Municipalité de Longue-Rive dans la région de la Côte-Nord
Fondée en 1853, la municipalité de Longue-Rive est un village de 1 360 habitants situé en Haute Côte-Nord (Municipalité régionale de comté de La Haute-Côte-Nord), dans la région administrative de la Côte-Nord sur les abords du Saint-Laurent. La municipalité actuelle est née de la fusion de deux villages soit Sault-au-Mouton et Saint-Paul-du-Nord, le 28 mai 1997.
Longue-Rive regroupe une population d’environ 950 Longue-Rivoises et Longue-Rivois et recouvre une vaste superficie de plus de 321 kilomètres carrés.
L’église Saint-Paul, construite en pierres ramassées près du fleuve Saint-Laurent, fut bâtie en 1901, selon les plans de l’architecte G.-E. Tanguay de Québec. Tout près de l’église, longeant le fleuve, se trouve le « Sentier des crans rouges » dont les pierres ont servi à la construction du bâtiment religieux.
En 1996, la municipalité de Longue-Rive, en collaboration avec le ministère de l’environnement du Québec, érigeait un bâtiment historique. C’est le Centre d’interprétation des marais salés. Site ornithologique connu, il s’agit du deuxième plus grand marais salé de la rive nord du Saint-Laurent. Un balcon et un sentier pédestre permettent l’observation des mammifères et des oiseaux. De même, le sentier est bordé de panneaux d’information. Ils présentent les différentes plantes vivant dans le marais et de leur rôle dans l’écosystème.
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Le site des chutes de la rivière du Sault-au-Mouton constitue un patrimoine naturel d’une très grande beauté. La chute, d’une hauteur de 24 mètres, est située au cœur de la municipalité Longue-Rive.
Plusieurs activités attendent le visiteur à la municipalité Longue-Rive. En effet, un réseau de sentiers pédestres, d’excellentes possibilités de chasse et pêche. Également la possibilité d’observer des oiseaux migrateurs et de parcourir une longue piste cyclable totalisant plus de 200 kilomètres. Le réseau cyclable de La Haute-Côte-Nord s’est développé au cours des dernières années. Avec la participation du ministère des Transports du Québec et des municipalités locales, la MRC de La Haute-Côte-Nord a obtenu l’homologation de deux routes vertes par Vélo Québec.
La première, la Route verte 8 Véloroute du Fjord, circule de Tadoussac à Ville Saguenay en passant par Sacré-Cœur. Le sentier emprunte des routes locales, les accotements de la route 172 et des sentiers spécialement aménagés. La seconde, la Route verte 5 Véloroute des Baleines, part de Tadoussac à Baie-Trinité (en Manicouagan). Elle passe par la suite par tous les villages riverains du Saint-Laurent. Elle emprunte les accotements de la route 138 et les sentiers récréatifs municipaux qui longent le fleuve Saint-Laurent. Deux organismes voient à la promotion et au développement du cyclisme et cyclotourisme dans la région. Soit la Véloroute des Cols du Fjord et la Véloroute des Baleines.
On y trouve un camping et une Zone d’exploitation contrôlée.
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Le FESTIVENT est une fête familiale de renom qui offre du kitesurf, buggy, paramoteur, cerf volant, kiosques et spectacles sous chapiteaux, clowns, maquillage, animation pour enfants, jeux gonflables et plus encore. Toutes les activités sont gratuites pour les enfants.
Pour le patrimoine culturel, on peut faire un arrêt au relais touristique et découvrir une partie de l’histoire économique du village par les vestiges du moulin à scie datant du XIX siècle
Un grand Festival des oiseaux migrateurs de la Côte-Nord se tient en septembre de chaque année. En fait, l’un des plus grands marais salés du Québec est situé dans le secteur de la municipalité de Longue-Rive. Ces marais attirent plusieurs espèces d’oiseaux telles que des canards barboteurs, passereaux et oiseaux de rivage (limicoles). Longue-Rive est l’un des meilleurs endroits pour l’observation d’oiseaux de rivage en migration. Venez faire votre tour, plusieurs guides ornithologues vous accompagneront durant votre découverte.
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Les marais salés de Longue-Rive couvrent près de 249 hectares et sont les deuxième en importance au Québec par leur superficie. Le site est reconnu comme l’une des meilleures zones d’observation par les clubs ornithologues du Québec. On y voit la bernache du Canada, la bernache cravant, la grande oie des neiges, plusieurs espèces de canards barboteurs et plongeurs et des oiseaux de rivage et ce, avec une vue panoramique à couper le souffle. Ce marais est également une aire de reproduction des canards noirs, canards pilets et canard souchets.
Depuis 1999, les marais sont une aire protégée par Canards illimités Canada. Le site est reconnu comme l’une des meilleures zones d’observation par les clubs d’ornithologues du Québec. Le territoire est une halte migratoire importante pour la bernache du Canada, la bernache cravant, la grande oie des neiges, plusieurs espèces de canards barboteurs et plongeurs, ainsi que pour les oiseaux de rivage. Il constitue en outre une excellente aire de reproduction pour plusieurs espèces de canards barboteurs, dont le canard noir, le canard pilet et le canard souchet. Vous pouvez y observer certains oiseaux menacés du Québec tels que le bruant à queue aiguë, le faucon pèlerin et le hibou des marais.
La zone d’exploitation contrôlée d’Iberville est en endroit de prédilection pour des activités de chasse, pêche, randonnées pédestres, camping et plein air. La zec d’Iberville comprend 239 lacs. Vous pouvez venir y pêcher l’omble de fontaine ou l’anguille d’Amérique.
La chute de la rivière Sault-au-Mouton, d’une hauteur de 24 mètres, est située au cœur de la municipalité Longue-Rive. Elle constitue un patrimoine naturel d’une très grande beauté. Un arrêt obligatoire lors de votre séjour.
