Réserve indienne d’Obedjiwan et TNO d’Obedjiwan
La Réserve indienne d’Obedjiwan est une des deux municipalités autochtones de la Mauricie. Elle se trouve dans le Haut-Saint-Maurice, au nord du réservoir Gouin. Obedjiwan s’étend sur un territoire d’un peu plus de 9 kilomètres carrés. Elle est habitée par moins de 2 mille Upatshuniulnu, membres du peuple amérindien des Atikameks.
Obedjiwan, c’est la désignation officielle de la communauté conformément au Ministère des Affaires municipales et régions du Québec. Il existe une variante du nom de cette communauté : Opitciwan.
L’autre municipalité autochtone est celle de Weymontachie ou Wemotaci.
Les Atikameks, un peuple nomade, habitaient ces terres depuis des temps immémoriaux, mais leur sort a été tragique : vers la fin du XVIIIe siècle en effet, à la suite des guerres contre les Iroquois et des épidémies de variole apportées par les colons français, il ne restait guère de survivants.
Avec le début de l’exploitation forestière, les Atikameks sont engagés pour leur connaissance de la forêt, mais leur salaire est minimal et leur exploitation est maximale.
Au XXe siècle, notamment en 1908, la Saint-Maurice Industrial Co. profite de la demande de papier de la part des États-Unis et engage plus de 3000 bûcherons pour produire du bois pour ses usines de papier, installées à La Tuque, ce qui présente une source de revenus pour les autochtones.
Un peu plus tard, la Shawinigan Water and Power Company fait ériger des barrages hydroélectriques à Rapide-Blanc, La Trenche, Beaumont et La Tuque qui fournissent l’énergie nécessaire aux grandes usines de pâtes et papiers.
Toutefois, ces barrages causent de graves problèmes à la population autochtone: en 1918, la communauté d’Obedjiwan a été déplacée à deux reprises pour fuir les inondations de ses terres à la suite de la création du réservoir Gouin. D’ailleurs, les activités économiques ont un impact négatif sur la faune et la flore locales, la drave entraînant la contamination des lieux et rendant presque impossible le maintien du mode de vie traditionnel.
Actuellement, l’économie de la Réserve est basée sur la coupe du bois, l’artisanat (surtout pour les femmes) et le tourisme. En hiver, le réseau très populaire de motoneige le Triangle du Nord de 1 300 kilomètres, apporte quelques revenus. De plus, on y accueille les visiteurs intéressés par le tourisme ethno-culturel.
Canton d’Aubin
Arrosé par l’une des plus longues ramifications du réservoir Gouin au sud-est de celui-ci, ce canton, proclamé en 1965, dont la surface est entrecoupée par de multiples plans d’eau, varie entre 402 et 594 m d’altitude. Son nom rappelle la mémoire d’Aimé-Nicolas, dit Napoléon Aubin, né en Suisse en 1812, venu au Canada en 1835 et décédé à Montréal en 1890. Esprit libéral, démocrate, talentueux et polyvalent, il est surtout connu comme journaliste, poète, conteur, éditeur et homme de théâtre. Fondateur d’au moins six périodiques, en particulier Le Fantasque en 1837, il a collaboré à plusieurs autres journaux. Professeur de chimie à l’École de médecine de l’Université Laval à Montréal, il a publié un ouvrage populaire sur la chimie agricole et inventé un procédé d’éclairage au gaz (l’appareil Aubin) breveté au Canada, aux États-Unis, en Angleterre et en France. Il fut président de l’Institut canadien de Montréal en 1860. Napoléon Aubin a épousé avec zèle les aspirations nationalistes de sa patrie d’adoption.
