Saint-Fabien-de-Panet

Municipalité de Saint-Fabien-de-Panet

Située sur le versant sud des Appalaches, dans la partie sud-ouest de la Municipalité régionale de Montmagny de la région de Chaudière-Appalaches, la paroisse de Saint-Fabien-de-Panet se déploie sur une superficie de 187 kilomètres carrés, sur un sommet à l’intersection de la route 283 et de la Principale Est. Une petite agglomération, « La Société », se trouve au sud du village le long de la route 283. La municipalité a été constituée civilement le 26 mars 1907.  Un peu plus de mille Panétoises et Panétois y vivent.

Saint-Fabien-de-Panet est bornée à l’est par la municipalité de Sainte-Lucie-de-Beauregard, à son extrémité sud-est par la municipalité de Lac-Frontière. Au nord elle est bordée par les municipalités de Saint-Paul-de-Montminy (à l’ouest) et de Sainte-Apolline-de-Patton (à l’est) ; au sud par la municipalité de St-Just-de-Bretennières et à l’ouest par la municipalité de Saint-Magloire-de-Bellechasse (MRC des Etchemins).

Le territoire de Saint-Fabien recouvre des parties des cantons Rolette (au nord), Panet (au sud) et Talon (à l’est), qui se prolongent tous dans les municipalités avoisinantes.

Site du CLSC. Saint-Fabien est considérée comme étant le principal centre de services socio-sanitaires pour la partie sud de la MRC de Montmagny. D’ailleurs, d’autres services et des commerces y sont localisés. Ainsi, le village constitue un pôle commercial et de services pour les quatre municipalités de l’extrémité sud de la MRC de Montmagny.

Historiquement, les Amérindiens Abénakis-Etchemins fréquentaient ce territoire pour y chasser l’été. Les premiers utilisateurs blancs du territoire ont été ceux qui ont construit le chemin des Anglais, à la suite de la signature du traité Webster-Ashburton en 1842. Cette voie de communication permettrait aux équipes des arpenteurs canadien et américain de se rendre jusqu’au lac Frontière (appelé alors le lac des Anglais) pour faire le bornage de la frontière canado-américaine. La route a servi également aux compagnies qui exploitaient la richesse forestière de Montmagny-Sud.

Les premières tentatives de la colonisation ont lieu dans le cadre de la politique de colonisation du gouvernement, développée dans le but d’arrêter l’exode des Québécois vers les États-Unis. Ainsi, dans les années 1870, la Société de Colonisation # 1 commence le défrichement des lots qui se trouvent maintenant au cœur du village de Saint-Fabien. Trois granges ont alors été érigées, mais  la société n’a pas attiré de colons. Le gouvernement a repris ces lots et les a concédés plus tard à ceux qui fonderaient Saint-Fabien.

En fait, les premiers colons s’y installent à l’ouest du village actuel, sur les meilleures terres agricoles, et le village commence à prendre forme dans les années 1890. En 1895, les colons ouvrent la première école et demandent à l’archevêque de Québec d’ériger une paroisse dans le canton Panet. En 1904, les paroissiens  construisent leur chapelle et accueillent leur premier curé, M. Joseph Lessard de Saint-Ephrem-de Tring. En 1910, on commence la construction d’une nouvelle église.

Vers la fin du XIXe siècle, notamment depuis 1895, des industriels du Nouveau-Brunswick ont acheté des limites à bois sur le territoire et faisaient le flottage jusqu’à Fredericton. Malgré la bonne évaluation des terres réalisée en 1860-1861, par l’arpenteur François Têtu, l’agriculture s’est avérée très difficile dans les cantons Rolette et Panet. Les colons ont été obligés de partir travailler dans les chantiers du Maine. Sur leurs fermes, ils continuaient à abattre des arbres dans le but d’augmenter la superficie cultivable, et ce bois est devenu l’objet d’une petite industrie de transformation à partir de 1908. Au moins six moulins à scie produisaient des planches et des madriers, rendant possible la construction de maisons plus raffinées.

En 1913 déjà, les fermes produisaient assez de lait pour approvisionner deux fromageries. Dans les années 1930, les colons utilisaient le bois dur pour produire deux sortes de charbon dans les fours : l’une pour le chauffage et l’autre pour la nourriture des volailles.

