Municipalité de Sainte-Émélie-de-l’Énergie
Constituée civilement le 10 juin 1884, la municipalité de Sainte-Émilie de l’Énergie se situe dans la municipalité régionale de comté de Matawinie (région administrative de Lanaudière). Elle regroupe une population d’environ 1700 Émélinoises et Émilinois et s’étend sur plus de 155 kilomètres carrés.
Établie près de la rivière Noire, à 100 kilomètres au nord de Montréal(1 heure 30 minutes de route) et à 16 kilomètres au nord-ouest de Saint-Jean-de-Matha, au pied des contreforts des Laurentides, cette municipalité devait porter la dénomination de Sainte-Émélie-des-Monts pour ce motif, mais les citoyens refusèrent cette suggestion.
À l’origine, son territoire faisait partie de ceux de Saint-Côme et de Saint-Jean-de-Matha, dont il a été détaché en 1870 à l’occasion de l’érection canonique de la paroisse de Sainte-Emélie-de-l’Énergie, dont le nom, légèrement modifié en Émélie, sera repris par la municipalité de paroisse créée en 1884. Le prénom Émélie ou Emmélie, honore le souvenir de l’épouse du premier colon arrivé en ces lieux en 1854, Jean-Antoine Leprohon.
Selon diverses sources, le mot Énergie soulignerait la grande exubérance de cette dame ou l’énergie que Leprohon dut déployer pour retenir les autres colons établis autour de lui en martelant ses interventions d’un retentissant « il faut des colons énergiques ici ». L’importance de ce mot est cristallisée à la fois dans la variante L’Énergie, comme on désignait couramment l’endroit anciennement. Localité agricole, Sainte-Émélie-de-l’Énergie est surtout reconnue comme centre de chasse et de pêche, en raison de la présence de plusieurs lacs dans sa partie nord, activités auxquelles se greffent le tourisme et la villégiature.
Dès attraits touristiques de la municipalité signalerons le Sentier de la Matawinie : Ce sentier a été le premier sentier pédestre au Québec à être intégré au Sentier National Canadien qui rassemble des marcheurs afin de relier les sentiers pédestres de l’Atlantique au Pacifique. Le territoire qu’emprunte le Sentier de la Matawinie est entièrement sauvage. Son parcours suit la crête des montagnes qui bordent la vallée de la rivière Noire. L’élévation du trajet varie entre 300 et 500 mètres sur une distance totale de 12 kilomètres. Le sentier est accessible à partir du quatrième rang situé à quelques kilomètres au nord du village. En fait, le Sentier pédestre de la Matawinie traverse le territoire de cinq municipalités pour une longueur totale de près de 160 kilomètres.
Autre réseaux de sentiers est le réseau des sentiers municipaux du lac Koël. Il s’agit de dix kilomètres des sentiers disponibles été comme hiver pour le amateurs de plein air (côte à Monette, Minaki, Onikam, Maskana). L’accès à ces sentiers est situé à l’intersection de la route 131 et du rang 4.
Les amateurs de l’escalade peuvent profiter des services du Club d’Escalade de Sainte-Émélie-de-l’Énergie.
Le circuit patrimonial « Si Sainte-Émélie se racontait… » mérite le détour. Ce circuit comporte plus de 30 panneaux traitant de l’histoire locale de Sainte-Émélie. Le point de départ est au parc à l’entrée du village « Le Jardin d’Émélie ». La majorité des panneaux se retrouvent au village, cependant un véhicule est nécessaire pour voir les panneaux à l’entrée du Sentier du Lac Koël, à la Pourvoirie Bazinet, à l’Auberge du Vieux Moulin, le long du rang de la Seigneurie, au point de vue de la Seigneurie et au rang de la Feuille d’érable.
Canton de Cartier
Proclamé en 1864, ce canton, identifié par le nom de George-Étienne Cartier (1814-1873), un illustre homme d’État, est arrosé par la rivière L’Assomption, à l’ouest de Sainte-Émélie-de-l’Énergie, dans la région de Lanaudière. Il est peu habité, sauf par une population estivale localisée autour de quelques lacs, dont le lac Clair et le lac Provost, et sur les bord de la rivière L’Assomption.
G.-É. Cartier est né à Saint-Antoine-de-Richelieu., arrière-petit-fils de Jacques Cartier, dit l’Angevin, charpentier de Beauport, et de Marguerite de Mongeon, mariés en 1944. Après avoir pris une part active aux Troubles de 1837-1838, il fut député de Verchères (1848-1861) et de Montréal-Est (1861-1867) à l’Assemblée législative du Canada-Uni. À partir de 1867 jusqu’en 1871, il exerça un double mandat dans les deux chambres pour la même circonscription. Élu dans Beauharnois, au provincial, en 1871, il fut défait aux élections fédérales en 1872 dans Montréal-Est pour être élu la même année, sans opposition, dans Provancher, au Manitoba. Parallèlement à ses tâches de député, il fut procureur général du Bas-Canada (1856-1862 et 1864-1867) et copremier ministre avec John Alexander Macdonald (1857-1858 et 1858-1862). Il fut l’un des principaux promoteurs de l’abolition du régime seigneurial, de la loi agraire des Cantons-de-l’Est, de la création du chemin de fer du Pacifique et de la Confédération canadienne. Créé baronnet en 1868, il décède à Londres, en 1873. Son ami John A. Macdonald lui réserva des funérailles nationales.
Canton de Joliette
Situé dans la MRC de Matawinie, à 45 km au nord-ouest de la ville du même nom, ce canton est traversé du nord au sud par les rivières Noire et David. Il comprend les municipalités des paroisses de Sainte-Émélie-de-l’Énergie et de Saint-Damien. Ce nom, déjà accepté en 1856, rappelle le souvenir de Louis Jolliet (1645-1700) dont le frère Adrien est l’ancêtre de Bartélemy Joliette. L’évolution graphique du patronyme Jolliet a réalisé les premières explorations du fleuve Colbert (le Mississipi) en 1673. Par la suite, il s’est rendu à la baie d’Hudson. Il se fit concéder, en 1679, la seigneurie des Îles-et-Ilets-de-Mingan et, en 1680, celle de l’île d’Anticosti. Avec des membres de sa belle-famille, il effectua la traite sur la Côte-Nord. En 1697, il succéda à l’hydrographe du roi à Québec, Jean-Baptiste-Louis Franquelin. Proclamation en 1863.
Coordonnées de la municipalité de Sainte-Émélie-de-l’Énergie :
Adresse physique :
460, rue de la Marie
Sainte-Émélie-de-l’Énergie.
Adresse postale :
241, rue Coutu
Sainte-Émélie-de-l’Énergie
J0K 2K0
Téléphone : 450 886-3823.
Site Web de la municipalité de Sainte-Émélie-de-l’Énergie : steemelie.ca.