Canton de Landry
Traversé du nord au sud par la rivière Bazin, affluent de la rive gauche de la Gatineau, ce canton se situe à quelques kilomètres au sud-ouest de Parent et se rattache à la MRC du Haut-Saint-Maurice. Choisi vers 1915, ce toponyme honore la mémoire du sénateur Philippe Landry (1846-1919), député de Montmagny à la Chambre des communes, de 1878 à 1887, sénateur en 1892 et président du Sénat de 1911 à 1916. Ancien président de l’Association canadienne-française de l’Ontario, il se fit le défenseur des droits des minorités franco-ontariennes. D’ascendance acadienne, Landry avait fait ses études en agriculture à Sainte-Anne-de-la-Pocatière, aujourd’hui La Pocatière, et fut actif dans le domaine, publiant même un Traité populaire d’agriculture théorique et pratique qui connut un certain succès à la fin du XIXe siècle. Ce canton fut proclamé en 1965.
Canton David
À 35 kilomètres au sud-est de Clova et à 30 kilomètres au sud-ouest de Parent, ce canton inhabité de l’Abitibi est arrosé par plusieurs lacs et quelques rivières. L’une de celles-ci, la rivière aux Bleuets, l’irrigue du nord au sud et traverse le lac David. Au sud-est, le relief dépasse les 600 mètres près du lac Chenet. Ce nom rappelle la mémoire de Laurent-Olivier David (1840-1926), avocat admis au barreau en 1864. Ce travailleur infatigable a été lié à divers titres à au moins sept journaux, entre autres à l’Opinion publique qu’il fonda en 1870 avec Joseph-Alfred Mousseau et George-Édouard Desbarats. Il a été président de la Société Saint-Jean-Baptiste (1887-1893), député de Montréal-Est à l’Assemblée législative (1886-1890), greffier de la ville de Montréal (1892-1918) et sénateur (1903-1926). On lui doit plusieurs ouvrages historiques et biographiques, notamment sur Louis-Joseph Papineau, Wilfrid Laurier et les Patroites de 1837-1838. Son fils, Louis-Athanase David (1882-1953), également avocat, se fit le protecteur des arts et des lettres sous les premiers ministres Lomer Gouin et Louis-Alexandre Taschereau, c’est en son honneur que le prix David a été institué, par lui-même d’ailleurs, en 1922, alors qu’il était secrétaire de la province dans la Nomenclature des noms géographiques de la province de Québec, en 1916.
Canton Mathieu
Couvert notamment par les lacs Katcikawe, Seka, Matcimos, Kikikwapiskok et Kaatcipekinikatek, ce canton est situé au nord du réservoir Gouin et se rattache à la MRC du Haut-Saint-Maurice. Il fut désigné en 1916 et honore monseigneur Olivier-Elzéar Mathieu (1853-1929), évêque (1911) puis archevêque (1916) du diocèse de Regina, en Saskatchewan. Originaire de la paroisse de Saint-Roch à Québec, et ancien élève du Séminaire et recteur de l’Université Laval, de 1899 à 1908. Dans son diocèse, il assura la fondation de paroisses et la création d’établissement d’enseignement, notamment le Campion College, à Regina, pour les catholiques anglophones, et le collège Mathieu, à Gravelbourg, pour les francophones. De nombreuses distinctions, dont la Légion d’honneur (1925), couronnèrent sa carrière.
Pour rejoindre la municipalité d’Obedjiwan, il faut contacter le Secrétariat des affaires autochtones du Québec : saa.gouv.qc.ca.
Réservoir Gouin
Sur le haut Saint-Maurice, à environ 110 km au sud du lac et de la ville de Chibougamau, le réservoir Gouin réunit un ensemble de lacs d’importance variable et forme une masse d’eau longue de plus de 100 km, atteignant, dans sa plus grande largeur, 71 km, et d’une superficie de 1 302 km2. Source de la rivière Saint-Maurice, il est alimenté par plusieurs lacs et cours d’eau dont les rivières Toussaint et Wapous. La réserve indienne d’Obedjiwan s’étend sur sa rive nord.
La compagnie Shawinigan Water and Power entreprit, en 1918, la construction des barrages et des autres infrastructures du réservoir qui sera dénommé en l’honneur de sir Lomer Gouin (1861-1929), avocat, premier ministre du Québec, de 1905 à 1920.
