Saint-Rosaire

Municipalité de paroisse de Saint-Rosaire dans le Centre-du-Québec

Cette municipalité de la région administrative du Centre-du-Québec fait partie de la Municipalité régionale de comté d’Arthabaska. Elle regroupe une population de moins de mille Rosaroises et Rosarois et s’étend sur une superficie de 110 kilomètres carrés. Fondée le 23 mai 1896.

Implantée à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Victoriaville, dans la partie nord de la MRC d’Arthabaska, Saint-Rosaire est encadrée à l’est par Princeville et à l’ouest par Sainte-Anne-du-Sault, dans les cantons de Bulstrode et de Stanfold. La rivière Blanche coule dans la partie nord du territoire et les ruisseaux Hébert et Perrault en arrosent le centre.

C’est dans la seconde moitié du XIXe siècle qui quelques pionniers s’installent en ces lieux qui s’organisent en structure paroissiale en 1871. Taillée à même les paroisses de Saint-Valère-de-Bulstrode, de Saint-Eusèbe-de-Stanfold et de Sainte-Victoire-d’Arthabaska. Notre-Dame-du-Saint-Rosaire voit officiellement le jour en 1893 sur le plan religieux et l’année suivante sur le plan civile.

En fait, c’est le 6 septembre 1887 que Mgr Gravel, évêque de Nicolet, délègue M. Édouard Brunel, curé de Saint-Valère, pour aller planter une croix, le 22 septembre 1887, sur un terrain donné à la corporation épiscopale de la paroisse de Nicolet le 29 août 1887, par M. Lazarre et Eugène Desharnais. Ce terrain faisait partie des 6e et 7e lots du 6e rang du canton de Bulstrode. Il y avait à cet endroit trois ou quatre colons. Le défrichement était à peine commencé.

Le 23 octobre 1893. Mgr Gravel émit un décret érigeant en paroisse canonique, sous le vocable du Saint-Rosaire, une certaine partie des cantons de Bulstrode et de Standfold. Le territoire de cette paroisse a été détaché des paroisse voisines de Saint-Valère-de-Bulstrode, de Saint-Eusèbe de Standfold et de Sainte-Victoire. La première chapelle fut construite en mai de 1893 et le premier curé fut M. l’abbé Alfred Manseau.

En 1899, au premier recensement du territoire, on comptait dans la paroisse 165 familles, 772 âmes au total. M. Évariste Leclerc fut le premier maître du bureau de poste, il était aussi épicier. Le 28 août 1915, un groupe de citoyens ont acheté pour le prix de $800.00 l’aqueduc comprenant un moulin à vent et l’installation des tuyaux. La grandeur du réservoir était environ de 2000 livres. Vers 1924, une ligne téléphonique reliait Princeville à Saint-Rosaire. À ce temps-là M. F.-Xavier Fortier était l’unique propriétaire d’un central, c’est lui qui faisait les messages importants aux gens concernés à l’aide de sa voiture et de ses chevaux. À cette date, il n’y avait que 7 ou 8 abonnés. Afin de communiquer à l’extérieur, il fallait joindre le central de Princeville qui était plus près. Princeville nous reliait à son tour à d’autres endroits comme par exemple Victoriaville. Le coût de l’abonnement annuel était de $6.00. En 1928, M, F.-Xavier Fortier vendait ses parts à deux nouveaux propriétaires : M. Édouard Blanchette et M. Alexandre Hébert. Ceux-ci firent l’installation d’une ligne reliée directement au central de Victoriaville desservant le 6e, le 8e rang, et le chemin de la Grande Ligne. Pour avoir accès au téléphone les gens devaient acheter des parts.

Un terrible incendie de forêt a ravagé le 8e rang en 1941. Allumé accidentellement, l’incendie éclata dans la forêt du côté de St-Valère jeudi le 25 septembre 1941, et avec la forte bourrasque de vent s’étendit vers Le chemin de la Grande Ligne. Une trentaine de familles ont vu leurs maisons, leurs dépendances avec le mobilier, leurs animaux et leurs récoltes, complètement détruits par le feu. Tout le canton de la rivière Noire disparaissait. Dans la journée du dimanche le 28 septembre, plusieurs centaines de soldats, de la réserve de Sherbrooke, ainsi qu’une centaine d’étudiants de l’école d’aviation de Victoriaville sont venus porter secours aux sinistrés. Ces jeunes gens ont creusé des tranchés et, ils ont tenté par tous les moyens d’éteindre les divers foyers d’incendie. Aussi la pluie du dimanche au lundi, a contribué à mettre un terme à ce désastre.