Historique de Sault-au-Mouton
Modeste localité de la Côte-Nord, Sault-au-Mouton prend place dans la MRC de la Haute-Côte-Nord, à 66 km au nord-est de Tadoussac, entre Saint-Paul-du-Nord et Les Escoumins. La construction d’un moulin à scie vers 1858, en contribuant à faire doubler sa population, assurera le démarrage véritable du développement de cette entité territoriale. Toutefois, il faudra patienter jusqu’en 1947 pour que la municipalité du village de Sault-au-Mouton voie le jour, taillée à même le territoire de Saint-Paul-de-Nord.
La dénomination descriptive, retenue préalablement pour le bureau de poste établi en 1906, évoque la chute de 24 mètres qu’effectue la rivière du Sault-au-Mouton lorsqu’elle parvient au fleuve, au cœur même du village.
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La première mention de ce toponyme, d’abord attribué à la rivière, semble être la forme « Saut à muton », indiquée sur la carte de Jean Guérard en 1631. Par la suite, un manuscrit de Louis Jolliet, conservé aux Archives Nationales de France et daté de 1685, signale que « du même islet nord est a mille vaches quatre lieues passant le sault au mouton qui est à une lieue de la dite pointe. »
On souligne également la présence du nom d’un cours d’eau dans un récit du père Henri Mouvel remontant à 1664.
La graphie « sault » représente l’orthographie ancienne. En ce qui a trait au motif d’attribution de ce nom, on peut soutenir que les bouillonnements blancs de l’écume au pied de la chute ont pu rappeler la laine blanche des moutons aux dénommants. Il n’est toutefois pas sans intérêt de rapprocher cette appellation de celle de Saut à la Biche que l’on retrouve en face de Deschambault/Lotbinière sur le Saint-Laurent, signalée par Franquet en 1752 et sur la Carte générale des paroisses et missions… dressée vers 1750.
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Il se peut alors que l’on soit en présence d’une image cristallisée par les expressions toponymiques Sault au Mouton, Saut à la Biche, tirées de légendes populaires des XVIe et XVIIe siècles ou encore de la connaissance de l’œuvre de Rabelais qui a créé le personnage de Panurge qui jette un mouton par-dessus bord, suivi du troupeau en son entier, comportement instinctif de ce genre de ruminants.
Le phénomène du bouillonnement et l’épisode des moutons de Panurge ont bien pu opérer une symbiose dénominative.
On y pratique sur une base régulière la chasse, la pêche et l’endroit est doté d’une base de plein air pour accueillir les vacanciers ainsi que les amants de la nature, lesquels attire puissamment la chute. L’économie locale repose presque exclusivement sur l’exploitation forestière.
Historique de Saint-Paul-du-Nord
Localité située dans la baie de Mille-Vaches, Saint-Paul-du-Nord est distante de 67 kilomètres de Tadoussac, plus au sud-ouest. Elle se situe à peu de distance de l’embouchure de la rivière du Sault-au-Mouton sur la Côte-Nord. Parsemée d’une multitude de lacs et comptant de belles plages, ce territoire exerce un attrait touristique majeur. Il s’agit notamment au lac des Cèdres, aménagé pour le loisir des amateurs de plein air. D’abord dénommés Crans-Rouges, en raison de la couleur rougeâtre d’un groupe de rochers situés près du fleuve, les lieux constituaient un poste de traite à la fin du XVIIe siècle. On l’avait établi dans la seigneurie de Mille-Vaches, première concession de la Côte-Nord consentie à Robert Giffard en 1653.
Inexploitée jusqu’en 1767, date de l’arrivée du premier habitant permanent, la seigneurie comptait des campements de chasseurs montagnais. Cependant, ce n’est qu’en 1853 qu’un groupe significatif de colons venus de Saint-Simon, de Saint-Onésime, de Sainte-Françoise, de Kamouraska et de Charlevoix, s’y installèrent. En fait la fertilité du sol, l’abondance du foin et la facilité de la pêche les ont séduits.
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Les Oblats desservent l’endroit jusqu’en 1870, année de l’arrivée du premier curé, l’abbé Pierre Boily (1842-1887). Ce dernier, missionnaire à cet endroit de 1871 à 1877 et curé des Éboulements de 1877 à 1877, signale à évêque que la chapelle possède trois tableaux : L’Assomption, Saint-Antoine et La Conversion de Saint-Paul. Par la suite il lui suggère de choisir l’un des sujets pour identifier la paroisse. Saint-Paul sort victorieux. Certains croient, en outre, que les premiers desservants étaient originaires de Baie-Saint-Paul. Ainsi on aurait retenu en partie le nom de ce lieu.
Détachée des Escoumins en 1898, la municipalité du canton de Saint-Paul-de-Mille-Vaches rappelle l’abondance de vaches marines ou morses jadis dans la région au printemps. On identifiait par ailleurs le bureau de poste comme Mille-Vaches entre 1853 et 1931. Elle prend son nom actuel en 1931, tiré de celui de la paroisse érigée canoniquement en 1901. Tout en soulignant l’orientation nordique de l’endroit, on désirait peut-être éviter toute équivoque avec Saint-Paul-de-Montminy, sur la Côte-du-Sud.
Les municipalités de Sainte-Anne-de-Portneuf (1905) et de Sault-au-Mouton (1947) se détachent successivement de ce territoire. Les Saint-Paulois pratiquent une agriculture marginale et œuvrent surtout dans le domaine forestier.
Coordonnées de la municipalité de Longue-Rive :
3, rue de l’Église
Longue-Rive
G0T 1Z0.
Téléphone : 418 231-2344.
Site Web de Longue-Rive : longuerive.ca.
Voir aussi :