Canton de Choquette
Nom d’un canton inhabité d’Abitibi, bien arrosé et couvert de forêts, attribué en l’honneur de Philippe Auguste Choquette (1854-1948), homme politique et magistrat. Député de Montmagny à la Chambre des communes (1887-1904), sénateur de 1904 à 1915 et enfin juge à la Cour des sessions de la paix (1915-1929), il a été également directeur du journal Le Soleil à Québec. On lui doit un ouvrage intitulé « Un demi-siècle de vie politique », publié en 1936. Un des nombreux lacs de ce canton et une rivière portent aussi le nom de ce personnage. Ce toponyme est répertorié en 1921 dans « Noms géographiques de la province de Québec ».
Canton de Marceau
Ce canton de la Mauricie qui s’étend à quelques kilomètres au nord du réservoir Gouin, est baigné notamment par les Lacs Narcissel Kanospeatimak, Wakontoranan, Marceau, Kamiki Kinoceskak. Attribué depuis 1920, ce nom évoque Ernest Marceau (1852-1919), ingénieur des Travaux publics (1877) et responsable des Canaux de la région de Montréal. Nommé principal de l’École polytechnique de Montréal en 1904, il occupera ce poste jusqu’à son décès. Au cours de son administration, Marceau effectua une révision du programme d’enseignement et procéda à l’engagement de quelques professeurs européens.
Canton Juneau
Situé à 20 km à l’ouest du réservoir Gouin, ce canton est traversé par la rivière Pascagama. Son nom honore la mémoire de Félix-Emmanuel Juneau (1816-1886), instituteur qui, après des études classiques inachevées, ouvre sa propre école en 1840, dans le faubourg Saint-Roch, à Québec. Il fut, en 1849, l’un des membres fondateurs d’une association qui obtiendra, en 1851, en 1851, le développement du système d’inspection des écoles. Juneau lui-même devint inspecteur d’écoles pour les comtés de Lévis et de Dorchester. En 1885, il dut visiter plus de 130 écoles fréquentées par 8 000 élèves dans les comtés de Québec, de Montmorency et une partie de celui de Portneuf. La carte générale du Québec signale le nom de ce canton en 1946.
Canton de Coursol
Ce canton marécageux couvert de nombreux lacs et arrosé par la rivière de l’Aigle est situé au nord-ouest du réservoir Gouin. Son nom rend hommage à Charles-Joseph Coursol (1819-1888), avocat, né à Amherstburg (Ontario), coroner conjoint du district de Montréal pendant 30 ans, député de Montréal-Est à la Chambre des communes de 1878 à 1888 et, successivement ou concurremment, surintendant de la police, juge, maire et président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. Le nom paraît en 1921 dans Noms géographiques de la province de Québec.
Hameau Clova
Ce hameau forestier comptant une trentaine de familles est situé à 200 km au nord-ouest de La Tuque, aux confins de la Mauricie et de l’Abitibi. Deux voies de communication relient cette petite agglomération au monde extérieur. C’est la Compagnie internationale de papier qui a été propriétaire de Clova jusqu’en 1978, alors qu’un groupe d’homme d’affaires s’en porta acquéreur. Le nom de Clova a d’abord été attribué à l’ancienne gare construite au début du XXe siècle, puis au bureau de poste ouvert en 1925. Une rivière et un lac situés respectivement dans les cantons de Gosselin et de Douville portent également ce nom qui serait d’origine écossaise. On retrouve en effet deux hameaux du nom de Clova, l’un à 50 km au nord-ouest d’Aberdeen et l’autre à égale distance au nord de Dundée, en Écosse.De nombreux Écossais, la plupart établis à Montréal, ont participé à la construction du réseau Transcontinental. Ce réseau, autorisé par le gouvernement Laurier en 1903, devait relier Québec à Winnipeg en passant par Cochrane et Hearst. Il a été intégré au réseau du Canadien National en 1919. D’importants chantiers se trouvaient à Clova et dans les environs vers 1908-1915. Les bûcherons et le personnel y venaient pour train et se dispersaient vers les sites de travail. Plus tard, vers 1930, Clova fut une étape ferroviaire vers l’Abitibi. La plupart des colons en route vers cette région sont passés par Clova.
