Municipalité de Saint-Aimé-des-Lacs
La municipalité de Saint-Aimé-des-Lacs est la porte d’entrée au parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. Située dans la région administrative de la Capitale-Nationale (MRC Charlevoix-Est) et constituée en 1950, elle compte plus de mille Aimélacoises et Aimélacois. Saint-Aimé-des-Lacs recouvre une superficie de plus de 101 kilomètres carrés.
Le peuplement de la région de Saint-Aimé débute vers les années 1820. Les premiers résidents, – agriculteurs, travailleurs de la forêt, artisans, – s’établissent alors autour du Lac Sainte-Marie, appelé fréquemment Petit Lac. Plusieurs sont devenus d’habiles draveurs sur les eaux tumultueuses de la rivière Malbaie.
À partir de 1855, la municipalité de laquelle les résidents relèvent est celle de Sainte-Agnès qui s’étend alors sur un vaste territoire couvrant le territoire actuel de Saint-Aimé-des-Lacs. Le canton de Sales est également constitué sur une partie du territoire.
Les habitants du Canton de Sales se plaignent de la distance qu’il faut couvrir pour assister aux offices paroissiaux. Pensant réconcilier tout le monde, le curé de Sainte-Agnès, l’abbé Girard encourage la construction d’une église. Cette église est érigée en 1941 sur les berges du Petit Lac. La situation conduit à un imbroglio qui fait que le territoire initial de Ste-Agnès comprenait alors deux municipalités, Sainte-Agnès et De Sales, mais trois églises, Sainte-Agnès, De Sales et Saint-Aimé-des-Lacs. Des négociations seront menées et, en 1949, les municipalités de De Sales et de Sainte-Agnès accepteront de se départir d’une partie de leur territoire pour former la nouvelle municipalité de Saint-Aimé-des-Lacs qui comptait alors 300 habitants résidant de façon permanent dans la paroisse.
Quant à l’économie de la nouvelle entité, diverses initiatives ont tenté de favoriser le développement d’activités susceptibles d’apporter une vitalité économique à la municipalité. Le projet économique le plus remarquable fut celui de l’exploitation de la mine de mica du Lac Pied-des-Monts. Ce projet débute vers la fin du XIXe siècle. Cette mine contenait du mica et aussi un peu d’uranium. Elle fut exploitée successivement par la Canadian Mica Company, par la Canadian General Mining et par la Charlevoix Radium and General Mining Company, de 1893 à 1914 puis, après un arrêt d’une vingtaine d’années, de nouveau de 1935 à 1945. On expédie le mica par bateau vers Québec ou Montréal. D’importants investissements ont eu lieu afin de creuser des galeries souterraines, cheminée, fours, rails, bâtiments de service, etc.
Plusieurs habitants travaillaient alors dans l’agriculture et en forêt. D’autres sont devenus d’habiles draveurs sur les eaux parfois tumultueuses de la rivière Malbaie, ce qui a inspiré Mgr Félix-Antoine Savard.
Rappelons que le territoire de Saint-Aimé-des-Lacs est relié à l’histoire du transport par avion du courrier vers la Côte-Nord. En effet, le lac Nairne, par son étendue, se prête parfaitement à la circulation d’hydravions. De 1920 à 1940, le lac Nairne a servi d’aéroport à cette fin. En 1928, c’est ici que a eu lieu l’opération du sauvetage des pilotes du Bremen.
À partir des années 1950, c’est du côté touristique que l’économie de la municipalité se développe. Au fait de nombreux établissements hôteliers et maisons secondaires s’y installent au début du XXe siècle, le plus célèbre étant la maison du gouverneur général du Canada Charles Fitzpatrick, qui se bâtit une résidence d’été au lac Saint-Marie.
Au fil des ans, le nombre de chalets de villégiature augmente. Se développent alors le secteur Dallaire ainsi que le chemin de la Réserve et le chemin Larouche. Régates et activités nautiques, campings et festivals apparaissent et animent la vie estivale de la municipalité.
Aujourd’hui, Saint-Aimé-des-Lacs se présente comme un lieu idéal ou presque pour la villégiature et le tourisme. En effet, la municipalité s’enorgueillit d’une kyrielle de lacs de villégiature qui font de l’endroit un haut lieu de loisirs, d’activités de plein air et de nautisme.
La qualité des services de proximité permet aux résidents et aux villégiateurs de mener une vie agréable, de se sentir en sécurité, de pouvoir rester en contact avec le reste du monde sans avoir à souffrir l’entassement et la précipitation des grandes agglomérations urbaines.
L’école Beau-Soleil accueille les élèves du préscolaire et des 1er, 2e et 3e cycles du primaire. La bibliothèque municipale est ouverte à tous et les mordus de l’Internet peuvent bénéficier d’une liaison haute-vitesse.
Les infrastructures de loisirs et de sports que constituent le Parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie (c’est de Saint-Aimé-des-Lacs que l’on accède à ce parc, site exceptionnel permettant la pratique d’activités de plein air, dont la croisière en bateau-mouche au creux des parois rocheuses), la base de plein air, la piste cyclable, la plage municipale, située sur le lac Nairne qui offre un site unique aux amateurs d’activités nautiques, les terrains de camping qui favorisent la pratique de nombreux sports. De nombreuses auberges peuvent accueillir touristes et visiteurs. Plusieurs lacs environnants sont accessibles, notamment, pour la pratique de la pêche.
Notons finalement que la Société d’histoire de Charlevoix a eu son siège à Saint-Aimé-des-Lacs depuis sa fondation, en 1984, jusqu’à 2008.
Coordonnées de Saint-Aimé-des-Lacs :
119, rue Principale
Saint-Aimé-des-Lacs
G0T 1S0
Téléphone : 418 439-2229
Site Internet de Saint-Aimé-des-Lacs : saintaimedeslacs.ca.
Canton de Sales
Ce petit canton rural, qui comprend la municipalité de Notre-Dame-des-Monts, est limité à l’ouest par la rivière du Gouffre et, sur les autres côtés, par une ligne brisée qui dote cet espace géographique d’une configuration irrégulière. La région où il est situé correspond bien au fait que Marc-Pascal de Sales Laterrière (1792-18872), en l’honneur de qui cette division géographique a été nommée de son vivant, avait acquis la seigneurie des Éboulements en deux parts, soit 1816 et 1829. Né à Baie-du-Febvre, fils de Pierre de Sales Laterrière – de son vrai nom Fabre -, il entreprend ses études médicales à Philadelphie, en 1807, après son cours classique au Séminaire de Québec.
De retour à Québec en 1812, il s’installe dans la Basse-Ville et devient chirurgien du 6e bataillon de la milice du Bas-Canada.. Plus attiré par la vie politique que par la vie militaire, il représente le comté de Northumberland (1824-1830) et celui de Saguenay (1830-1832), avant d’être élu au Conseil législatif, en 1832. Il fera partie du Conseil spécial, de 1838 à 1841, mais n’assistera à aucune séance. Il délaisse la politique, y revient en 1845 comme député du comté de Saguenay et, en 1851, il siège au comité parlementaire chargé de définir les modalités d’abolition du régime seigneurial. Laterrière délaisse de nouveau la politique, de 1854 à 1856, année où il est élu conseiller législatif des Laurentides. Nationaliste convaincu, il était opposé à l’Union et à la Confédération. Il décéda aux Éboulements. Proclamé en 1868.
Pour compléter la lecture :
- Région de Charlevoix
- Traversée du Bremen
- Municipalité régionale de comté de Charlevoix-Est
- Armoiries de Saint-Aimé-des-Lacs
- Biographie de Mgr Félix-Antoine Savard