Villes et villages

Percé

Percé

Ville de Percé

La ville de Percé s’étend sur une superficie de près de 428 kilomètres carrés et longe le littoral gaspésien sur près de 70 kilomètres, dans la région administrative de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. La ville est située sur la côte ouest du golfe du Saint-Laurent, au sud-est de Gaspé, en face du rocher Percé et de l’île Bonaventure.

Percé fait partie de la municipalité régionale de comté du Rocher-Percé. Elle regroupe environ 4000 Percéennes et Percéens.

Percé est considérée comme la capitale touristique de la Gaspésie, en raison de la magnificence de ses paysages et de la diversité des activités que l’on y trouve.

Le territoire de la ville est divisé en sept secteurs, soit Cap-d’Espoir, Val-d’Espoir, L’Anse-à-Beaufils, Bridgeville, Barachois, Saint-Georges-de-Malbaie et Percé.

La seigneurie de Percé fut créée en 1652. Elle embrassait un vaste territoire comprenant l’Île de Bonaventure, l’Île Percée, l’Île Plate et une partie du littoral de Gaspé. Une mission catholique y fut créée presque immédiatement, mais il n’y avait que deux prêtres venus évangéliser les Micmacs. À la même époque, un port de pêche y est fondé.

En 1690, deux vaisseaux anglais attaquent la mission et la brûlent. Les habitants se réfugient dans la forêt et la localité est abandonnée. Elle renaît au début du XVIIIe siècle, mais en 1758, les soldats du général Wolfe incendient le poste une nouvelle fois.

Finalement, en 1770, des colons venus des États-Unis s’installent à Pointe-Saint-Pierre, sur la péninsule séparant la baie de Gaspé et celle de Malbaie. Dix ans plus tard, le commerçant Charles Robin y fonde un port de pêche. Peu à peu, de nouvelles familles en provenance des États-Unis s’y installent et le canton de Percé est proclamé en 1845.

Au fil des ans, d’autres municipalités y sont constituées, telles que la municipalité de Bridgeville, celles de Cap-d’Espoir, de Barachois, de Saint-Georges-de-la-Malbaie, de Saint-Pierre-de-la-Malbaie, de Saint-Pierre-de-la-Malbaie-No 2, de Val-d’Espoir et de Percé (cette dernière fait partie du réseau des villages les plus beaux du Québec). En 1971, toutes ces municipalités fusionnent sous le nom de Percé.

Outre ses attraits naturels, la ville de Percé recèle plusieurs monuments anciens. On peut visiter l’église St. Mary, construite à Barachois en 1895; l’église Saint-Michel, érigée en 1898 en pierre rose de la Gaspésie; le Lieu historique national Sir-William-Logan; le site du Magasin général historique à Bonfils; le Musée Le Chafaud; le Phare du Cap-d’Espoir; l’usine de morues salées-séchées à Sainte-Thérèse-de-Gaspé; ou encore l’usine historique de L’Anse-à-Beaufils.

La pêche au maquereau y est très populaire.

Plusieurs gîtes se trouvent sur le territoire de la municipalité, de même que l’Hôtel Riôtel Percé.

On accède à Percé soit en train, soit en suivant la route 132. Des installations portuaires accueillent les plaisanciers.

Secteurs de la ville de Perce :

Saint-Georges-de-Malbaie rappelle Georges Prével, bienfaiteur et un des premiers habitants de l’endroit. Ce secteur a été constitué en municipalité en 1881, mais en 1971, le village a été fusionnée à la ville de Percé avec sept municipalités avoisinantes. Une des curiosités de Saint-Georges-de-Malbaie est le rocher à Tête d’Indien, une des sculptures de la nature des plus étonnantes, produites par les falaises de Grès de Gaspé (ces formations datent du Dévonien inférieur et moyen, de 408 à 380 millions d’années) : un visage taillé dans le roc regarde la falaise, le dos tourné à la mer.  Du côté de la pointe Saint-Pierre au sud du village, des maisons pittoresques, un belvédère à l’extrémité de la pointe et l’île Plate en face méritent le détour. Encore un peu plus au sud, se situe le havre de pêche. Une légende romantique raconte qu’un grand voilier a un jour jeté l’ancre dans une anse située non loin de l’île Plate qui fait face à la Pointe-Saint-Pierre. Les marins aperçurent une jeune indienne. Ils la capturèrent et l’amenèrent dans leur pays. Ce triste visage, dont le regard est rivé à la falaise, est celui de son amoureux qui attend inlassablement son retour, résolu dans son chagrin à tourner le dos à la mer tant que celle-ci ne lui ramènera pas sa bien-aimée.

