Normétal

Municipalité de Normétal

La municipalité de Normétal est située dans la Municipalité Régionale de Comté d’Abitibi-Ouest, dans la région administrative de l’Abitibi-Témiscamingue, à une dizaine de kilomètres de la frontière ontarienne et à 25 kilomètres de la ville de La Sarre. On y dénombre environ 900 Normétaliennes et Normétaliens et son territoire est d’environ 56 kilomètres carrés.

La municipalité de Normétal est bordée sud-est par le canton de Clermont, au nord par la municipalité de la Baie-James et au sud-ouest par la paroisse de Saint-Lambert.

Son nom tire ses origines de la Normetal Mining Corporation, qui s’est portée acquéreur, en 1937, de la mine de cuivre et de zinc qui avait été découverte à cet endroit en 1923. Le terme Normétal, dont l’apparition remonte à 1931, est le résultat du télescopage des mots nord et métallurgique, les deux mots reflétant la situation géographique de la localité et les ressources naturelles caractéristiques de ce territoire.

En effet, le village naît à la suite de la découverte du cuivre et du zinc en 1923, par deux chasseurs du village de Dupuy près de leur camp de chasse aux abords de la rivière Calamité. Deux ans plus tard, la Abana Mine achète le droit de propriété de ces terres et le village naissant est baptisé Abana. De nombreuses familles originaires de Portneuf, Bellechasse, de la Mauricie et de Saint-Eustache s’y établissent.

L’Abana Mines creusera deux puits de plus de 500 pieds de profondeur et exploitera le gisement de 1925 à 1929.  Une centaine d’hommes y travaillent, vivant dans un grand bâtiment communautaire (bunkhouse). Quelques maisons seront construites pour loger les dirigeants et un bâtiment sera aussi érigé pour la fonction de bureau.

En 1929 l’Abana Mines fait faillite du à un manque de ressources financières et en 1931, c’est la Mining Corporation of Canada Limited qui rachète la mine de cuivre. La compagnie transfert les droits miniers du gisement à la Normetal Mining Limited créée notamment pour exploiter cette mine. Dès 1937, les travaux de la mine se font de manière permanente. La mine atteint un niveau de 800 pieds de profondeur, une route est ouverte et un chemin de fer sont ouverts en 1939, reliant Dupuy à Normétal.

Le 11 juillet 1941, Mgr. Desmarais érige canoniquement la paroisse de St-Louis-de-France de Normétal. En 1942, la Banque Canadienne Nationale (BNC) ouvre sa succursale dans le village. En 1943, on fera construire l’église selon les plans et devis de M. Bill White.

La municipalité de Normétal est constituée civilement le 1 janvier 1945 par son détachement du canton de Des Méloizes.

Ensuite, le site minier a été exploité jusqu’en 1975, quand de nombreux Normétaliens ont massivement quitté la municipalité, par suite de la fermeture de la mine de cuivre qui assurait la subsistance du village. Toutefois, entre 1937 et 1975, l’’évolution constante de la mine de Normétal accroît sa population : de quelques centaines de personnes en 1941, on passe à 1 700 en 1951, à plus de 2000  en 1956 et finalement à plus de 2 500 en 1961 (un sommet jamais égalé dans l’histoire de Normétal).

Les rues vu village sont éclairées dès 1949. En 1954, l’église protestante de St. James y sera construite pour la population anglaise, mais on la fermera en 1966 après le départ de la plupart des familles protestantes.

Vers 1975, la mine a atteint 8 mille pieds de profondeur, mais à la fermeture des  mines, en 1975, les mineurs ont été mis-à-pied et sont partis travailler dans des autres mines, référées par la Normétal Mining Corporation à Matagami et Joutel, qui, à l’époque, venaient d’ouvrir. Les mineurs près de leur retraite et ceux qui possédaient 25 ans et plus d’expérience ont pris leur retraite selon la convention collective. Les mineurs non reclassés pour cause de maladie ont joui d’une prime de compensation. Tous les mineurs ont touché une prime de fermeture selon leurs années d’ancienneté.

En toute évidence, la fermeture de la mine a donné un coup dur à l’économie du village avec le départ de près de 1 000 personnes en un an, mais Normétal survit, et en 1978, la bibliothèque municipale voit le jour. En 1981, le restaurant Le Grignoton ouvre ses portes. Deux ans plus tard, une Habitation de Loyer Modique pour personnes âgées est construite, ainsi qu’une clinique médicale.

En 1990, la mine Normetmar ferme, elle aussi.

L’ancien site minier, fermé en 1975, a été restauré en 2006 par la mise en place d’une géo-membrane et quelques autres réaménagements. Toute la surface de l’ancien site minier a été revégétalisée par l’épandage de matières fertilisantes et l’ensemencement herbacé pour permettre une meilleure intégration dans le paysage.

Située en plein cœur de la forêt boréale, Normétal est bordée par le lac DesMéloizes, la rivière Chaboillez et la rivière DesMéloizes. Deux collines s’élèvent sur son territoire et cumulent 330 et 340 mètres d’altitude. On peut parcourir des sentiers de VTT qui traversent ce territoire.

Normétal est située à environ 735 km de Montréal, à 985 km de la ville de Québec, à 90 km au nord-ouest de Rouyn-Noranda. On y accède en suivant la route 111 via La Sarre.

Canton de Perron

Le nom de Perron se répète plus de quarante fois dans la toponymie du Québec (une vingtaine de lacs, presque autant de cours d’eau…). Le canton de ce nom, dont la façade ouest marque la ligne frontalière entre le Québec et l’Ontario, est voisin nord de la municipalité de Normétal en Abitibi. Ce territoire est situé à près de 40 km au nord du lac Abitibi. Joseph-Léonide Perron (1872-1930), né à Saint-Marc-de-Cournoyer, dans Verchères, a été admis au Barreau du Québec en 1895 et a poursuivi sa carrière d’avocat à Montréal. Élu député libéral à l’Assemblée législative dans la circonscription de Gaspé à l’élection partielle de 1910, il fut nommé conseiller législatif (1916) et occupa les fonctions de ministre de la Voirie (1921-1929) et de ministre de l’Agriculture (1929-1930). La voie de ceinture de la Gaspésie, route 132, a reçu, vers 1929, le nom de Boulevard Perron et son honneur. Proclamé en 1936.

Canton de Paradis

S’étendant au nord de Normétal et traversé par le cours supérieur de la rivière Turgeon, ce canton abitibien a été désigné en 1934. On y trouve le village de Val-Paradis, petit centre d’exploitation forestière faisant aujourd’hui partie de la vaste municipalité de Baie-James. Le toponyme évoque Philippe-Jacques Paradis (1868-1933), originaire de Québec. Administrateur de mines d’amiante et de chemins de fer, conseiller législatif en 1917, il fut nommé sénateur en 1927. Il fut l’un des promoteurs de la colonisation de l’Abitibi. Proclamation en 1940.

Coordonnées de Normetal :

59, 1re Rue
Normétal.
J0Z 3A0.

Téléphone : 819 788-2550.

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Normétal. Source de la photographie : normetal.

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