Canton de Douville
Le canton de Douville, cité en 1916 comme nouvelle dénomination dans la « Nomenclature des noms géographiques de la province de Québec », prend place à quelques kilomètres au sud du hameau de Clova en Abitibi, tout près de la voie ferrée qui relie La Tuque à Senneterre. Il est marécageux et baigné par de très nombreux lacs, dont les lacs Alexandra, Douville et McKinnon. Entre ces deux derniers, le relief atteint 500 mètres. On a attribué à cette unité géographique le nom de Joseph-Antoine-Irénée Douville (1838-1918) qui depuis son ordination à la prêtrise en 1862 jusqu’à son décès, a consacré sa vie au Séminaire de Nicolet où il exerça diverses tâches, dont celle de supérieur (1895-1904). Il fut ensuite nommé grand vicaire du diocèse de Nicolet (1909-1918) et protonotaire apostolique en 1912. Son influence a été profonde et son action considérable dans ce milieu éducationnel. Il a publié en 1903 une Histoire du collège-séminaire de Nicolet 1803-1903, deux forts volumes de 500 pages chacun.
Canton de Gosselin
Ce canton abitibien situé à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de Parent appartient au réseau hydrographique de la rivière Gatineau dont l’un des tributaires, la rivière Fortier et ses affluents, les rivières Gosselin et Bolduc, constituent les principaux apports. Les lacs Douville et Clova, près de la limite nord, font partie des sources de la rivière Gatineau qui pousse encore plus haut son bassin d’alimentation. Le sommet du relief qui atteint 610 m se situe sur une bande de terrain montagneuse entre les lacs Gosselin et Douville. Le point le plus bas est à 411 m, à l’ouest. On a attribué le nom de cette unité territoriale en l’honneur d’Amédée-Auguste Gosselin (1863-1941), natif de Saint-Charles-Borromée (Bellechasse). Ordonné prêtre en 1890, l’abbé Gosselin a occupé diverses fonctions au Séminaire de Québec, dont celle de supérieur (1909-1915). À ce titre, et en vertu de la Charte royale, il était, de droit, recteur de l’Université Laval. Il a longtemps été archiviste au Séminaire. Entre autres ouvrages, on doit à ce membre de la Société royale du Canada « La famille Coulon de Villiers » (1906) et « L’instruction au Canada sous le régime français, 1635-1760 » (1911). Ce canton est signalé comme nouvelle dénomination, en 1916, dans « Nomenclature des noms géographiques de la province de Québec », premier rapport de la Commission de géographie.
Canton de Leau
Situé dans la MRC du Haut-Saint-Maurice, à environ 165 km au nord-ouest de La Tuque, ce territoire cantonal est marqué par la présence de petites nappes d’eau dont les lacs du Piquet, de la Clôture, Leau et Minauoua. Il se trouve à l’ouest de deux autres cantons dont les noms ont été retenus pour honorer les écrivains de France, René Bazin et Étienne Lamy, qui ont participé au Premier Congrès de la langue française à Québec, en 1912. Léopold Leau, né en 1868, est l’un des fondateurs de la société La Canadienne (1904-1914), organisme voué à la promotion des intérêts canadiens en France et de l’émigration française au Canada, plus particulièrement dans l’Ouest canadien. En 1912, il a publié L’aisance qui vient. Vie du colon dans la prairie canadienne, sorte de guide qui, sous la forme d’un roman, vise à informer les éventuels émigrants au Canada. La « Nomenclature des noms géographiques de la province de Québec », publiée par la Commission de géographie en 1916, signale cette nouvelle dénomination.
je chasse et je peche pres d’Obedjiwan,pourriez,vous me dire comment on dit en cri » celui qui tourne en rond » merci a l’avance