Municipalité de Sainte-Aurélie dans les Appalaches
Sainte-Aurélie est située au sud du Saint-Laurent, à environ cent kilomètres de Québec, dans les Appalaches.
Cette municipalité a été constituée civilement le 3 avril 1909 sur un territoire d’environ 79 kilomètres carrés. Elle appartient à la région administrative des Chaudière-Appalaches et fait partie de la municipalité régionale de comté des Etchemins. La population atteint mille Auréliennes et Auréliens.
Le premier colon établi à Sainte-Aurélie était le Français Victor Vanier. Il a parcouru le territoire en 1872 et revint en France enchanté par la beauté de ces lieux. Il décide alors de s’y installer avec sa famille et ses amis. Victor Vanier arrive définitivement au Canada en 1873. Son plan consistait en l’établissement graduel, dans le canton de Metgermette, de 1600 familles françaises. M. Vanier fonde donc la Compagnie Franco-Canadienne, mais l’entreprise échoue et la compagnie est dissoute en 1877. Des 1600 familles censées venir de France pour s’installer dans la région, il n’en arrive qu’une cinquantaine, dont une partie vient d’autres régions du Québec.
La municipalité de Sainte-Aurélie est donc érigée civilement en 1909.
Le premier magasin général a pourtant été ouvert en 1903, le premier étage servant de chapelle. Le bâtiment du magasin général existe toujours.
C’est l’exploitation forestière et l’agriculture qui ont amorcé le développement de la municipalité et ces activités continuent à marquer la vie économique de Sainte-Aurélie.
Aujourd’hui, Sainte-Aurélie vit loin du rythme effréné des agglomérations urbaines.
Parmi les attraits touristiques et patrimoniaux de Sainte-Aurélie, on trouve le Vieux Moulin à scie de Metgermette Nord, construit en aval du lac Abénaqui. C’est devenu un site d’interprétation témoignant d’une des dernières tentatives de colonisation française en Amérique du Nord.
Le calvaire mérite aussi une visite. Il s’agit du seul calvaire réalisé par une femme au Canada. C’est Mme Simone Morin, originaire de Sainte-Aurélie, qui l’a créé en 1961. Un tronc de merisier a servit de base à la sculpture. Ce calvaire est situé sur le Chemin des Bois-Francs, à proximité de la frontière avec le Maine.
On peut également faire un tour dans les rangs des environs. Sur le rang des Sapins, à environ deux kilomètres de Sainte-Aurélie, on aperçoit une haute tour qui, si on prend son courage à deux mains pour en faire l’ascension, vous récompensera en vous offrant un joli point de vue.
Noterons que 30% des municipalités de la MRC des Etchemins, à laquelle appartient Sainte-Aurélie, portent le nom d’une sainte.
Les Auréliens habitent un territoire de forme allongée, parsemé de nombreux lacs qui agrémentent le paysage dont le lac des Abénaquis, les lacs Fortin, Joli et Giguère. De l’autre côté de la frontière qui sépare le Québec du Maine, on retrouve un endroit identifié St. Aurelie, qui lui est antécédent et qui l’a sans doute inspirée. Depuis les années 1950, le lac des Abénaquis est un centre de villégiature important. Tout comme par le passé, l’activité économique principale est reliée au domaine du bois, à un point tel que les rues de l’endroit sont identifiées par des noms d’arbres.
Rivière Metgermette
Cette rivière prend ses sources dans les hauts reliefs qui avoisinent la frontière entre le Québec et le Maine. Elle comporte plusieurs branches qui ont justifié les désignations de Metgermette Nord et Metgermette Sud. Il existe même une Metgermette Centrale. Toutes ces branches se réunissent dans le cours inférieur qui rejoint la rivière du Loup, affluent de la Chaudière, à 5 kilomètres en amont du village de Lanière.
La rivière porte la même désignation que celle du canton de Metgermette, lui aussi subdivisé en Nord et Sud, et proclamé en 1885. Divers documents et des plans attribuent cependant le nom de Metgermette à la rivière et au canton, au moins depuis 1845.
L’explication du nom est encore obscure. D’origine abénaquise, le terme signifierait « malheur ou malchanceux » et, suivant l’abbé Joseph de Gonxague, missionnaire à Odanak et correspondant d’Hormidas Magnan, il aurait pu être retenu pour rappeler un accident de navigation arrivé à un sauvage abénaquis ou à un missionnaire.
Pour sa part, Madeleine Ferron (1974) rapporte : « En 1770, le chef abénaquis Metgermette fait baptiser sa fille. En mémoire de ce chef, un canton situé entre Saint-Zacharie et Sainte-Aurélie, fut appelé le canton Metrgermette. » L’utilisation d’un nom amérindien pour désigner un canton dès la première moitié du XIXe siècle démontre que le terme était déjà certainement en usage pour désigner probablement la rivière et son arrière-pays immédiat, zone de pêche et de chasse.
Adresse de Sainte-Aurélie :
151A, chemin des Bois-Francs
Sainte-Aurélie
G0M 1M0.
Téléphone : 418-593 3021.
Site Web de Sainte-Aurélie : ste-aurelie.qc.ca.
