Municipalité de La Rédemption
Constituée civilement le 1er janvier 1956 dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent, la paroisse de La Rédemption compte une population d’environ 500 Rédemptoises et Rédemptois. Elle se déploie sur une superficie de près de 117 kilomètres carrés. La municipalité fait partie de la MRC de La Mitis.
Cette municipalité de paroisse doit son toponyme au concept de la rédemption dans la foi chrétienne. C’est par la rédemption que le Sauveur, par son sacrifice, a racheté l’humanité.
La Rédemption est située dans les Appalaches, dans le secteur des Monts Chic-Chocs, à 65 kilomètres de Rimouski, à 380 kilomètres au nord-est de la ville de Québec, à 385 km à l’ouest du noyau urbain de la ville de Gaspé. La ville de Mont-Joli se trouve à la distance de 35 kilomètres au nord-ouest, celle d’Amqui à 50 kilomètres à l’est et la ville de Matane à 90 kilomètres au nord-est.
Les origines de La Rédemption remontent à 1929, où la crise économique qui sévit au Québec, force les gens des villes à se tourner vers les campagnes pour travailler et survivre. Ainsi le plan de développement du gouvernement provincial incite la population à défricher et c’est de cette exode que le village est né. La paroisse de La Rédemption est fondée en 1936 par l’abbé Zénon Soucy et érigée canoniquement en 1948. Le bureau de poste a été ouvert en 1935 et la caisse populaire a ouvert ses portes le 18 août 1941. On a déjà dit que la municipalité de paroisse de La Rédemption a été constituée civilement le 1er janvier 1956.
La Rédemption est un village québécois typique, avec un climat du type continental humide, dont le territoire est représentatif d’une zone de forêts mixtes, avec des conifères (cèdres, sapins, épinettes, pins) qui assurent une solide économie que se base sur l’exploitation forestière. En effet, on y remarque des zones de culture de type plantation. D’ailleurs, certaines zones sont soumises à des expériences sur la croissance des peupliers à écorce lisse, un type d’arbre hybride apparenté au tremble.
Malgré des difficultés de parcours, la Scierie Serdam donne aujourd’hui de l’emploi direct à une trentaine de personnes et participe grandement à l’activité économique de notre milieu.
D’autres activités économiques sont l’agriculture et le tourisme, mais la municipalité songe aux projets ambitieux liés au développement des énergies vertes. On espère que des éoliennes changeront la perspective économique de toute la région mitisienne. D’ailleurs, les éoliennes offriront un attrait touristique additionnel et permettront palier à la décroissance démographique de La Rédemption.
Côté tourisme, il faut signaler que le sentier spéléologique de La Rédemption qui mène aux grottes de la Fée, présente des phénomènes karstiques remarquables. Les grottes de la Fée sont d’une profondeur de 47 mètres et d’une longueur de 300 mètres. Il semblerait que cette grotte est la cavité naturelle la plus profonde du Québec.
Aux alentours de la municipalité on verra les sentiers forestiers et les chemins ruraux pour les quat ou VTT qui permettent de se rendre au sommet du Mont St-Pierre. Au point le plus élevé de cette montagne, vous avez accès à la Tour Val-Marie, un belvédère, qui offre un ensemble panoramique dès plus exceptionnelle de la région du Bas-du-Fleuve, de la Gaspésie et du Nouveau-Brunswick. On y observe les montagnes du Bic au nord et, un peu plus loin vers l’est, le parc de la Gaspésie. Le chemin du Portage est une zone libre pour les voitures, les motoneiges et les VTT. Cette route de campagne borde la rivière Mitis avec ses petites chutes qui agrémentent la visite.
La Rédemption borde la Pourvoirie de la Seigneurie du Lac Mitis. Notons que la chasse est une activité privilégiée à l’automne grâce à l’abondance de son gibier, notamment l’orignal du Canada et le cerf de Virginie).
Dans le village, un excellent restaurant offre un menu « maison » délicieux et permet de satisfaire les appétits de chacun à un coût abordable, agrémenté d’une ambiance amicale.
Au rang 6 de La Rédemption, au cœur de la localité, se trouve un parc riverain linéaire qui donne accès gratuit au lac. Ce lac offre de magnifiques points de vue. On peut utiliser de petites embarcations pour profiter aisément des lieux avec quiétude.
