Municipalité de Saint-Zénon
La municipalité de Saint-Zénon, constituée en 1895, occupe une superficie de 490 kilomètres carrés dans la région administrative de Lanaudière et fait partie de la Municipalité régionale de comté de Matawinie. La municipalité regroupe plus de 1200 Zénoniennes et Zénoniens et passe en été à 3100 habitants ou plus.
Auparavant, la municipalité s’appelait Saint-Louis de Mantawa.
C’est le dernier territoire a être colonisé en Lanaudière, même si les Amérindiens le fréquentaient depuis des siècles sans y fixer pourtant d’habitat permanent. Saint-Zénon est en outre la municipalité la plus haute du Québec (730 mètres au-dessus du niveau de la mer). Elle est située au bord de la rivière Noire ponctuée de nombreuses chutes d’eau.
Le village se trouve entre deux immenses parcs et réserves fauniques : celui du Mont-Tremblant et celui de Mastigouche. Le parc régional de Sept-Chutes se trouve lui aussi sur son territoire.
La fondation de Saint-Zénon remonte à 1870, l’année où la paroisse est érigée canoniquement. Ce nom vient d’un officier de l’armée romaine en Afrique, martyrisé pour s’être converti au christianisme. La constitution civile a lieu en juillet 1895, et jusqu’au milieu du XXe siècle le village s’est tourné presque exclusivement vers l’exploitation forestière. C’est depuis la fin des années 1950 que Saint-Zénon commence à s’orienter vers le tourisme, centrant ses activités estivales et hivernales sur la chasse, la pêche, la motoneige, la nature, les parcs et les lacs qui sont plus de190 sur l’ensemble du territoire.
Au cours de son histoire, les événements les plus marquants ont été:
- la construction du pont dans le rang Saint-Albert qui a coûté à la municipalité une somme de 27$ et 39¢, et du pont de Sainte-Louise, au prix de 44$ et 50¢ (le prix des travaux augmente !);
- l’époque de la prohibition, quand la vente des liqueurs et spiritueux a été interdite du 15 juin 1921 au 3 août 1964 (!) ;
- l’arrivée du premier médecin en 1945 ;
- la construction d’un pont sur la rivière St-Louis, dans le 5e rang, au coût de 1000$;
- la première route asphaltée (la route 43, entre Saint-Zénon et Saint-Michel);
- l’installation du système communautaire de télévision en 1963, etc.
Parmi les attraits architecturaux, on remarque l’église de Saint-Zénon, construite entre 1899 et 1901 et qui n’a jamais subi de transformations majeures.
La Coulée des Nymphes, située près du presbytère, avec son belvédère, offre de très beaux points de vue sur la vallée de la rivière Sauvage.
Remarquons également que les pourvoiries de Saint-Zénon sont réputées au Québec. Elles se trouvent au milieu de forêts très calmes, où le gibier et le poisson abondent et elles attirent de nombreux vacanciers. De plus, il existe deux ZEC, où les amateurs s’adonnent à la pêche à la truite.
Saint-Zénon est connu aussi des motoneigistes et des skieurs.
Canton de Provost
Le canton de Provost, dans Lanaudière, est borné à sa limite nord-ouest par la rivière Matawin et le réservoir Taureau. La municipalité de Saint-Zénon s’étend dans la partie sud de ce territoire. Celui-ci est largement arrosé, en particulier par le lac Katiagamac et la rivière Sauvage. L’abbé Théophile-Stanislas Provost (1835-1904), né à Varennes, a été l’un des premiers à explorer, dans l’intérêt de la colonisation, les terres arrosés par les rivières Matawin et L’Assomption. En 1883, il a publié « La bourse et la vie. Recueil de renseignements utiles et d’informations exactes sur les cantons du nord et en particulier sur le territoire de la Mantawa, qui est un petit traité de la colonisation telle qu’on la pratiquait à l’époque. On lui doit aussi « Histoire d’un établissement de colonisation, Saint-Jean-de-Matha » (1888). Proclamé en 1868.
Coordonnées de Saint-Zénon :
6101, rue Principale
Saint-Zénon
J0K 3N0.
Téléphone : 450-884 5987.
ZEC des Nymphes
La zone d’exploitation contrôlée des Nymphes couvre une superficie de 171 km2 à l’est de Saint-Zénon, soit à une trentaine de kilomètres au nord de Saint-Émélie-de-l’Énergie dans le nord de la région de Berthier. Nombre d’étendues d’eau, de même que la rivière Mastigouche, arrosent ce grand territoire de la région de Lanaudière, qui est ainsi nommé depuis 1982 d’après un petit lac situé à l’extérieur de sa limite est, dans la réserve faunique Mastigouche. Chez les insectes à métamorphoses complètes, la nymphe évoque le stade intermédiaire entre l’état de larve, ou ver, et celui d’insecte complet. Ce toponyme a pu d’abord être en usage parmi les pêcheurs sportif. En effet, la pêche à la mouche (nymphe) se pratique en utilisant comme appât une mouche noyée représentant une nymphe. La vallée de la rivière Sauvage, bien visible du presbytère de Saint-Zénon, s’appelle Coulée des Nymphes.
Canton de Courcelle
Le canton de Courcelle – nom qui s’écrit également Courcelles – est situé entre Joliette et Saint-Michel-des-Saints. Il comprend, entre autres, le lac de même que la rivière Mastigouche et la réserve faunique du même nom, au sud-est. Vers l’ouest se trouve le hameau de La Glacière sur la route qui relie les deux municipalités précitées. Le nom du canton est dédié à Daniel de Rémy de Courcelle (1626-1698), huitième gouverneur de la Nouvelle-France (1665-1672) arrivé en même temps que l’intendant Jean Talon. Avevc le marquis de Tracy, Courcelle soumit les Agniers en 1667 et prit possession de leurs terres. Il a reconstitué le Conseil souverain, ce qui n’a pas été sans provoquer par la suite des frictions avec l’intendant Jean Talon qui avait beaucoup d’ascendant sur les autorités métropolitaines. On lui doit aussi d’avoir favorisé l’exploration de l’Ouest et institué les milices de la Nouvelle-France. Proclamé en 1920.
Hameau La Glacière
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le chemin menant de Sainte-Émélie-de-l’Énergie à Saint-Michel-des-Saints, actuellement la route 131, traversait une vaste région forestière et compte tenu du piètre était fréquent de la voie, il fallait parfois s’arrêter à certains relais pour y refaire ses forces. La Glacière était l’un de ces relais. On y trouvait une mission de pension et également une grange dans laquelle les charretiers pouvaient laisser leur voiture. Les denrées périssables étaient stockées dans une glacière, comme cela se pratiquait couramment à l’époque. Aujourd’hui, le hameau regroupe quelques chalets et se rattache à la municipalité de la paroisse de Saint-Zénon, à environ 130 km au nord de Montréal. Un bureau de poste y fut en activité de 1942 à 1956.
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