Municipalité de Saint-Télesphore
Saint Télesphore a été constituée civilement en 1877 dans la région administrative de la Montérégie. Elle fait partie de la municipalité régionale de comté de Vaudreuil-Soulanges. Saint-Télesphore compte environ 800 Télesphoriennes et Télesphoriens et s’étend sur une superficie de plus de 60 kilomètres carrés.
Les lieux commencent à se peupler vers le début des années 1800, quand le gouvernement du Bas-Canada entreprend sa politique de colonisation des terres situées le long de la frontière américaine. Des familles de colons venues d’Écosse, d’Irlande et d’Angleterre s’établissent alors à proximité des rivières Delisle et Beaudette et du lac Saint-François.
À l’origine, Saint-Télesphore se trouvait sur les terres de la seigneurie de Nouvelle-Longueuil, concédée en 1734 à Joseph-Dominique-Emmanuel LeMoyne. La paroisse ne s’est détachée de Saint-Polycarpe qu’en 1858 et c’est en 1877 qu’elle est constituée officiellement.
Vers la première moitié du XIXe siècle, la municipalité était connue sous les noms de Montjoie ou de Saint-Télesphore-de-Montjoie. Le nom de Télesphore lui a été assigné en l’honneur d’un pape du IIe siècle, dit aussi «le pape martyr».
En 1882, l’église de Saint-Télesphore est érigée. L’économie prospère, le village étant l’un des centres de fabrication de la potasse au Québec, produit que l’on exportait jusqu’en Grande-Bretagne. Mais l’agriculture était également bien développée sur le territoire de cette municipalité.
Coordonnées de Saint-Télesphore :
1425, route 340
Saint-Télesphore
J0P 1Y0.
Téléphone : 450 269 2999.
Site Web de Saint-Télesphore : saint-telesphore.com.
Historique de Saint-Télesphore
Voisine, à l’est, de Saint-Polycarpe et, à l’ouest de la frontière qui sépare le Québec de l’Ontario, la municipalité de Saint-Télesphore est arrosée par les eaux de la rivière Beaudette qui coulent dans sa partie sud-ouest. Ce coin de pays de la MRC de Vaudreuil-Soulanges a reçu ses premiers habitants vers 1800, des Écossais, des Irlandais et des Anglais venus d’Europe pour la plupart.
À cette époque, on dénommait les lieux Rivière-Delisle, Lac-Saint-François ou encore Rivière-au-Beaudet, en raison de la proximité, au sud, de Rivière-Beaudette et de la rivière du même nom. Détachée de Saint-Polycarpe en 1858, la paroisse de Saint-Télesphore, dont le nom sera repris en 1877 par la municipalité de paroisse et, en 1879, par le bureau de poste, est bientôt connue sous les dénominations de Montjoye, Montjoie (attestée dès 1829), Montjoy ou Saint-Télesphore-de-Montjoie.
Le bureau de poste, de 1859 à 1879, était identifié comme Mountjoy. Jean-Marie Léger, dans son ouvrage intitulé Centenaire de Saint-Télesphore de Montjoie en Nouvelle-Longueuil (1976), signale, pour expliquer cette appellation de France, l’hypothèse du cri de guerre, Montjoye et Saint-Denis, lancé par les chevaliers français, ces montjoyes ou mont-joies représentant des monticules artificiels servant de points de repère ou d’assises pour habitations protégées des inondations, ou encore faisant office de monuments commémoratifs. Il semblerait toutefois que le seigneur Jacques-Philippe Saveuse de Beaujeu aurait donné ce nom en souvenir de son oncle, l’abbé Louis-Joseph Liénard de Beaujeu (1708-1791), confesseur de Louis XVI et chanoine de Saint-Denis-sur-Montjoie, près de Paris.
Or, dans les armoiries municipales, on retrouve la reproduction de l’oriflamme de Saint-Denis-sur-Montjoie. Quant à saint Télesphore, pare du IIe siècle, d’origine grecque, il succède a saint Sixte 1eer, à l’époque où l’Église est secouée par les persécutions d’Hadrien. À noter que la graphie Thélesphore peut être assez fréquemment constatée au XIXe siècle.
Saint-Télesphore relevait de la seigneurie de la Nouvelle-Longueuil, concédée en 1734 à Pul-Joseph Le Moyne de Longueuil (1701-1778).
Les habitants de Saint-Télesphore étaient renommés anciennement pour la fabrication de la potasse en raison de déboisement et du nettoyage du sol favorisant ce produit. L’agriculture compte encore pour une bonne part des activités locales.

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