Municipalité du village du Portage-du-Fort
La municipalité du village de Portage-du-Fort fait partie de la municipalité régionale de comté de Pontiac et se situe dans la région administrative de l’Outaouais, en bordure de la rivière des Outaouais. Constituée civilement le 1er janvier 1863, sur un territoire d’un peu plus de 4 kilomètres carrés, ce villages regroupe une population d’un peu plus de 200 Portageuses et Portageurs.
Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer la dénomination de cette municipalité de village de l’Outaouais, sise à quelques kilomètres à l’ouest de Shawville, bordée à l’ouest par la rivière des Outaouais ainsi que par la frontière Ontario-Québec. Suivant la plus répandue, signalée par Hormisdas Magnan, la présence d’un fort sur la rive de l’Outaouais pour conserver les provisions des hommes de chantiers et le portage qu’il fallait y effectuer pour l’atteindre, en raison de la présence de cinq chutes plus ou moins importantes, expliqueraient ce nom.
Toutefois, certains chercheurs soutiennent que le fort en question n’a jamais existé. Aussi, le père Belcourt, en 1831, a avancé qu’un dénommé Dufort se serait noyé dans les rapides à cet endroit. Le père Cuoq estime, de son côté, qu’il faut remonter à l’algonquin « onamanionikaming, « portage du fard » (où l’on se peignait le corps), devenu par attraction paronymique – rapprochement de mots de forme voisine – « du fort ». Bref, on ne dispose d’aucune certitude à cet égard et plusieurs hypothèses frôlent l’étymologie populaire). Pourtant, dès le Régime français on connaissait ce nom. D’ailleurs, Louis d’Ailleboust de Coulonge y aurait établi un magasin pour les fourrures avant 1670, ce qui renforce l’hypothèse reliée à l’existence d’un fort.
Quoi qu’il en soit, le mot « fort anciennement ne véhiculait pas toujours une connotation militaire et pouvait être plus ou moins synonyme de village ou hameau, ou encore de poste, entrepôt que l’on fortifiait. L’occupation en était souvent épisodique, axée sur les périodes de traite, surtout au printemps et au début de l’été.
Les premiers véritables Portageurs – gentilé qui rappelle la période des voyageurs sur l’Outaouais – s’installent en 1844, et dès 1860, Portage-du-Fort constitue un important centre du Pontiac avec ses moulins, sa gare, son terminus pour les bateaux à vapeur qui transportent du grain et du bois. Cette prospérité devait entraîner la création de la municipalité du canton de Ltichfield.
Voici comment Stanislas Drapeau décrit l’endroit dans ses « Études sur les développements de la colonisation du Bas Canada », ouvrage paru en 1863 : « Litchfield. Ce canton renferme trois centres de population très développés. Le premier groupe se trouve au Portage-du-Fort, sur la rivière d’Outaouais. Cette paroisse est placée sous le patronage de Sainte-Rosalie.
Le Portage-du-Fort est le rendez-vous des hommes engagés dans le commerce du bois, et sert de grenier aux provisions considérables que les bateaux-à-vapeur (sic!) qui voyagent sur le Lac des Chats apportent, pour les nombreux chantiers situés dans l’intérieur. Ce poste est sans contredit une place très intéressante et qui a déjà l’allure d’un grand village qui devra, sous peu d’années, faire une des localités les plus importantes de toute la contrée de l’Outaouais. » Toutefois, un grave incendie survenu en 1914 devait détruire presque entièrement l’endroit et freiner son développement pour de longues années.
Coordonnées de la municipalité du village de Portage-du-Fort :
Adresse physique :
24, rue de l’Église
Portage-du-Fort.
Adresse postale :
C. P. 130
Portage-du-Fort
J0X 2T0.
Téléphone : 819 647-2767.
Site Internet de la municipalité de Portage-du-Fort : portage-du-fort.com.
