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Pikogan

Pikogan

Réserve indienne de Pikogan

Pikogan est une réserve indienne algonquine située dans la région administrative de l’Abitibi-Témisamingue. La réserve de Pikogan a été constituée officiellement le 13 mars 1956 sur des terres acquises par le gouvernement du Québec. La construction du village débute le 10 mars 1958. La superficie totale du territoire de Pikogan est de moins d’un kilomètre carré.

Au total, on compte à Pikogan environ 700 résidents, mais ces donnés sont incomplètes du fait que plusieurs centaines de résidents préfèrent résider hors du village.

Pikogan est bordée par la rivière Harricana et enclavée dans la ville d’Amos. Mais, ayant le statut de réserve indienne, Pikogan ne fait pas partie d’une MRC, ni de la ville d’Amos.

Notons que Pikogan prend son nom actuel en 1983. Auparavant, la communauté était connue sous le nom de Première Nation Abitibiwinni.

Le nom du village de Pikogan vient d’un terme algonquin qui signifie «tente de peau» Ces tentes, connues sous l’appellation de tipis (ou tee-pee), ont été pendant longtemps les résidences principales des Algonquins.

En 1967, l’église de Pikogan a été érigée en forme de tipi traditionnelle. Cette église est devenue l’un des attraits du village grâce à ses formes originales.

Historiquement, même si la communauté de Pikogan existe comme une unité administrative depuis peu de temps, les Abitibiwinni, un des peuples algonquins, occupaient une grande partie de l’actuel territoire de l’Abitibi depuis plus de six mille ans.

Les relations entre les colons européens et le peuple algonquin se centraient sur le commerce des fourrures. En outre, au temps de la Nouvelle-France, les Algonquins étant de vieux ennemis des Iroquois, les Français profitèrent de cette situation avantageuse (en tous cas du point de vue des Français qui entretenaient des relations mouvementées avec les Iroquois) et conclurent un traité d’alliance avec les Algonquins. Le premier poste de traite sur les terres de Pikogan fut fondé en 1686, mais l’homme blanc se faisait encore rare en Abitibi.

La langue anishnabe est la plus répandue dans la réserve. De nombreux résidents parle le français ou l’anglais et certains parlent la langue Crie.

Une centaine de jeunes du préscolaire et du primaire fréquentent l’école Migwan, qui offre des cours en anishnabe. D’autres jeunes, environ une cinquantaine, étudient dans les écoles d’Amos.

La chasse, la foresterie, l’art, l’artisanat, la construction, le commerces et les services aux touristes constituent les principales sources de revenus des habitants de la réserve.

L’administration est effectuée par le Conseil de la Première Nation Abitibiwinni.

Parmi les attraits du village de Pikogan, outre sa célèbre Église de Sainte-Catherine, l’exposition «Un peuple, une histoire» évoquant les périodes tantôt difficiles, tantôt prospères des amérindiens de la région, mérite une visite.

Pikogan

Pikogan. Auteur de la photo : P199

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