Réserve indienne de Matimekosh
Constituée en 1968, la réserve indienne de Matimekosh est une entité administrative de la Nation innue de Matimekush-Lac John située dans la région administrative de la Côte-Nord et enclavée dans la municipalité de Schefferville. Elle couvre une superficie de 68 hectares et regroupe une population de plus de 600 résidents.
Bien qu’habitués à fréquenter la région de Schefferville pour leurs activités traditionnelles de chasse et de piégeage, les Montagnais ont été amenés à s’y établir de façon permanente au cours des années 1950. Les travaux d’exploration géologique pour lesquels ils servaient de guides, puis la construction du chemin de fer de la compagnie Iron Ore à partir de Sept-Îles, ont joué un rôle déterminant de familles de Montagnais quittent Maliotenam, près de Sept-Îles et viennent dresser un campement au lac Knob, à proximité de l’aéroport actuel. Ils s’installeront quelques mois plus tard au lac John où viendront les joindre, en 1957, environ 200 Naskapis. Ceux-ci étaient arrivés de Kuujjuaq un an plus tôt et s’étaient établis mon loin de la gare de Schefferville.
En 1968, la Ville exerce des pressions pour relocaliser les Montagnais et les Naskapis à l’intérieur même de ses limites, sur une pointe s’avançant dans le lac Dauriat, mieux connu sous le nom du lac Pearce.
Après de longues et difficiles négociations, une grande partie d’entre eux s’établiront dans la nouvelle réserve, en 1972, et lui attribueront alors le nom de Matimekosh qui signifie « petite truite » en langue innue-aimun. En 1983, les Naskapis délaissent le site pour aller s’établir à Kawawachikamach. L’annonce de la fermeture des installations de la compagnie minière Iron Ore, en 1982, et de celle de la ville même de Schefferville, en 1986, amène les Montagnais à envisager la récupération d’une partie des infrastructures en place en vue du réaménagement de la réserve.
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Aujourd’hui, cette communauté vit principalement de l’art et de l’artisanat, mais elle possède quelques commerces de services tels que dépanneur, pharmacie, machinerie lourde, mécanique automobile, équipement de camping, plomberie, essence, pourvoirie et autres. Le Conseil de bande est aussi l’un des grands employeurs de la communauté.
Le prix des aliment y étant plus hauts que dans le reste du Québec, les Innus de Matimekosh-Lac John comptent beaucoup sur la chasse et la pêche comme moyen de subsistance.
Les langues parlées sont principalement le Innu-aimun et ensuite le français. La langue innue est toujours bien vivante et tous font de grands efforts pour que cela reste. Matimekosh compte environ 5 % de francophones et 95 % d’allophones (innu-aimun).
L’école Kanatamat Tshitipenitamunu est une école primaire secondaire. De plus, cet établissement scolaire dispense des cours aux adultes lorsque c’est nécessaire. Pour les étudiants du primaire, les étudiants suivent des cours de langue innue et ils font également de l’artisanat pour sauvegarder leurs traditions. Par contre, il n’y a pas de cours de langue innue au secondaire mais les étudiants font des activités culturelles pour connaître leurs identités, leurs coutumes et la culture en général. Cette école est placée sous la gouverne de l’Institution Tshakapesh.
L’endroit est parfait pour les amoureux du grand air, les territoires s’étendant à perte de vue. La chasse et la pêche sont des activités toutes indiquées pour les touristes, la faune y étant abondante.
Aventures en nature à Matimekosh
Mushuau-nipi – Expérience autochtone authentique. 121 rue Ungava. Séjour immersif; aurore boréale; vie quotidienne; campement ; excursion archéologique; canot; festin innu.
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