En 1948-1949, l’électricité a atteint le village de Saint-Fabien. C’est à ce moment-là que M. Théophile Bélanger a découvert un gisement de nickel dans le Rang VI du canton Rolette, à deux milles à l’ouest du village. La compagnie Eastern Metals y a fait des sondages et des échantillonnages de 1951 à 1957. L’exploitation minière a apporté une ère de prospérité telle que le village n’avait jamais connue. La population a alors atteint 1 654, son plus haut niveau, mais à la suite de la fermeture de la mine, elle a chuté pendant une période de 20 ans avant de se stabiliser vers 1976.

Aujourd’hui, sur le territoire de Saint-Fabien-de-Panet et dans le voisinage, on trouve le centre de Villégiature et la pourvoirie Daaquam, le camping municipal Lac Frontière, le Parc régional des Appalaches,  avec ses 20 kilomètres de sentiers pédestres aménagés., la pourvoirie Beaulieu, le parc régional du Massif du Sud, la station de ski Mont-Orignal, le Club de golf Bellechasse Inc. et d’autres attraits touristiques. Il est également possible de pêcher sur divers cours d’eau et de pratiquer le canot ou le kayak à partir du lac Talon.

Saint-Fabien-de-Panet est aussi reconnu auprès des chasseurs et des motoneigistes qui s’y rendent dans le but d’apprécier la nature.

Notons finalement qu’une petite visite au village vous permettra de découvrir une fresque historique, les fresques de la Place de la Famille et des œuvres d’art intéressantes installées dans les espaces publics.

Coordonnées de Saint-Fabien-de-Panet :

195, rue Bilodeau
Saint-Fabien-de-Panet
G0R 2J0.

Téléphone : 418 249-4471.

Site Internet de Saint-Fabien-de-Panet : saintfabiendepanet.com.

Hameau de Bernatchez

Le hameau de Bernatchez est situé dans la partie sud-est de la municipalité de Saint-Fabien-de-Panet, à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Montmagny. Cette petite agglomération à vocation agricole a été fondée au début du XXe siècle et a adopté le nom d’une famille pionnière, à l’instar du bureau de poste, en service de 1924 à 1970.

Hameau Dubonnet

Le hameau Dubonnet, situé dans la municipalité de la paroisse de Saint-Fabien-de-Panet, à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Montmagny ne comprend plus que quelques maisons. Il fut desservi par un bureau de poste du même nom, de 1937 à 1947. Toutefois, le toponyme était orthographié en deux mots sur la carte topographique. Une vingtaine d’années plus tard, soit lors de la publication du « Répertoire géographique du Québec » en 1969, les deux composantes étaient fusionnées. Par analogue de forme se rapprochant du bonnet ou de la tuque, le terme Bonnet est utilisé pour identifier des collines, notamment celles situées au sud-ouest du hameau, nommées Bonnet à Amédée et Le Bonnet, qui s’élèvent respectivement à 725 et 690 m d’altitude.

Rivière Devost

Petit cours d’eau de la municipalité de la paroisse de Saint-Fabien-de-Panet, dans la MRC de Montmagny, la rivière Devost coule l’ouest en est sur une distance de 11 km. Elle prend sa source au lac Moussière, dans le canton de Patton, traverse celui-ci et rejoint la rivière Noire Nord-Ouest, dans le canton de Talon. Environ 1 km au nord de ce con fluent, le cours de cette rivière est marqué par la présence d’une rupture de pente appelée Chute de la Devost, sous-entendant Chute de la Rivière Devost. Le toponyme Rivière Devost apparaît en 1906 sur une carte du canton de Talon et provient du nom d’un chasseur qui, l’automne venu, y séjournait jusqu’au retour du printemps.

Canton de Rolette

Proclamé en 1868, à environ 40 km au sud de la ville de Montmagny, le canton de Rolette se trouve à quelque 10 km de la frontière du Maine. La municipalité de la paroisse de Saint-Fabien-de-Panet est comprise en partie à l’intérieur de cette unité territoriale et le hameau de Dubonnet en occupe la partie centrale. Le militaire Frederic Rolette (1783? – 1831), né à Québec, s’est illustré pendant le guerre de 1812-1814 opposant le Royaume-Uni et les États-Unis d’Amérique. Commandant du General Hunter. Brigantin qui croisait sur le lac Érié, il ouvrit la campagne en s’emparant du bâtiment américain Le « Cayuga Packet ».

Église de St-Fabien-de-Panet
Église de Saint-Fabien-de-Panet. Image libre de droit.

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