Saint-Antoine-sur-Richelieu

Municipalité de Saint-Antoine-sur-Richelieu en Montérégie

La municipalité de Saint-Antoine-sur-Richelieu est située dans la Municipalité régionale de comté de La Vallée-du-Richelieu qui fait partie de la région administrative de la Montérégie. Le village s’étend sur environ 68 kilomètres carrés et abrite environ 1 700 Antoniennes et Antoniens, la moitié de la population vivant dans le centre villageois et le reste en habitat dispersé. Plus de 98 % de cette superficie est dévolu à des usages agricoles et est protégée de l’urbanisation et de la périurbanisation.

Historiquement, le village a été fondé par des agriculteurs, miliciens et artisans qui ont trouvé l’endroit idéal pour vivre. En effet, la caractéristique de Saint-Antoine-sur-Richelieu est la richesse et la qualité de son patrimoine architectural dont certaines demeures sont âgées de plus de 150 ans.

Le 30 juin 1890, la municipalité de la paroisse de Saint-Antoine-de-Padoue, situé à 25 km au nord de Belœil, en Montérégie, était officiellement créée. Elle reprenait in extenso la dénomination de la paroisse fondée en 1741 et érigée canoniquement en 1889.

Par suite d’une fusion intervenue entre cette municipalité et Saint-Antoine-sur-Richelieu (1921), le 6 novembre 1982, on établissait l’actuelle entité municipale de Saint-Antoine-sur-Richelieu. On a d’abord voulu rendre hommage à Antoine Pécaudy de Contrecœur (1596-1688), arrivé en Nouvelle-France en 1665, après avoir commencé sa carrière militaire en France, à 40 ans. Chef de l’une des 24 compagnies du régiment Carignan-Salières, il recevait la seigneurie qui porte son nom en 1672 et sur le territoire de laquelle se situera la municipalité première.

Saint-Antoine a été marqué par plusieurs événements de l’histoire politique. Dès 1750, le village naissant comptait 55 miliciens et ce nombre croît avec la population. Ils sont mis à contribution particulièrement pendant la guerre contre les États-Unis. Le village a participé activement au mouvement des Patriotes. Le jour de la bataille de Saint-Denis, le 23 novembre 1837, le jeune George-Étienne Cartier, l’un des futures Pères de la Confédération canadienne, et son cousin Henri rassemblèrent une centaine d’hommes d’ici et des environs qui traversèrent la rivière dans le bac du passeur Roberge, sous les tirs ennemis, pour aller prêter main-forte aux habitants de Saint-Denis engagés en combat contre les troupes régulières. D’ailleurs, on aime bien ici rappeler qu’il s’agit non pas de la victoire de Saint-Denis mais de celle de Saint-Antoine. Quatre Antoniens furent tués ce jour-là. Peu de temps auparavant, le 14 septembre 1837, les femmes de Saint-Antoine avaient organisé un dîner champêtre afin de marquer leur appui à leurs maris, leurs fils ou leurs frères patriotes. Cet événement, dont le récit parut dans le journal La Minerve, regroupait près de 400 personnes.

L’élément « Richelieu » témoigne de la présence de la rivière du même nom dont la préposition « sur » marque le voisinage immédiat. Anciennement, on parlait de Saint-Antoine-de-la-Rivière-Chambly (1845), de l’ancien nom de Richelieu. Les premiers Antoniens se livrent à l’agriculture à compter de 1724, des Acadiens viennent grossier leur rang en 1763. Les deux plus grandes gloires locales appartiennent à la politique, sir George-Étienne Cartier (1814-1873), l’un des Pères de la Confédération, et à la religion, mère Marie-Rose, Eulalie Durocher (1811-1849), pour l’état civil, fondatrice de la congrégation des Sœurs des Saints-Noms-de-Jésus-et-de-Marie.

La rivière Richelieu demeure l’un des attraits importants du territoire. Sa proximité a permis de développer l’histoire maritime des lieux, à laquelle les gens d’ici ont rendu hommage en nommant le quai municipal du nom d’un de ses illustres marins, le capitaine Ferdinand Fecteau. De nos jours, la navigation de plaisance a remplacé les grands vapeurs à aube d’autrefois. Cependant, la beauté des paysages est intacte. Vestige du passé, on y trouve encore un bac à câble qui permet de traverser à Saint-Denis-sur-Richelieu sept mois par année. L’hiver, ce bac à câble est remplacé par un pont de glace.

Notons également que Saint-Antoine-sur-Richelieu est désigné comme un des plus beaux villages du Québec de par sa valeur architecturale et patrimoniale. On y trouvera ces trésors du patrimoine en suivant l’un des deux parcours suggérés : Le premier parcours se fait à pied dans le village et regroupe une vingtaine de maisons et plusieurs monuments, près de l’église. Le second trajet est un circuit à vélo de 31 kilomètres cartographié empreint de l’histoire architecturale et patrimoniale.

Aujourd’hui, la Société historique et culturelle de Saint-Antoine organise chaque année un dîner communautaire au cours duquel on souligne les réalisations de femmes de Saint-Antoine qui ont particulièrement marqué leur milieu.

Coordonnées de Saint-Antoine-sur-Richelieu :

1060, rue du Moulin-Payet, bureau 1
Saint-Antoine-sur-Richelieu
J0L 1R0.

Téléphone : 450 787-3497.

Site Internet de la municipalité de Saint-Antoine-sur-Richelieu : saint-antoine-sur-richelieu.ca.

Pour compléter la lecture :

Château Saint-Antoine, source de la photographie : Site Web de la municipalité.
Château Saint-Antoine, source de la photographie : Site Web de la municipalité.

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