Saint-Augustin (Côte-Nord)

Municipalité de Saint-Augustin

La municipalité de Saint-Augustin est située dans le nord du Québec, notamment, dans la région administrative de la Côte-Nord. Elle appartient à la Municipalité régionale de comté du Golfe-du-Saint-Laurent.

Constituée 1er janvier 1993, cette municipalité compte une population de 900 Augustiniennes et Augustiniens et recouvre une superficie de 1 255 kilomètres carrés sur la rive est de la rivière Saint-Augustin. Elle est ainsi l’un des plus grands villages de la Basse-Côte-Nord. Bien caché à l’intérieur des terres et étalé sur les collines ondulantes, à plusieurs kilomètres des îles truffées de passages, le village est particulièrement frappant avec les superbes berges sablonneuses de la rivière Saint-Augustin au premier plan.

Le nom de la municipalité fait référence à Augustin d’Hippone, docteur de l’Église et père de l’Occident et d’ailleurs, honore Augustin Le Gardeur de Courtemanche (1663-1717), premier concessionnaire d’une bande de terre dans cet endroit, s’étendant « depuis la rivière appelée Kegaska jusqu’à celle nommée Kesesakion ».

À l’ouest de Saint-Agustin, de l’autre côté de la rivière Saint-Augustin se trouve la communauté innue de Pakuashipi.

Les premiers visiteurs et colons qui occupèrent ce territoire, habitèrent dans les îles près de Saint-Augustin. Ouvert à la fin du XVIIe siècle sur l’île de Vieux-Poste, un poste de traite français change de main après la Conquête. Ensuite, deux frères originaires de Boston achètent le poste de la Labrador Company en faillite au début des années 1820 et développent une entreprise florissante de pêche au saumon et au loup marin. D’autres colons arrivent plus tard d’Angleterre, d’autres coins du Québec et enfin de Terre-Neuve. Avec les années, les résidents gravitent vers le grand village de Saint-Augustin d’abord en hiver, puis toute l’année. Plusieurs résidents passent encore l’été dans les îles, pêchant l’aiglefin, le maquereau, le saumon, la truite ainsi que les mollusques et crustacés.

En été, on peut y pratiquer la randonnée, le camping sauvage, faire des excursions en bateau et en kayak de mer, faire la cueillette des baies sauvages,  faire la pêche au saumon et se promener en véhicule tout terrain. En hiver, c’est de la motoneige, pêche de glace, raquettes, ski de fond, ainsi que un carnaval d’hiver et les tournois de hockey.

Le sentier de Pointe-à-la-Truite permet de profiter d’une vue de la rivière Saint-Augustin et du village en suivant les cairns sur les sentiers de marche dont le point de départ est au quai de Pointe-à-la-Truite. On peut louer les services d’un propriétaire de bateau local pour visiter le sur les îles.

D’après le site Web Tourisme Basse-Côte-Nord, la Route Blanche est l’un des attraits les plus intéressants pour les vacanciers. On peut admirer le long du trajet des rigolets – un labyrinthe de petits fjords bien protégés ressemblant à des bras de mer. On peut y voir des oiseaux de mer, des baleines, des loups marins, des icebergs et le rivage. Une promenade sur les plages de sable qui bordent la rivière Saint-Augustin est un excellent moyen pour voir les bateaux de bois colorés fabriqués par les artisans et le quai de toute marée de Pointe-à-la-Truite bourdonne d’activités lorsque les pêcheurs déchargent leurs prises. D’ailleurs, c’est à cet endroit que le Relais Nordik s’arrête.

Le refuge d’oiseaux migrateurs de Saint-Augustin est une aire de nidification pour le goéland marin, la sterne, le goéland à bec cerclé, le goéland argenté, le petit pingouin, le guillemot noir et l’eider à duvet.

Il ne faut pas confondre cette municipalité avec la municipalité de Saint-Augustin, au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Canton d’Archipel-de-Kécarpoui

Sur la Basse-Côte-Nord, ce canton, proclamé en 1908, est formé de plusieurs dizaines d’îles, entre autres les îles du Mirage, du Guet, des Massacres, des Affligées, parsemées en front des cantons de D’Audhebourg et de Cook et, partiellement, celui de Montesson. À l’est se trouve l’île de la Grande Passe qui fait face à la baie Saint-Augustin. Kécarpoui est un mot d’origine montagnaise signifiant rivière du porc-épic.

Canton de l’Archipel-se-Saint-Augustin

Ce canton de la Basse-Côte-Nord, proclamé en 1908, se profile en face des cantons de Bougainville, de Brouague et de Marsal, à l’est de la rivière Saint-Augustin, et comprend au moins une vingtaine d’îles isolées et quelques archipels formés de petites îles. Il a été nommé en mémoire d’Augustin Le Gardeur de Courtemanche (1663 – 1717), explorateur de la côte nord du Saint-Laurent (1705) et commandant de la côte du Labrador (1714).

