Petite-Rivière-St-François

Municipalité de Petite-Rivière-Saint-François

La municipalité de Petite-Rivière-Saint-François se déploie sur une superficie de près de 136 kilomètres carrés, mais pas plus de 750 Riveraines et Riverains vivent dans ce beau et paisible village situé dans la région administrative de la Capitale-Nationale.

Petite-Rivière-Saint-François fait partie de la municipalité régionale de comté de Charlevoix et la nature y est omniprésente. La beauté des lieux est indéniable, en raison des nombreuses érablières qui prennent des tons flamboyants en automne, grâce au fleuve majestueux et aux collines environnantes…

Historiquement, cet endroit entre le fleuve et la montagne, a été le premier lieu de peuplement de la région de Charlevoix. En effet, les premiers colons européens viennent s’y installer en 1675, quand la famille de Claude Bouchard s’y établit, mais déjà en 1641, sur la carte dressée par Jean Bourdon, on voit tracé le cours de la Petite-Rivière. Encore plus tôt, en 1636, au moment de la fondation de la seigneurie de Beaupré, concédée à la Compagnie des Cent-Associés, ces lieux sont déjà répertoriés dans les documents confirmant la concession de la seigneurie.

En 1662, l’endroit est acquis par le Séminaire de Québec et plusieurs colons s’y établissent, venant de Château-Richer et de Cap-Tourmente. Le grand avantage des lieux était constitué par le fait qu’il y avait une vaste prairie formée de terres relativement fertiles, alors, il n’y avait pas besoin de défricher pour commencer à cultiver les champs.

Au fil des ans, les habitants vivent de l’agriculture, de la pêche à l’anguille, de la coupe et transformation du bois, de l’acériculture, ainsi que de la fabrication de bateaux de plaisance qui occupe une place d’importance dans l’économie locale depuis la fin du XIXe siècle.

Le village de Petite-Rivière-Saint-François est constitué en municipalité en 1845 sous le nom de Saint-François-de-la-Petite-Rivière, mais avec le temps, cette appellation change jusqu’à son nom actuel et on appelle le village souvent tout simplement Petite-Rivière.

Aujourd’hui, les sources de revenus les plus importantes du village sont la station de ski Le Massif, le chantier naval, où on construit toujours des goélettes, la marina du village où font escale des douzaines de bateaux touristiques et la pêche à l’anguille, pratiquée de façon traditionnelle.

Situés à une vingtaine de kilomètres au sus-sud-ouest de Baie-Saint-Paul, dans la municipalité de Petite-Rivière-Saint-François, le cap à l’Abatti et le Petit cap à l’Abattis, baignés par les eaux du Saint-Laurent, font parti du rebord du plateau laurentien. À 3 kilomètres de la rive, l’altitude du cap à l’Abattis atteint déjà 795 mètres. Ce nom, qui s’écrit souvent avec deux tt, mais parfois avec une seule t, a été publié en 1695 par l’hydrographe Jean Deshayes sous la forme Abbatis. En 1744, Nicolas Bellin l’a écrit avec un t, et, en 1870, Eugène Taché l’a noté avec deux t, tout en joignant au spécifique le générique Cap. Un abattis est un terrain sur lequel les arbres ont été coupés mais qui n’a pas encore été essouché. L’attestation de ce toponyme à la fin du XVIIe siècle suggère évidemment qu’une partie de ce cap avait été défrichée auparavant. De nos jours, même s’il ne reste plus de traces de cette coupe d’arbres, l’usage du toponyme est toujours bien vivant. Le romancier Felix-Antoine Savard, qui a longtemps vécu dans Charlevoix, a publié un recueil de poèmes et de souvenirs intitulé L’Abatis, en 1943.

Parmi les attraits touristiques du village, citons la station de ski alpin Le Massif de Petite-Rivière-Saint-François, de renommée internationale, et le Domaine à Ligouri, situé au cœur du village. Au pied de la montagne du Massif, il y a des sentiers pédestres et la chapelle de Maillard, où sont exposées en permanence des murales peintes par des artistes locaux et régionaux; ainsi que la chapelle de Grande-Pointe où l’on présente des expositions ponctuelles. Dans la maison des Simard du domaine à Ligouri exposent artistes et artisans de Charlevoix.

D’ailleurs, on dit que Petite-Rivière-Saint-François a un grand potentiel touristique. Ce n’est pour rien qu’on dit que «celui qui n’a pas vu Petite-Rivière-Saint-François n’a pas vu Charlevoix».

À Petite-Rivière-Saint-François, on trouve une auberge de campagne et des gîtes du passant qui répondent à tous les goûts et à toutes les bourses.