La devise de la municipalité : «Toujours actifs, toujours vivants».
Adresse postale de La Rédemption :
C. P. 39
La Rédemption
G0J 1P0
Téléphone : 418 775-5311.
Site Web de la municipalité de La Rédemption : municipalite.laredemption.qc.ca.
Historique de la municipalité de La Rédemption
En janvier 1956, on créait, dans la région du Bas-Saint-Laurent, au sud-est de Mont-Joli, entre Saint-Cléophas et Saint-Charles-Garnier, la municipalité de la paroisse de La Rédemption. Son nom qui reprend celui du bureau de poste établi en 1935 et de la paroisse érigée canoniquement et civilement en 1948, évoque le rachat du genre humain par Jésus-Christ suivant la religion chrétienne, événement capital qui inaugure le « Nouveau Testament ». Cette appellation est à rapprocher d’autres de même nature comme L’ascension, La Conception, L’Assomption, attribuées à des paroisses et à des municipalités québécoises et témoigne de manière éloquente du sentiment religieux qui animait jadis les Québécois,particulièrement dans les milieux ruraux. Petit village sans histoire dans la vallée de la Matapédia, La Rédemption est surtout connu par la présence, dans le Troisième Rang, de remarquable phénomènes karstiques dans le sentier spéléologique de La Rédemption. On y rencontre de nombreuses grottes, pertes ou autres types de formations. On peut y visiter une grotte d’une profondeur de près de 47 m et de 300 m de développement, dénommée Spéos de la Fée, qui attire de nombreux spéléologues, conquis par le trou du Lièvre, la Diaclase, le trou du Porc-Épic, la grotte Saint-Laurent… Il s’agit de la plus profonde cavité naturelle connue tant sur le plan régional que provincial.
Rivière Mistigougèche
La rivière Mistigougèche, issue des terres de la ZEC du Bas-Saint-Laurent, parcourt une distance d’environ 55 km. Elle coule d’abord vers le nord-ouest et forme, à quelques kilomètres en aval le lac Mistigougèche. À la sortie de ce plan d’eau, long de 9 km, le barrage Mistigougèche régularise son débit. Poursuivant la route vers le nord-est, elle traverse le lac des Eaux Mortes et débouche dans la rivière Mitis, à 18 km au sud-est de Mont-Joli. Nom micmac signifiant prairies fertiles, Mistigougèche est consigné dans un rapport de l’arpenteur Télesphore Simard, de 1897. Depuis son embouchure à la rivière Mitis, sur une longueur de 22 km, la rivière Mistigougèche est incluse dans la ZEC de la Rivière -Mitis, créée en 1993, et dont une partie se situe sur la rivière Mitis.
Canton de Massé
Ce canton de la région du Bas-Saint-Laurent, baptisé vers 1910 et proclamé en 1918, se trouve à quelque 25 km au sud-est de Mont-Joli et à la limite nord de l’ancienne seigneurie du Lac-Mitis. Les municipalités des paroisses de La Rédemption et de Saint-Charles-Garnier sont comprises à l’intérieur de ses limites. Le territoire est arrosé par la rivière Mitis qui reçoit les eaux de la rivière Rouge ainsi que des lacs Deschênes et des Îles. Le toponyme rend hommage au père jésuite Énemond Massé (1575-1646), l’un des premiers missionnaires de la Nouvelle-France. Ordonné en 1602, puis nommé à Tournon et au collège de Lyon, comme économe, le père Massé est désigné en 1610 pour accompagner le père Biard en Acadie, à la mission de Port-Royal. Il y arrive en 1611. Il retourne en France avec le père Biard en 1613, à la suite du saccage de Port-Royal par Samuel Argall, un des chefs de la colonie de la Virginie, pour ne revenir à Québec qu’en 1625. On lui confie la construction de Notre-Dame-des-Anges qu’il occupe avec sa communauté dès 1626. Expulsé de Québec par les frères Kirke, il revient en Nouvelle-France en 1633 et terminera ses jours à la mission de Sillery.
À visiter : Les Grottes de la Rédemption. 68B, rue Soucy.

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