
TNO Rivière St-Jean
D’une superficie de plus de 1781 kilomètres carrés, le Territoire Non Organisé de Rivière-St-Jean se situe à l’intérieur des terres, à l’ouest de Gaspé et au sud de Cloridorme. Ce TNO fait partie de la Municipalité régionale de comté de la Côte-de-Gaspé (en fait, cette MRC compte deux TNO : le TNO des Collines du Basque et celui de Rivière St-Jean), dans la région administrative de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.
Les territoires non organisés (TNO) sont des territoires qui ne sont pas sous gestion municipale, mais c’est la Loi sur l’organisation territoriale municipale, la MRC a la responsabilité d’administrer les TNO compris sur son territoire. Ainsi, une MRC agit au même titre qu’une municipalité locale régie par le Code municipal du Québec à l’égard de ces territoires.
Les TNO ne sont pas habités de façon permanente. Le gouvernement peut pourtant concéder quelques droits de l’exploitation de terrains. Les principaux en sont les baux de villégiature, les baux miniers et les contrats d’approvisionnement et d’aménagement forestier (CAAF) qui sont accordés à des usines de transformation du bois.
Le TNO de Rivière-Saint-Jean porte a été ainsi baptisé en raison de la rivière du même nom qui coule dans la MRC de la Côte-de-Gaspé. D’une longueur de 90 kilomètres, cette rivière prend sa source dans le Parc national de la Gaspésie, à 5 kilomètres au sud de Murdochville, au centre de la péninsule gaspésienne. Compte tenu de l’importance de l’activité économique de la pêche au saumon, la réserve faunique de la Rivière-Saint-Jean a été créée par le gouvernement du Québec.
Notons également que malgré de nombreuses recherches, l’origine exacte du toponyme Rivière Saint-Jean reste inconnue, mais ce toponyme d’origine chrétienne se distingue des autres toponymes des rivières de la Gaspésie.
Gorges Les Étroits
Ce toponyme descriptif évoque une série de gorges sur le tracé de la rivière York, à quelque 40 km à l’ouest de Gaspé. À une trentaine de kilomètres en amont de son embouchure, près de Gaspé, la vallée de la rivière York se rétrécit de façon marquée sur environ 2,5 km. Le cours de la rivière, très agité en cet endroit, est encadré par des parois rocheuses abruptes qui atteignent près de 400 mètres de dénivellation au mont Béchervais, qui surplombe les gorges.
L’usage du toponyme est bien antérieur à son officialisation en 1985, un relevé du géologue McGerrigle, daté de 1937, identifiait sous le nom de Narrows Brook un petit ruisseau affluent de la rivière, à 2 km en aval du mont Béchervais. La Commission de toponymie a modifié l’appellation en 1978 en Ruisseau des Étroits, suivant l’usage local. On trouve aussi dans la même région deux autres gorges du même nom, mais de moindre ampleur, soit à Newport et à Shigawake.
Canton de Galt
Proclamé en 1866, limité au sud par la rivière York, ce petit canton de forme rectangulaire se situe à environ 25 km à l’ouest de Gaspé. Alors que des petits ruisseaux près de sa limite nord se dirigent vers la rivière Dartmouth, ceux du sud, la Grande Fourche et la Petite Fourche, rejoignent la rivière York qui débouche dans le bassin du Sud-Ouest, puis dans la baie de Gaspé. Une forte dénivellation de plus de 500 m sépare la vallée de la rivière York d’un sommet situé à peu près au centre de cette division géographique inhabitée. Celle-ci a été nommée en l’honneur d’Alexander Tilloch Galt (1817-1893), d’origine écossaise, venu au Canada en 1835. Député de Sherbrooke à l’Assemblée du Canada-Uni en 1849-1850 et de 1853 à 1867, puis à la chambre des communes, de 1867 à 1872, solliciteur général et ministre des Finances, il avait été choisi comme délégué aux conférences de Charlottetown, Québec et Londres, préparatoires à l’instauration du nouveau régime confédératif dont il était un ardent défenseur. De 1880 à 1883, alors qu’il s’occupait d’entreprises qu’il avait montées dans le Nord-Ouest canadien, il fut nommé haut-commissaire du Canada à Londres, après avoir rempli quelques missions diplomatiques à Paris et Madrid.
Canton de Gastonguay
Presque à mi-chemin entre le golfe du Saint-Laurent au nord et la baie des Chaleurs au sud, le canton de Gastonguay se situe à environ 60 km à l’ouest de Gaspé. Il est irrigué par la rivière Saint-Jean qui capte à la fois le ruisseau Éphraim et, plus à l’est, la rivière Saint-Jean Ouest, pour se jeter ensuite dans la baie de Gaspé à l’ouest de Douglastown.
Quant au ruisseau Triangle, il prend sa source dans le petit lac portant le même nom et se dirige vers la rivière Bonaventure qui descend vers la baie des Chaleurs en passant à l’extérieur de la frontière ouest. Très vallonnée, la surface de cette division géographique inhabitée et identifiée en 1928 se situe en général au-dessus de 545 m. Cette désignation toponymique rend hommage à Joseph-Narcisse Gastonguay (1849-1922), arpenteur-géomètre émérite. Né à Saint-Roch-des-Aulnaies, après ses études à Sainte-Anne-de-la-Pocatière, il pratique son métier avec Eugène Casgrain, arpenteur de L’Islet, pendant deux ans, puis continue seul à Arthabaska (1876-1895). En 1895, année où il devient ingénieur civil, il est nommé ingénieur en chef du ministère de la Colonisation du gouvernement du Québec. Membre du premier bureau de direction de la Corporation des arpenteurs pendant de nombreuses années à partir de 1882, il en fut le président, de 1900 à 1912. Principal instigateur de l’École d’arpentage de l’Université Laval, il en fut l’un des premiers professeurs et en assuma la direction de 1912 à 1918. Un an avant sa mort, le pape Benoît XV l’honorait en le créant chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand. Proclamé en 1936.
Canton Larocque
À 25 km à l’ouest de la ville de Gaspé, se trouve le canton de Laroque dont la rivière York constitue la limite sud. Le toponyme a été choisi pour honorer, lors de sa retraite, l’évêque du diocèse de Saint-Hyacinthe, monseigneur Joseph Larocque ou La Rocque (1808-1887). Ancien élève du Séminaire de Saint-Hyacinthe, il y sera professeur puis directeur et supérieur. Nommé évêque coadjuteur à Montréal en 1852, il aura, en raison de la maladie de monseigneur Prince, à s’occuper de l’administration du diocèse de Saint-Hyacinthe dont il deviendra évêque titulaire de 1860 à 1866. La fondation de l’Hôtel-Dieu de cette ville ainsi que celle de l’Institut des Sœurs du Précieux Sang comptent parmi les faits marquants de son court épiscopat. Il occupera sa longue retraite à composer des ouvrages de spiritualité et de dévotion. Proclamé en 1866.

Rivière Se-Jean. Source de l’image : Saumonquebec.com.
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