Rappelons que le village fut la terre d’accueil de l’écrivaine Gabrielle Roy qui y passa plus de vingt-cinq étés. Tout près de la muniocipalité, à Saint-Cassien-des-Caps, le Mont Gabrielle-Roy honore son mémoire.

Fait historique : On peut voir une croix de fer, plantée au bord du Saint-Laurent, près du quai. C’est la croix de la première église de Petite-Rivière-Saint-François, démolie depuis le début du XXe siècle.

Coordonnées de Petite-Rivière-Saint-François :

C. P. 10
Petite-Rivière-Saint-François
G0A 2L0.

Téléphone : 418 632 5831.

Site internet de Petite-Rivière-Saint-François : petiteriviere.com.

Rivière Gilbert

Ce petit cours d’eau ne mesure pas plus qu’une dizaine de kilomètres. Il a pourtant une importance considérable dans l’histoire et la géographie de ce coin de la Beauce. Il symbolise, en effet, la fièvre de l’or qui s’était emparée de la région au milieu du XIXe siècle. De façon fortuite, un dimanche de 1834, Clotilde, fille de Léger Gilbert, aurait découvert sur les bords de la rivière une première pépite d’or « grosse comme un œuf de pigeon » et vendue 40 $ à l’époque. L’affaire allait par la suite intéresser prospecteurs et sociétés, et notamment la famille de Léry alors propriétaire de la seigneurie Rigaud-De Vaudreuil. La rivière confirma vite son nom de Gilbert et fut bientôt connue dans tout le pays. Affluent de rive droite de la Chaudière, la rivière traverse Saint-Simon-les-Mines et rejoint Notre-Dame-de-Pines où se trouve son embouchure. Elle s’appelait d’ailleurs autrefois Rivière de la Touffe-de-Pins, ce nom ayant été longtemps celui d’un lieu-dit désignant le site où elle débouche. Depuis la côte à Capitaine jusqu’à son point de confluence, la rivière dévale de plus de 40 m sur une distance de 1 km.

Le hameau de Rivière-Gilbert est situé à l’embouchure du ruisseau à Bolduc, dans les limites de la municipalité de Saint-François-de-Beauce, à un peu plus de 2 km en aval de la rivière Gilbert proprement dite. Rivière-Gilbert est en réalité le nom du bureau de poste établi sur le site appelé Village-de-la-Punais ou Faubourg-des-Punaises, où le général Arnold avait établi ses quartiers du 1er au 7 novembre 1775. Variantes : Rivière Caron, Rivière des Mines, Rivière Punaise, Branche Nord-Est, Branche Nord-Ouest, Ruisseau à Paul.

Mont Gabrielle-Roy

À 70 km au nord-est de Québec, la où à partir de la route 138, la côte de la Martine mène à Petite-Rivière-Saint-François, dans Charlevoix, s’élève, jusqu’à une altitude de 715 m, un mont portant, depuis 1984, le nom d’une des plus grandes romancières du Canada et du Québec. Marie-Rose-Emma-Gabrielle Roy naît le 22 mars 1909 à Saint-Boniface, au Manitoba. Après y avoir enseigné jusqu’en 1937, elle séjourne deux ans en Europe avant de s’établir à Montréal, où elle travaille comme pigiste dans différents périodiques. Son premier roman, « Bonheur d’occasion », paraît en 1945 et, deux ans plus tard, remporte le prix Fémina et le Prix du Gouverneur général. On le traduira en plusieurs langues. Mariée au docteur Marcel Carbotte le 30 août 1947, elle s’établit définitivement à Québec et se consacre uniquement à l’écriture. Elle publiera notamment « La petite poule d’eau » (1950), « Alexandre Chenvert » (1954), « La rivière sans repos » (1970), « Ces enfants de ma vie » (1977) et Fragile lumière de la terre  (1978). Poyr les enfants elle écrit les contes « Ma vache Bossie » (1976) ey « Courte-Queue » (1977). Première femme admise à la Société royale du Canada et récipiendaire de nombreuses distinctions, dont le prix Duvernay en 1956, le Prix du Gouverneur général en 1947, 1955, 1957 et 1977 ainsi que le prix David en 1969, ce palier de la littérature contemporaine meurt à Québec le 13 juillet 1983. Gabrielle Roy possédait une résidence d’été à Petite-Rivière-Saint-François, à environ 10 km au sud du mont qui porte désormais son nom et que certains informateurs locaux ont connu sous le nom de Montagne chez Lucien.

Chapelle Maillard
Chapelle de Maillard à Petite-Rivière-St-François. Photo : Stéphane Batigne

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