Municipalité de Nouvelle en Gaspésie
La municipalité de Nouvelle qui appartient à la région administrative de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, fait partie de la Municipalité régionale du comté d’Avignon. Elle a été constituée il y plus d’un siècle, en 1907. Nouvelle occupe une superficie de plus de 230 kilomètres carrés et compte environ 2000 résidents.
Selon une version, le nom de la municipalité aurait été emprunté au nom d’Henri Nouvel, père jésuite qui évangélisa pendant plusieurs années la Nouvelle-France. Une autre version, plus simple, assure que le toponyme doit son origine à la désignation des nouvelles terres ouvertes à la colonisation à l’ouest de Carleton-sur-Mer vers la fin du XVIIIème siècle.
Quoi qu’il en soit, c’est en 1787 que Charles Robin, commerçant jersiais et Joseph-Marthurin Bourge, abbé de la paroisse locale, mentionnent le nom de Nouvelle dans un document (selon l’Histoire de Nouvelle de Reginald Day).
En 1845, la seigneurie de Shoolbred et le township de Nouvelle sont constitués en municipalité qui prend le nom de Shoolbred. Ensuite, de nombreuses fusions et défusions ont lieu, jusqu’au 5 décembre 1953, jour où la commune reçoit le nom de municipalité de Nouvelle.
Les premiers colons de ces lieux étaient issus majoritairement de familles d’origine acadienne, irlandaise ou jersiaise.
Indéniablement, Nouvelle est une des plus belles régions québécoises, grâce à sa nature éblouissante, à ses magnifiques forêts, à ses collines et plans d’eaux qui attirent les touristes de toutes les régions. De plus, Nouvelle offre aux visiteurs un grand nombre d’attraits touristiques et d’activités, telles que des rallyes, des concours et compétitions sportives, des soirées dansantes, et bien d’autres choses encore.
À Nouvelle, se trouve le siège du Club de motoneige Mont Carleton qui regroupe plus de 300 adhérents. Rappelons que le circuit de motoneige s’étire sur plus de 300 kilomètres de sentiers (le chalet du club est situé à Carleton-sur-Mer, tout près de Nouvelle).
Nouvelle est connue également pour son Festival de la Famille célébré chaque année en mai dans le cadre de la Semaine québécoise des familles.
Cependant, c’est le Parc paléontologique de Miguasha qui est le véritable trésor du patrimoine naturel de Nouvelle, un parc de renommée internationale, tant par la qualité de conservation de ses fossiles que par leur importance. Ce parc est inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Coordonnées de Nouvelle :
C. P. 68
Nouvelle
G0C 2E0
Québec.
Téléphone : 418 794 2253.
Site internet : nouvellegaspesie.com.
Canton de Nouvelle
Dans la MRC d’Avignon, s’étend le canton riverain de la baie d’Escuminac, au fond de la baie des Chaleurs. Les municipalités d’Escuminac et de Nouvelle ainsi que le parc de Miguasha se trouvent sur son territoire. La rivière Nouvelle, qui le traverse, a inspiré la dénomination du canton. Proclamation : 1942.
Hameau Le Trou-à-Balle
Une cinquantaine de personnes habitent ce lieu situé sur la rive droite de la rivière Nouvelle, à 7 km au nord-ouest de la municipalité de même nom, en Gaspésie. À l’époque où les paroissiens payaient la dîme en nature, un habitant de la région avait pris l’habitude de mettre plus de balles de céréales que de grains dans les sacs qu’il amenait au curé. Ce dernier, exaspéré par le commerce du roublard, finit par parler en chaire du « trou à balle ». Le nom s’est répandu rapidement et est encore aujourd’hui des plus vivants. Il a été relevé au cours d’une enquête en 1975, et officialisé en 1982. Parmi ses différentes acceptions, trou désigne, depuis le XVI siècle, une petite localité à l’écart, ce qui est le cas pour ce hameau. Quant à balle ou bale, il s’agit d’un terme de l’ancien français provenant de l’ancien verbe baler, au sens de vanner et désignant l’enveloppe des grains de céréales.
