Secteur de Saint-Jovite
Situé dans les Laurentides, le secteur de Saint-Jovite avait été une ville, mais le 22 novembre 2000, Saint-Jovite a été fusionné à la ville de Mont-Tremblant.
Le nom de cette ville ou plutôt un village touristique honore saint Jovite, un martyre de la foie chrétienne, originaire de la Lombardie, qui vécut au II siècle. Les résidents de Saint-Jovite sont des Jovitiennes et des Jovitiens.
Fondé vers 1885, où la construction de la première église de Saint-Jovite débute (elle sera finalement bénie en 1889), le village fut érigé en municipalité le 18 juin 1917, par la scission des Cantons-Unis de De Salaberry et Grandison. Le 20 décembre 1986, le statut du Village de Saint-Jovite change et celui-ci devient la Ville de Saint-Jovite, jusqu’au 22 novembre 2000, où a lieu la fusion de la Ville de Saint-Jovite, de la Paroisse de Saint-Jovite, de la Municipalité de Lac-Tremblant-Nord et de la Municipalité de Mont-Tremblant, sous le nom de la Ville de Mont-Tremblant.
St-Jovite occupe une position géographique privilégiée dans les Laurentides. En effet, l’autoroute 15 qui relie l’Abitibi au reste du Québec traverse Saint-Jovite et la route 117, qui est le prolongement naturel de l’autoroute 15 longe le village sur toute sa longueur. Un grand nombre de voyageurs prennent l’habitude de s’y arrêter avant de reprendre la longue route.
Plus important encore, St-Jovite est une destination touristique par excellence, le circuit Mt-Tremblant/St-Jovite attirant des milliers de personnes chaque.
Depuis le début du XXI siècle, la célèbre station de ski Mt-Tremblant, avec ses investissements touchant le milliard de dollars, a propulsé la région vers de nouveaux sommets. Les nombreux lacs de la région, ainsi que les activités touristiques comme l’interprétation de la nature, le ski alpin, le ski de randonnée, la planche à neige, les randonnées pédestres, la motoneige, le cyclisme, le golf, la motomarine, l’aviation, la croisière sur le Lac Tremblant ainsi que les activités nautiques, tout cela contribue à faire de St-Jovite un vrai succès touristique.
Aménagé sur l’emprise de l’ancienne voie ferrée, fruit d’un effort de plusieurs municipalités de la région touristique des Laurentides, le parc linéaire Le P’tit Train du Nord traverse des dizaines de villages tout au long de son trajet de plus de 200 kilomètres.
Le chemin de fer Train du Nord qui traversait jadis St-Jovite depuis 1893, n’étant plus fonctionnel, sert donc désormais comme une piste cyclable et multifonctionnelle, pendant la saison estivale. En hiver, cette piste se transforme en piste de ski de fond ou de motoneige. Ce parc linéaire est probablement l’une des plus belles réalisations touristiques des Laurentides.
En fait, même l’ancienne gare de Saint-Jovite a été transformée en restaurant. Soit dit en passant, l’hébergement à Saint-Jovite est à la hauteur de sa réputation et les restaurants offrent un choix qui vous surprendra par sa diversité et sa qualité.
Les infrastructures touristiques sont également à la hauteur, mais par-dessus tout, c’est l’omniprésence de la nature qui s’impose dans la région. Même au cœur du village, on sent sa présence.
Canton De Salaberry
C’est le colonel Charles-Michel d’Irumberry de Salaberry (1778-1829), membre de la célèbre famille de militaires et d’hommes publics établie à Beauport, qui est honoré dans la dénomination de ce canton. Situé dans les Laurentides, au nord de Montréal, le territoire s’articule autour de la rivière du Diable qui baigne la ville de Saint-Jovite et rejoint la rivière Rouge, au sud. L’ensemble est constitué d’un relief assez contrasté où les lacs, peu nombreux, ont des rives densément peuplées.
Après avoir servi d’abord aux Antilles (Guadeloupe, Martinique, Jamaïque), puie en Irlande comme major de brigade (1808) et en Hollande (1809), le colonel Salaberry rentra au Canada en 1810 comme aide de camp du général Rottenburg. En 1812, le gouverneur général du Canada, sir George Prevost, le chargea de lever un corps d’élite qui fut appelé Voltigeurs Canadiens ; entreprise difficile mais qui réussit si bien que le colonel Salaberry parvint à mettre en déroute l’armée américaine commandée par le général Hampton, d’abord à Four Corners, ensuite dans la vallée de la rivière Châteauguay. Pour le récompenser de sa victoire totale qui sauva le Canada de la seconde invasion américaine, Salaberry reçut de chaleureuses félicitations de la part du gouvernement.
Nommé au Conseil législatif en 1818, il mourut en 1829, à Chambly, où il avait élu domicile et développé une propriété foncière importante après son haut fait militaire. Proclamé en 1859.
Rivière du Diable
Ce cours d’eau d’une longueur de plus de 70 km prend sa source dans la région du lac du Diable à près de 10 km au sud du lieu où la rivière Matawin Ouest se jette dans la Matawin. Il coule généralement vers le sud-ouest, créant d’abord plusieurs lacs dans son cours supérieur pour déboucher, en fin de cours dans la rivière Rouge, à environ 7 km au sud-ouest de Saint-Jovite. Son nom, n’ayant rien à voir avec Lucifer, s’explique par le fait que la rivière est très agitée., parsemée de rapides qui rendaient périlleuses les activités de drave ou d’arpentage et que, à certains endroits, elle émet, dit-on, un bruit tellement assourdissant qu’aucun son au monde ne pourrait être entendu, phénomène à rapprocher de L’expression « en diable », qui signifie « très fort ». Le toponyme Rivière du Diable est employé au moins depuis la seconde moitié du XIXe siècle. On le retrouve notamment dans un rapport d’arpentage de G.E. Martin (1887), dans l’ouvrage de Benjamin-Antoine Testard de Montigny, « La Colonisation. Le Nord de Montréal ou la région Labelle », publié en 1896, et enfin sur des documents cartographiques de 1911 – on indique alors Devil R. – et de 1922. Cette rivière était utilisée par les compagnies forestières, malgré ses remous et ses méandres, pour le transport des billots. Plusieurs draveurs s’y sont d’ailleurs noyés.

Voir aussi:
- Ville de Mont-Tremblant
- Parc du Mont-Tremblant
- Parc linéaire le P’tit Train du Nord
- Attraits et patrimoine des Laurentides
- Pourvoirie Baroux