
Le Saint-Maurice la borde longuement en plus la traverser. Du sud-est au nord-ouest, les paysages centre-mauritiens appartiennent successivement à la vallée du Saint-Laurent et aux Laurentides méridionales puis boréales, ces deux dernières parsemées de lacs de belles dimensions comme les lacs des Piles, à l’Eau-Claire, à la Tortue, des Cerfs, du Caribou et Wapizagonke.
Tout l’arrière-pays du Centre-de-la-Mauricie qui était inclus dans le parc national de la Mauricie, était vouée à la conservation de la nature. Établie en septembre 1982, la MRC du Centre-de-la-Maurice se composait de treize municipalités dont Shawinigan, la plus populeuse, et de deux territoires non organisés. Formée à même des parties des anciennes municipalités des comtés de Champlain et de Saint-Maurice, elle a succédé à celle-ci.
La population du pays centre-mauricien est largement urbaine et parle le français. L’économie régionale repose sur l’industrie, d’implantation ancienne, vu l’aménagement d’une centrale hydroélectrique dès 1899 près des chutes de Shawinigan.On y fabrique de l’aluminium, du papier journal, des produits chimiques, des vêtements, etc. La situation géographique de la MRC au cœur de la Mauricie habitée, entre La Tuque et Trois-Rivière, entre le haut et le bas Saint-Maurice, a inspiré le nom de la municipalité régionale de comté. L’administration de la MRC se faisait à partir de Shawinigan.
Coordonnées de Shawinigan :
C. P. 400
Shawinigan
G9N 6V3
Téléphone : 819-536-7200
Site internet de Shawinigan : shawinigan.ca.

Boulevard St-Maurice à Shawinigan Falls. Carte postale ancienne (vers 1950). Image libre de droits.
Voir aussi :
- Rivière St-Maurice
- Lac-à-la-Tortue
- Parc de l’île Melville
- Station Plein Air Val-Mauricie
- Cité de l’énergie
- Histoire et attraits de la Mauricie
C’est tres interressant tout ca c’est educatif