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La tête d’Indien. Photo de GrandQuebec.com

Bridgeville : Situé à environ 13 kilomètres du centre-ville de Percé, Bridgeville a été érigé en municipalité en 1933. De ses structures patrimoniales remarquons un pont de plus de 20 mètres enjambant la rivière Malbaie. Ce pont qui desservait à l’époque la population francophone et anglophone de l’endroit  est la source d’un toponyme hybride curieux : le mot anglais bridge pour le pont et le mot français pour la ville. Le village se trouve au centre du barachois à l’embouchure de la rivière Malbaie. Juste au sud du village, un chemin mène au barachois d’où on accède à la plage. On peut y visiter également la jolie chapelle Saint-Paul.

Cap d’Espoir : Érigée en municipalité en 1935, Cap-d’Espoir fut ainsi nommé par Jacques Cartier, découvreur du Canada. Une légende veut que l’un des navires de la flotte de l’amiral anglais Walker, partie à la capture de Québec en 1711, soit venu se fracasser sur le cap et que son fantôme revienne, certains soirs d’été, reconstituer la scène du sinistre. Ironiquement, le cap d’Espoir a déjà porté le nom de Cap-Désespoir. On croit que cette déformation proviendrait de la transformation du toponyme français Cap-d’Espoir en toponyme anglais Cape Despair. Une fort belle plage de sable fin juste avant l’Anse-à-Beaufils ainsi qu’un très joli phare sur le cap sauront attirer l’attention des vacanciers.

Saint-Georges-de-Malbaie, sur la route 132, est un secteur de la ville de Percé depuis 1971, mais elle a été fondée comme municipalité en 1881. Ce toponyme est apparu pour la première fois sur une carte en 1863. L’origine du nom « malbaie » dans ce cas est liée à une navigation difficile. Les saumons fréquentent la rivière qui s’y jette.

Et voici une belle histoire, citée par Normand Cazelais dans son Dictionnaire géographique du Québec :

Un jour, des navigateurs venus de loin, d’Europe, en fait, de l’autre côté du vaste océan, ont jeté l’ancre en face de la pointe Saint-Pierre. En touchant le rivage à la recherche de petits fruits et d’eau potable, ils ont vu une belle et jeune Indienne avec de petits enfants à l’orée de la forêt. N’écoutant que leur courage, ils l’ont enlevée et ramenée sur leur bateau. Son amoureux, semble-t-il, l’attendrait encore, son triste visage tourné vers la falaise, « résolu dans son chagrin à tourner le dos à la mer tant que celle-ci ne lui ramènera pas sa bien-aimée. » Telle est, là-bas, la Légende de l’Indien qui ne regardait jamais la mer.

Hameau de Prével

Localisée sur la rive sud de la baie de Gaspé à mi-chemin entre Percé et Gaspé, cette petite communauté gaspésienne est historiquement et géographiquement associée au village voisin de Saint-Georges-de-Malbaie. Son nom honore la mémoire d’un de ses pionniers, Georges Prével, né dans l’île de Jersey, la plus grande des îles Anglo-Normandes. Celui-ci, arrivé dans la région en 1845, a été un bienfaiteur pour sa terre adoptive en donnant le terrain pour la construction de l’église paroissiale.

Un bureau de poste du nom de Prével sera en service de 1903 à 1967. Lors de la Deuxième Guerre mondiale, Prével devint un endroit stratégique. Le plan de défense du ministère de la Défense nationale avait prévu l’aménagement d’une base navale à Gaspé en 1941. La mission des unités rattachés à cette base consistait à protéger les navires alliés contre les sous-marins allemands qui longeaient les côtes gaspésiennes. L’appellation Fort-Prével est demeurée courante localement.

L’Anse-à-Beaufils : L’Anse-à-Beaufils

Barachois : Barachois

Val-d’Espoir : Val-d’Espoir

Coordonnées de Percé :

C. P. 99
Percé
G0C 2L0

Téléphone : 418 782 2933.

Site internet de Percé : ville.perce.qc.ca.

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Percé. © Tous droits réservés : Charles Bertrand

pointe forillon

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