Municipalité de Saint-Damase-de-L’Islet
Constituée le 9 novembre 1898 et située dans la région administrative de Chaudière-Appalaches, la municipalité de Saint-Damase-de-l’Islet fait partie de la Municipalité régionale de comté de L’Islet. Cette petite municipalité ne compte qu’environ 600 Damasiennes et Damasiens et couvre une superficie de 251 kilomètres carrés.
En fait, la municipalité fut constituée sous le nom du canton d’Ashford (rappelant le nom d’une ville britannique) et ce n’est que le 31 décembre 1955 qu’elle changea de nom pour devenir Saint-Damase-de-L’Islet. Le nom de Saint-Damase-de-L’Islet honore le Pape Damase Ier, ainsi que l’un des premiers colons qui s’établirent sur ces terres, M. Damase Ouellet, né en 1826 et décédé en 1908.
Ce territoire faisait partie du territoire de l’ancienne seigneurie des Aulnaies mais nom rappelle la seigneurie de l’Islet, une seigneurie voisine concédée en 1677 à Geneviève Couillard (1660-1720).
En 1880, une mission catholique est fondée ici. Cette mission était connue sous le nom de Mission du Cinquième-Rang. En 1889, elle est devenue Saint-Damase-des-Aulnaies. La paroisse fut constituée canoniquement en 1924. Le frère de M. Damase Ouellet, M. Pierre Ouellet (1827-1922) avait offert le gîte au prêtre pour y célébrer la messe entre 1880 à 1885.
Le village se situe à proximité du fleuve Saint-Laurent, notamment dans le secteur de la Côte-du-Sud, entre Saint-Onésime-d’Ixworth à l’est et Saint-Cyrille-de-Lessard, au sud-ouest. Le village de Saint-Jean-Port-Joli, à l’ouest, est situé à proximité de Saint-Damase.
Plusieurs rivières et ruisseaux coulent sur ce territoire, dont la Rivière Ouelle, la Rivière des Damnés et la Rivière de Trois-Saumons.
Notons que Saint-Damase-de-L’Islet a son festival local: on y célèbre annuellement un festival du poulet.
Coordonnées de Saint-Damase-de-L’Islet :
26, chemin du Village Est
Saint-Damase-de-L’Islet
G0R 2X0
Téléphone : 418 598-9370.
Lieu-dit Pellerin
On retrouve le lieu-dit de Pellerin dans la municipalité de Saint-Damase-de- L’Islet, à environ 15 km au sud-est de Saint-Jean-Port-Joli, sur la limite séparant les cantons d’Ashford et de Fournier. Dans la première moitié du XXe siècle, il y avait à cet endroit de la Côte-du-Sud un relais qui offrait aux passants gîte et couvert. C’est le nom du tenancier de l’établissement, un certain Pellerin, qui aurait déterminé le choix de cette dénomination. On peut noter qu’un censitaire du nom de Pierre Pellerin est cité dans l’aveu et dénombrement de la seigneurie de la Rivière-du-Sud, en 1732.
Toponyme de Beaumont-La-Ronce
Beaumont-la-Ronce, en France, est une petite commune de l’Indre-et-Loire, d’à peine 1000 habitants, située sur une des branches supérieures de la Coisille, à environ 20 km au nord de Tours, dans l’extrême nord de la Touraine. Le constituant la Ronce, premier nom du village. évoque la couverture forestière du territoire. C’est de là que partit, en 1685, Jacques Chuisnard pour s’établir en Nouvelle-France et devenir ainsi l’ancêtre de tous les Choinard d’Amérique.
En 1989, l’Association des Choinard d’Amérique du Nord proposa à la Commission de toponymie du Québec que le nom de lieu Beaumont-la-Ronce soit transpanté en terre québécoise, plus précisement à Saint-Jean-Port-Joli, dans la MRC de l’Islet, pour dénommer un lopin de terre sur lequel on venait d’ériger un monument en l’honneur du premier ancêtre. Celui-ci, peu après son arrivée au Canada, avait choisi ce coin du pays, sur la rive sud du majestueux Saint-Laurent, pour y défricher la terre. S’inscrivant parfaitement dans l’ordre de la nouvelle politique de désignation toponymique commémorative et forte de l’appui des autorités municipales de l’endroit, la requête fut favorablement accueillie. Cette politique, proposée par l’organisme responsable de la gestion toponymique du Québec, offre à la population, et plus particulièrement aux groupes intéressés, comme les associations de familles souches, la possibilité d’attribuer à des lieux encore innomés des noms évoquant des éléments du patrimoine historique et culturel.
Le grand rassemblement des Chouinard de 1989 fut marqué, cette année-là, par une cérémonie officielle couronnée par le dévoilement de deux nouveaux toponymes québécois, Beaumont-la-Ronce et Anse de Nouzilly. Au cours de la même année, une délégation de Chouinard québécois se rendit en France visiter les citoyens de Beaumont-la-Ronce et de Nouzilly afin de remettre à chacun de ces localités un parchemin attestant ces deux transferts toponymiques.
Notons finalement que l’ancêtre des Chouinard au Canada a donné son nom à une rue de sa commune d’origine, Beaumont-la-Ronce, dont le nom figure aussi dans la toponymie de ce qui fut sa région d’adoption, la Côte-du-Sud.
Hameau de Pinguet
Situé dans la municipalité de Saint-Damase-de-L’Islet, à une quinzaine de kilomètres à l’est de Saint-Jean-Port-Joli, le hameau de Pinguet tire son nom d’un rang de la localité ainsi que d’un relais routier du canton d’Ashford, ainsi dénommés tous les deux dès le milieu du XIXe siècle. Un bureau de poste, en activité de 1913 à 1939, contribuera à fixer le nom de Pinguet dans l’usage. Le toponyme évoque Louis-Basile Pinguet (1777-1853), l’un des premiers concessionnaires de lots dans le canton d’Ashford soit vers 1825. Officier des Milices du Bas-Canada pendant la guerre de 1812, Pinguet devint, en 1818, le premier chef de police de la ville de Québec. À titre de contremaître du guet, il commandait quelque 24 subalternes. Le rang Pinguet a connu quelque célébrité vers la fin du XIXe siècle alors que, pendant une bonne quinzaine d’années, on discuta du site de la future église de Saint-Damase-des-Aulnaies ; mécontents de la décision finalement prise, les habitants du rang apostasièrent en bloc, sous l’influence des pasteurs Joseph-Luther Morin et Charles Chiniquy et, pour les desservir, une chapelle presbytérienne fut construite sur une colline qui a pris depuis le nom de Montagne Pinguet. Expulsé du diocèse de Québec en 1851, Charles Chiniquy (1809-1899), s’exila d’abord aux États-Unis. Il fut excommunié par l’évêque de chicago, puis revint au Québec comme ministre de l’Église presbytérienne. Vers la fin de sa vie, Chiniquy passait ses vacances chez son gendre, le pasteur Morin, à Sainte-Louise, tout près par conséquent de Pinguet, endroit sur lequel il exerça quelque influence.
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