Municipalité de Sainte-Lucie-de-Beauregard
Issue de la période de la colonisation et constituée civilement le 21 janvier 1925, la municipalité de Sainte-Lucie-de-Beauregard se situe dans le sud de la municipalité régionale de Montmagny, dans la région de Chaudière-Appalaches, à environ cinq kilomètres de la frontière canado-américaine.
La population du village est d’environ 280 Beauregardoises et Beauregardois. La superficie de la municipalité est d’environ 82 kilomètres carrés.
Venus de la Beauce et de Charlevoix (La Malbaie), les premiers colonisateurs s’y établissent pourtant vers les années 1907-1908. Ils commencent à défricher les lots qui leurs avaient été attribués par le gouvernement.
En 1911, la mission de Sainte-Lucie-de-Rivière-Noire-Nord-Ouest est fondée. Le village grandit peu à peu, et en 1912, une requête fut présentée à l’archevêché pour la construction d’une église qui sera construite en 1915. Le cardinal Louis-Nazaire Bégin décide alors que cette paroisse devrait être placée sous le patronage de Sainte-Lucie, en l’honneur de la mère de Mgr Bégin, née Lucie Paradis. Le titre civil de Beauregard a été ajouté en souvenir du Marquis de Beauregard, un ami de Mgr Bégin.
En 1916, le premier curé résident est nommé. Le 26 février de la même année la municipalité de canton de Talon-Partie-Sud-Ouest est constituée. Le 9 juin 1924 la paroisse de Sainte-Lucie est érigée canoniquement. Cette paroisse se détache par la suite de la municipalité de canton de Talon-Partie-Sud-Ouest.
Ce village pittoresque se distingue par ses sites panoramiques. Les randonneurs seront charmés par une vingtaine de kilomètres de sentiers pédestres faisant partie du Parc régional des Appalaches et ce, sur quatre saisons.
Par voie d’eau, la rivière Noire-Nord-Ouest relie le village de Sainte-Lucie à celui du Lac-Frontière. La rivière Noire-Nord-Ouest vous bercera sur ses eaux calmes lors d’une excursion animée en ponton. La portion plus en amont peut être parcourue en canot ou en kayak. Les paysages sont caractérisés par la présence de ponts couverts et suspendus qui donnent un cachet unique à cette rivière.
Le côté hivernal de ce coin de pays peut être découvert en raquette ou en essayant la trottinette des neiges où des refuges quatre saisons sont accessibles. La route panoramique qui se dirige vers Sainte-Apolline offre un point de vue charmant sur la rivière et des montagnes.
Site Web de Sainte-Lucie-de-Beauregard : sainteluciedebeauregard.com.
Canton de Talon
Limitrophe de l’État du Maine, ce canton, arrosé par la rivière Noire Nord-Ouest, qui trouve sa source dans le lac Talon, et par ses affluents, appartient au réseau hydrographique de la rivière Saint-Jean. Son relief inégal est ponctué de plusieurs monts dont les plus importants s’élèvent à plus de 600 m d’altitude, tels la montagne Fendue, la montagne à Pit-Breton et le mont Sugar Loaf. Entre ce éminences, les municipalités de Sainte-Lucie-de-Beauregard, de Lac-Frontière et quelques hameaux se répartissent le territoire.
C’est en l’honneur de Jean Talon (1626-1694), premier intendant de la Nouvelle-France, que cette division géographique a été nommée. Ce commissaire des Guerres, qui avait été intendant du Hainaut à l’âge de 30 ans, arriva à Québec en septembre 1665 avec le marquis de Tracy dans le but de s’informer parfaitement de l’état du pays et de réformer les abus de l’administration de la justice, de la police et des finances. Talon accorda son attention à l’agriculture, au développement du commerce, à l’industrie – notamment la culture du chanvre et les chantiers pour la préparation du bois – à l’exploitation des mines, et il encouragea fortement la découverte du Mississipi et les voyages d’exploration dans le Nord. En 1668, il repassa en France pour s’occuper de ses affaires personnelles et aussi pour s’éloigner d’une situation qui devenait conflictuelle avec le clergé. Cependant, il revint en 1670, pour deux ans, non sans avoir failli périr sur les côtes espagnoles en 1669, lors de son voyage de retour. Sons son intendance, près de 2 000 personnes immigrèrent en Nouvelle-France. En 1666, il avait fait réaliser le tout premier recensement de l’histoire canadienne, jugé par plusieurs comme le prototype des recensements du monde moderne. Poursuivant sa carrière auprès du roi Louis XIV, Talon fut élevé au rang du comte d’Orsainville en 1675, ce titre succédant à celui de baron des Islets déjà accordé en 1671. Ce canton a été proclamé en 1920.

Voir aussi :
- Armoiries de Sainte-Lucie-de-Beauregard
- MRC de Montmagny
- Région administrative de Chaudière-Appalaches