La municipalité de paroisse établie en 1897 ne conservera dans sa dénomination que l’élément Saint-Rosaire, tout comme le bureau de poste en activité entre 1804 et 1970. Il faut sans doute porter au compte de la grande dévotion mariale qui avait cours au Québec au XIXe siècle le choix de l’appellation paroissiale. Le rosaire, dont la fête liturgique est célébrée le 7 octobre, est constitué d’un chapelet formé de quinze dizaines d’Ave, précédées chacune d’un Pater. Le latin médiéval « rosarium » identifiait une quinzaine de roses dont la Vierge était couronnée. Anciennement, Rosaire était un prénom masculin couramment utilisé.

Jadis, on retrouvait plusieurs scieries à cet endroit, identifié couramment comme la paroisse du Rosaire. Quelques moulins à scie ont fonctionné sur le territoire pendant des décennies : Une scierie était située dans le 6 e rang, côté du canton de Stanfold (Princeville) sur le no. 23 pour le cadastre, dont le propriétaire était Joseph Paris. Une autre était située au village sous la responsabilité de M. Athanase Blanchette et ses fils Léonard et Édouard. La troisième était tenue par M Albert Brunelle et était située au coin du 8e rang E. Et la quatrième était Installée dans le 4e rang de Saint-Rosaire et maintenue par M. Onésime Guillemette.

Mme Vve Dargis a été la propriétaire de la première boutique de forge. Elle vendit la boutique à M. Édouard Houle en 1917. La boutique fut vendue successivement en 1920 à M.Eddy St-Pierre, et 1926 à M. Lucien Bégin. En mai 1973, la forge ferma ses portes. La deuxième boutique de forge appartenait à Édouard Saint-Pierre et par la suite à son fils Georges. Elle fut en opération pendant quelques années avant qu’elle ne soit démolie.

Il y a eu une fromagerie, située au village de Saint-Rosaire, qui appartenait à M. Adelard Duchaîné et qui fut revendu à M. Adelard Joyal. Dans le 4e rang, M. Herminigilde Robert a possédé une fromagerie. Elle fut cédé à M. Lucien Lemarier. Par la suite, elle fut achetée par la Coopérative du village. Dans le 8e rang on en retrouvait également une fromagerie chez M. Orel Jean, à la rivière Noire. Cette fromagerie brûla dans le feu de 1941.

Fondée en 1938 la caisse Populaire de Saint- Rosaire. Fusionné avec la caisse populaire de Victoriaville en 1972. Après la réorganisation des caisses populaires de Victoriaville en 2006, la caisse de Saint-Rosaire ferma ses portes en 2006. Moment triste pour les actionnaires de la municipalité.

Canton Bulstrode

Ce canton, plat et quelque peu marécageux, est situé à l’ouest de Victoriaville. Son nom, qui est relevé sur une carte géographique en 1795, provient sans doute du lieu nommé Bulstrode dans le Buckinghamshire en Angleterre. De Burestroda, l’orthographe du nom est passée à Bolestrode et enfin à Bulstrode. Le second élément strod signifie « marais » et il paraît intéressant de souligner le contexte géographique du début du XIXe siècle, époque à laquelle les marais étaient encore plus abondants qu’aujourd’hui à cet endroit. Toutefois, cette explication qui s’applique à l’Angleterre n’entretient qu’un lien fortuit avec ce territoire cantonal québécois, proclamé en 1803.

Coordonnées de Saint-Rosaire :

208, 6e Rang
Saint-Rosaire
G0Z 1K0.
Téléphone : 819 752-6178.

Site Web de la municipalité de paroisse de Saint-Rosaire : strosaire.ca.

Vue aérienne de la municipalité de paroisse de Saint-Rosaire. Source de la photographie : Site Web de Saint-Rosaire.
Vue aérienne de la municipalité de paroisse de Saint-Rosaire. Source de la photographie : Site Web de Saint-Rosaire.

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