Sainte-Geneviève-de-Berthier

Municipalité de Sainte-Geneviève-de-Berthier

Sainte-Geneviève-de-Bethier recouvre un territoire de plus de 73 kilomètres carrés dans la région administrative de Lanaudière (Municipalité régionale de comté D’Autray). La municipalité regroupe environ 2500 Berthelaises et Berthelais.

En 1673, Alexandre Berthier, sieur de Villemur ou Vilmur en France, né en 1638 et mort en 1708, se portait acquéreur d’une seigneurie dans l’actuelle région de Lanaudière. Comme il possédait déjà la seigneurie de Bellechasse ou de Berthier-en-Bas, celle-ci prit rapidement le nom de Berthier-en-Haut, afin de les distinguer. Ce capitaine au régiment de Carignan et de l’Allier avait une fille prénommée Marie-Geneviève, née en 1673.

En conséquence, la paroisse fondée au sud de Berthierville, vers 1710, couramment désignée comme la paroisse de Berthier au XVIIIe siècle, adoptera le nom de Sainte-Geneviève-de-Berthier vers le début du XIXe siècle, confirmé lors de l’érection canonique en 1834 et retenu pour la municipalité de paroisse créée en 1845, abolie en 1847 et rétablie le 1er juillet 1855. Elle avait vu ses limites fixées par l’Arrêt du Conseil d’État de 1722 à titre de paroisse de Berthier (et Dorvilliers). Anciennement, on relève fréquemment l’appellation Sainte-Geneviève-de-Berthier-en-Haut.

Toutefois, certains croient qu’il faut voir en cette appellation un hommage également à la belle-mère de Berthier, Geneviève Juchereau. En 1852, la municipalité du village de Berthier en comprenait 2 580.

Les Berthelais font preuve d’un puissant attrait pour l’eau, motivé par la présence du Saint-Laurent, à l’est des rivières Bayonne et Sainte-Catherine, ainsi que d’une panoplie d’îles comme l’île aux Cochons, l’île aux Foins, l’île comme l’île aux Cochons, l’île Foins, l’île Du Sable. La toponymie locale arbore un riche éventail d’appellations originales qui ont eu cours jadis comme les fiefs d’Orvilliers ou Dorvilliers, du Chicot, de Petit-Bruno, les concessions de la Petite-Chaloupe et du Chenal-du-Nord ou qui émaillent toujours la géographie bethelaise comme les rivières Bayonne, Chicot, Bonaventure, les îles aux Castors et du Mitan.

L’Église Sainte-Geneviève mérite une visite. Elle fut ouverte au culte en 1787. En 1812, deux clochers furent ajoutés et en 1821, la statue de sainte Geneviève y fut installée. La sacristie fut agrandie en 1839 et l’église fut élargie en 1844 par Aimable Gauthier qui décora la nef.

Cinq sculpteurs et un peintre ont transformé l’intérieur de l’église en un véritable musée. On y compte approximativement dix mille sculptures sur bois recouvertes à la feuille d’or.

La décoration du sanctuaire, à l’exception des autels, des bancs et de la chaire, est l’œuvre des sculpteurs Aimable Gauthier et Alexis Millet (1821-1826). La partie supérieure du maître-autel est de Gilles Bolvin (1760) et la partie inférieure fut exécutée par Louis-Aimable Quevillon (1802). L’autel face au peuple a été réalisé en 1819 par Joseph Pepin. Enfin, Louis Dulongpré a peint les tableaux de l’église (1797-1798) à l’exception de celui du maître-autel dont l’auteur est inconnu.

L’église et son emplacement ont été classés respectivement monument historique et site historique par le ministère québécois de la Culture et des Communications en 2001.

À Sainte-Geneviève-de-Berthier, les promeneurs peuvent emprunter le chemin du Petit-Bois-d’Autray qui se dirige vers le fleuve devant l’île aux Foins. Une halte routière attend les promeneurs sur le chemin Grande Côte, face à la Pépinière provinciale. Depuis le printemps 2010, la Municipalité possède un droit d’utilisation sur ce domaine public. À cet effet, un bâtiment a été érigé afin que les nombreux visiteurs puissent se restaurer. Également, la Municipalité a fait les démarches nécessaires afin que ce site soit inclus à l’intérieur d’un circuit cyclable (la Route verte).