Lac Tshiahku

Situé à 45 km au nord-ouest de Saint-Augustin sur la basse-Côte-Nord, ce lac est alimenté par plusieurs petits cours d’eau et se décharge vers la rivière Saint-Augustin Nord-Ouest, à 25 km au sud. De forme très irrégulière, le lac présente une baie de dimension assez importante à sa partie sud-ouest. Sur presque tout son périmètre, il est entouré de terres basses marécageuses. Tshiahku, du mot montagnais tshiask, signifie goéland argenté. Ce toponyme a été recueilli en 1979.

Canton de Bougainville

Proclamé en 1907, le nom de Louis-Antoine de Bougainville (1729-1811) identifie un canton situé sur la rive gauche de la rivière Saint-Augustin, à quelque 100 km de la frontière du Québec et du Labrador terre-neuvien sur la Basse-Côte-Nord. Premier aide de camp de Montcalm lorsqu’il arriva au pays en 1756, Bougainville devait s’illustrer lors de toutes les batailles principales des années subséquentes. En 1760, il participa à titre de plénipotentiaire à l’établissement des conditions de la capitulation de Montréal. Les quatre années qu’il passa dans cette colonie ne peuvent cependant pas faire oublier la carrière exceptionnellement remplie de cet homme que fut autant brillant mathématicien et écrivain que combattant lucide et explorateur courageux. Son Journal de l’expédition d’Amérique commence en 1756 de même que son Mémoire sur l’état de la Nouvelle-France (1757) sont parmi les documents importants que renseignent sur les dernières années du Régime français.

Passage de Bougainville

Situé dans la partie orientale de la municipalité de Côte-Nord-du-Golfe-Saint-Laurent, à l’extrémité nord-est de la baie Saint-Augustin qui abrite le village du même nom. Le passage de Bougainville permet d’atteindre la baie de Kingston, à environ 10 km plus à l’est. Ce passage qui s’ouvre entre la terre ferme et les îles des Genévriers et du Forgeron, à une largeur moyenne de 400 m. L’appellation Bougainville, qui rappelle Louis-Antoine de Bougainville (1729-1811), a d’abord été attribuée au canton, proclamé en 1907, puis au passage, en 1939. Les Montagnais de Pakuashipi utilisent l’expression Kaupatshuaht pour désigner le passage, ce qui signifie l’endroit où le courant de la mer est fort. Variantes : The Rigolet ; Spruce Island Rigolet.

Canton de Cook

Ce canton plus étendu que la moyenne est situé à 110 km à l’ouest de la frontière Québec-Terre-Neuve sur la Basse-Côte-Nord. Il donne, à l’est, sur la baie Saint-Augustin et, au sud, sur l’archipel de Kécarpoui. À 10 mètres au-dessus du niveau de la mer, les lacs, les rivières, les ruisseaux et les îles innombrables forment un réseau hydrographique inextricable où se distingue à peine le Grand Rigolet qui sépare une traînée d’îles frontales de la terre ferme proprement dite. L’identification de cet espace est fort pertinente puisqu’il s’agit du nom de l’officier de marine anglais James Cook (1728-1779), hydrographe et explorateur qui réalisa le relevé hydrographique du Saint-Laurent et des côtes de Terre-Neuve et du Labrador, après avoir servi dans la marine anglaise. Notons qu’il assista, en 1758, à la reddition de la forteresse de Louisbourg à l’armée d’Amherst et que, l’année suivante, il participa à la prise de Québec sous le commandement de James Wolfe. Le nom du canton de Cook a paru sur la carte régionale intitulée « La Côte Nord du golfe Saint-Laurent, en 1913. Proclamé en 1908.

Île Lecouvé

D’environ 3 km de longueur, cette île très découpée fait partie des îles les plus avancées de l’archipel de Kécarpoui situé au sud de la baie Saint-Augustin sur la Basse-Côte-Nord. Identifiée par Gustave Rinfret sur sa carte régionale de la Côte-Nord en 1913, elle constitue un bon endroit de pêche et, autrefois, offrait un excellent lieu de chasse au canard et au gibier de toutes sortes. L’île porter le nom d’un chasseur français, un dénommé Lecouvé, qui a passé presque toute son existence sur les îles de cette région. Il était contemporain d’un autre Français, Henri de Puyjalon, lui aussi immortalisé dans la toponymie de la Côte-Nord. Variante : Île Whale Head.

Île Mistanoque

Sise immédiatement à l’extérieur de l’embouchure de la rivière portant le même nom dans le canton d’Archipel-de-Saint-Augustin sur la Basse-Côte-Nord, l’île Mistanoque ressemble fort à l’île Matchiatic appartenant au canton d’Archipel-de-Sainte-Marie, par son contour sinueux, ses dimensions, sa hauteur et même par la présence d’un petit lac. Identifiée par Gustave Rinfret en 1913, cette île porte un nom montagnais dont la signification est « grande île ».

Coordonnées de Saint-Augustin :

C. P. 279
Saint-Augustin
G0G 2R0

Téléphone : 418 947-2404.

Saint-Augustin
Saint-Augustin vue de Pakua Shipi. Photo : DominicCournoyer

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