Chutes de Brébeuf
Ruptures de pente de la municipalité de Nouvelle, située dans la partie sud de la péninsule gaspésienne, les chutes de Brébeuf perturbent le cours du ruisseau Allard Nord, affluent du ruisseau Allard qui se jette dans la rivière Nouvelle. Les chutes de Brébeuf rappellent l’existence d’une paroisse aujourd’hui disparue : Saint-Jean-de-Brébeuf, nommée en mémoire du père jésuite, fondateur de la mission huronne, mort martyr en 1649. Établie sur un plateau à une altitude de 400 m, cette paroisse a été fondée durant la crise économique, en 1930, par une cinquantaine de colons désireux de vivre de l’agriculture. En 1971, la paroisse de Saint-Jean-de-Brébeuf a cessé officiellement d’exister lorsque le gouvernement du Québec a repris les terres à des fins de reboisement.
Canton de Dugal
Le canton de Dugal, identifié depuis 1931 officiellement, de forme quelque peu irrégulière, est limité à l’ouest par la rivière Nouvelle et se situe à une quinzaine de kilomètres au nord de la municipalité de ce nom qui fait face à la baie des Chaleurs. Il est arrosé notamment par les ruisseaux Mann, Mann Est et Argument, encaissés dans un terrain inégal qui atteint 600 m au nord. Le capitaine Joseph Dugal (1847-1930) fut le premier marin à entretenir une liaison maritime régulière entre la baie de Gaspé et Campbellton en 1882. Ce Gaspésien, né à Grande-Rivière, est décédé à Saint-Jean, île d’Orléans. Proclamé en 1940.
Hameau Miguasha
Le hameau de Miguasha est situé dans la municipalité gaspésienne de Nouvelle, au sud-est d’une petite péninsule de 6 km de longueur sur 3 km de largeur, s’avançant en pointe dans la baie de Chaleurs. Au nord-ouest de cette péninsule se trouvent un autre hameau, Miguasha-Ouest, ainsi établi en 1985 et couvrant moins de 1 km carré. Ce parc jouit d’une réputation internationale puisqu’il renferme, le long du littoral, un site paléontologique exceptionnel connu depuis 1842. Les fossiles qui s’y trouvent remontent à 365 millions d’années. L’appellation Miguasha est l’adaptation du mot micmac « megoasag », signifiant « rocher, falaise rouge », sans doute à cause de la teinte rouge des hautes falaises du parc. Le toponyme paraît dès 1724 sur la carte de Thiersisen sous la forme de Pointe de Gouacha, alors qu’un plan de L’Hermite la désigne Pointe de Coucha. D’autres graphies telles que Nicoucha (1831), Maguasha (1847), Miguache (1861) et Megouacha ont également eu cours.
Canton de Gravier
Ce grand canton en forme de trapèze est situé entre Nouvelle, sur la baie des Chaleurs, et Sainte-Anne-des-Monts, 50 km plus au nord. Il est irrigué au nord par le ruisseau de l’Inlet, au centre par la rivière Square Forks qui recueille les eaux des lacs Josué par un ruisseau Gravier, tributaire comme le précédent cours d’eau de la rivière Cascapédia. Ces cours d’eau ainsi que plusieurs autres ruisseaux s’encaissent dans un relief élevé et montagneux dont la dénivellation atteint 500 m entre le point le plus bas de la rivière Square Folks, soit 200 m, et le point le plus élevé (700 m). Parcouru par quelques chemins forestiers, cette unité géographique inhabitée a été identifiée, en 1919, en souvenir de l’historien français Gabriel Gravier (1827-1904), auteur notamment de biographies de Robert Cavelier de La Salle (1871) et de Samuel de Champlain (1900). Proclamation en 1940.
Lieu-dit Plan-Vautrin
Ce lieu-dit est situé à 8 km au nord de la municipalité de Nouvelle en Gaspésie, sur un terrain défriché à 260 m d’altitude. La désignation, curieuse au premier abord, rappelle le plan de colonisation de la province de Québec établi par Irénée Vautrin (1888-1974), alors qu’il était ministre de la Colonisation, de la Chasse et des Pêcheries dans le cabinet Taschereau, au cours des années 1934 et 1935. En vertu de ce plan complexe, qui comprenait sept ou huit lois différentes et faisait intervenir les sociétés de colonisation diocésaines, on voulait inciter les chômeurs des villes et la population excédentaire des vieilles paroisses à s’établir dans de nouvelles colonies, surtout en Abitibi-Témiscamingue, mais aussi en Gaspésie et dans le Bas-Saint-Laurent. Un budget de 10 millions de dollars appuyait ce plan conçu pour venir en aide à la population qui avait gravement souffert de la crise. Architecte de formation, Irénée Vautrin fut élu député libéral dans la circonscription de Montréal-Saint-Jacques aux élections de 1919, 1927 et 1931 ; il fut défait en 1935.