Pont Grandchamp

Le pont Grandchamp, construit en 1918, traverse la rivière Bayonne. Il est le dernier pont couvert encore en fonction dans la région administrative de Lanaudière. Joyau du patrimoine régional et de l’architecture rurale, le pont couvert Grandchamp crée un point d’ancrage à la mémoire populaire, un regard sur le passé, un fragment d’époque et une parcelle de l’âme de ce coin de pays. Ce pont rehausse le charme du paysage, enjolive la campagne et vient augmenter l’attrait touristique du territoire.

Le premier pont couvert sur cet emplacement selon l’acte d’accord et conventions signé par le notaire Octave Lavallée, remonte en 1883. Son toit de bardeaux de pin, son lambris blanchi à la chaux et ses culées en cèdre remplies de terre se harmonisaient avec le paysage rural de l’époque. Son nom nous vient du cultivateur et manufacturier Arthur Cornellier dit Grandchamp. Ce dernier assisté par Hercule Lavallée, fut chargé avec plein pouvoir et autorité de superviser et de voir à l’exécution de tous les travaux de construction du pont de 1883.

Le chemin Grandchamp, qui donne accès au pont antique, fut ouvert la même année. Alexis Laferrière, père, Arthur Corneiller dit Grandchamp et Pierre Beaugrand dit Champagne cédèrent les portions de terrain nécessaires.

En 1916-1917, le conseil municipal fait plusieurs démarches auprès du député Joseph Lafontaine et du gouvernement provincial, afin d’obtenir un pont de fer pour remplacer le pont de bois devenu vétuste, dangereux et menaçant même de s’écrouler. Toutefois, ils n’obtiendront pas gain de cause. Alors, le pont actuel de type Town élaboré, muni d’une travée de 34,39 mètres, doté d’une voie charretière de 4,52 mètres et agrémenté d’un portique classique des ponts de colonisation, fut érigé en 1918. Depuis lors, il enjambe la rivière Bayonne à Sainte-Geneviève-de-Berthier.

En 1948, sous le règne du gouvernement de l’Union nationale, il fut l’objet d’importants travaux de réparation grâce aux bons offices du député Azellus Lavallée.

On le ferma à la circulation automobile en août 1977. Ce n,est que près de 20 ans plus tard, en 1996, qu’il fit l’objet d’une attention et d’une sollicitude toutes particulières de la part d’un groupe de riverains. Tous animés du bel esprit des corvées d’antan, ils l’ont restauré, solidifié, redressé et en ont aussi réparé le toit.Le 19 octobre 1996, en présence de nombreux invités et à la grande joie de plusieurs, la municipalité l’a rouvert en grandes pompes à la circulation automobile.

En 1997, vingt-et-un riverains ont fait remblayer et asphalter entièrement à leurs dépens, le petit tronçon de route entre le rang Rivière-Bayonne-Nord et le pont couvert Grandchamps. Ils ont déboursé chacun, 157,75 $ pour solder une facture de 3 312, 75 $. Quelle belle manifestation de citoyenneté participative !

À l’été 2002, la municipalité refait le tablier du pont avec l’aide d’une subvention de 30 000 $ d’Hydro-Québec.

Les Berthelais peuvent se targuer de posséder et d’avoir chez eux le dernier survivant, le dernier témoin des ponts couverts de toute la région de Lanaudière. Tout ce qui a été fait au fil des années pour conserver ce pont couvert est un clin d’œil complice et un sourire respectueux aux ancêtres qui ont bâti de leurs mains et entièrement à leurs frais le pont en 1883. La sauvegarde du pont couvert GrandChamp découle d’un riche et fructueux partenariat et témoigne d’une fidélité de bon aloi aux racines et à la petite histoire de ce coin de terre.

L’accès au pont Grandchamp est facile à partir de la route 158.

Coordonnées de Sainte-Geneviève-de-Berthier :

400, rang de la Rivière-Bayonne Sud
Sainte-Geneviève-de-Berthier
J0K 1A0.

Téléphone : 450 836-4333.

Site Web de Sainte-Geneviève-de-Berthier : municipalites-du-quebec.ca/sainte-genevieve-de-berthier.

Pont couvert Grandchamps. Photographie : site web de la municipalité.
Pont couvert Grandchamp. Photographie : site Web de la municipalité.

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