
Municipalité de Laforce
La municipalité de Laforce se trouve dans la région administrative de l’Abitibi-Témiscamingue. Elle est localisée dans la partie est de la MRC de Témiscamingue. Le territoire de Laforce recouvre une superficie de plus de 440 kilomètres carrés et regroupe 200 Laforçoises et Laforçois.
Le village est bordé par le Territoire Non Organisé (TNO) les Lacs et par le lac Simard, un des plus importants plans d’eau de la région.
La municipalité de Laforce fut fondée en 1937 dans le cadre du plan de colonisation Vautrin. Un grand nombre de colons viennent y vivre en provenance de l’Abitibi, de la Mauricie, de Montréal, de Québec, de Gatineau, de Joliette et de la Beauce.
Le curé Philippe Breen de Moffet assurait le service religieux de la paroisse à ses débuts. À l’époque, la municipalité s’appelait Saint-Charles-Borromée-de-Devlin.
La municipalité de Laforce est érigée le 1er janvier 1979, ce qui en fait la plus jeune municipalité rurale du Témiscamingue. L’appellation actuelle a été choisie en l’honneur de Joseph-Ernest Laforce, sous-ministre de la colonisation dans les années 1930.
La ressource principale du village de Laforce est l’agriculture.
Laforce possède une patinoire extérieure, des terrains de jeux, un parc, une salle municipale et une bibliothèque. On y trouve également un restaurant, «Le p’tit coin perdu», qu’on est toujours content de retrouver.
Au bord du lac Simard est installé un terrain de camping qui ne demande qu’à recevoir les amateurs de plein air et les pêcheurs (la majorité des poissons estiment cependant que l’ouverture de ce camping n’était pas une très bonne idée!).
Un sentier pédestre, le sentier Cascades de la rivière Klock traverse le territoire de Laforce.
On accède à Laforce par le chemin Moffet – Laforce, le chemin Belleterre-Laforce ou le chemin Laforce – Val-d’Or. Notons que seul le premier chemin est asphalté, les deux autres sont des routes gravelées.
Winneway, un établissement algonquin, est enclavé dans la municipalité de Laforce. On y compte environ 150 résidents. En 1937-1938, on construit sur la rivière Winneway, non loin de l’endroit où elle se jette dans le lac Simard, un barrage hydroélectrique pour alimenter la nouvelle ville minière de Belleterre. Quelques Algonquins s’y établissent-ils alors. En 1950, on relie le village minier de Belleterre à Laforce puis à Winneway et c’est à ce moment, à l’instigation du père Édouard Beaudet, que la mission y est déplacée et prend le nom de Winneway. Ce toponyme signifierait eaux vives, eaux rapides, mais certains en tirent la provenance de winnewash et le traduisent par baie sale ou baie aux eaux troubles ».
Lac Simard
Voisin oriental du lac des Quinze, dans lequel il se déverse en passant par le lac Grassy, ce plan d’eau du Témiscamingue constitue en fait un élargissement considérable de la rivière des Outaouais. Long de 18 km, large de 12 km et d’une superficie de 170 km2, il se situe à environ 25 km à l’ouest du réservoir Decelles et à plus de 50 km à l’est du lac Témiscamingue. Plutôt arrondie au nord, sa forme devient plus irrégulière au sud, créant ainsi plusieurs baies. In contient également de nombreuses îles. La municipalité de Laforce et l’établissement amérindien de Winneway s’étendent sur sa rive sud. Approuvé en 1928 par la Commission de géographie, ce toponyme honore la mémoire de Télesphore Simard. Né en 1863, à Saint-Joachim, dans la grande région de Québec, il obtient de l’Université Laval un diplôme d’arpenteur en 1887 et explore les rivières de la Côte-Nord et du Témiscamingue pour le compte du gouvernement québécois. En 1911, il fait l’arpentage des villages du nouveau comté d’Abitibi et, cinq ans plus tard, il se présente comme candidat libéral aux élections provinciales. Élu député de Témiscamingue, Simard le demeure jusqu’à sa mort survenue en 1924 à Ville-Marie, dans sa circonscription. Le lac Simard a aussi porté le nom algonquin de Mijicowaja ou lac quelque peu étendu, vraisemblablement au début du 20e siècle. Ce nom sera remplacé par le nom anglais Expanse, sans doute à la suite de la construction, vers 1912, d’un barrage aux rapides des Quinze, ce qui allait accroître les dimensions du lac. En 1895, un rapport de l’explorateur John Bignell désignait le présent lac par Winowa, mot qui se rapproche de l’algonquin winneway, eaux vives qui désigne entre autres une baie et une île du sud-est du lac Simard.
Rivière Winneway
Le terme algonquin Winneway désigne plusieurs entités géographiques dont ce cours d’eau long de plus de 20 km. Née au centre du canton de Hallé, dans la région du lac Winneway, la rivière Winneway serpente généralement vers le nord-ouest et crée, sur un territoire plutôt marécageux, le lac des Fourches, puis termine sa course à l’extrémité sud de la baie du même nom, indentation du lac Simard. L’établissement amérindien de Winneway s’étend, sur la rive sud de la rivière, près de son embouchure. Ce toponyme apparaît dans des documents cartographiques au moins depuis 1926. Auparavant, en particulier sur des cartes ou dans des ouvrages datant de 1909 et de 1925, on parlait de la rivière Winnewash, nom qui se retrouve aussi sur un plan de 1936. En 1883, l’arpenteur John O’Sullivan mentionnait dans un rapport la présence du fort et du lac Winnoways, mais sans indiquer leur emplacement exact.
Lac de la Chasse-Galerie
Dans le bassin supérieur de l’Outaouais, à une cinquantaine de kilomètres à l’est du lac Témiscamingue, un petit lac, à 1 km de la rive nord-ouest du lac Simard, porte le nom de Lac de la Chasse-Galerie. Une pointe voisine, sur le lac Simard, est également désignée de la même façon. Localement, on le dénomme aussi Lac Bear et Lac Beaver. En attribuant ces appellations en 1983, la Commission de toponymie puisait dans le légendaire québécois l’un de ses thèmes les plus populaires, celui des voyages fantastiques dans les airs. Connue en France notamment par les équipées nocturnes et bruyantes d’un certain sieur de Gallery, la chasse-galerie, au Québec, met en cause presque exclusivement le canot d’écorce. À la suite d’un pacte conclu avec le Diable, un groupe de bûcherons pourra, par exemple, participer à une veillée dans une paroisse de la vallée du Saint-Laurent, et, grâce au canot volant, être de retour dans les chantiers dès le lendemain matin. Violon, caribou et jurons font habituellement partie des ingrédients de ces récits légendaires dont il existe des centaines de variantes. La tradition rapporte également que chasse-galerie se disait autrefois pour les âmes en pente qui parcouraient les airs.

Abitibi-Témiscamingue. Photo libre de droits.
Coordonnées de Laforce :
703, chemin du Village
C.P. 25
Laforce
J0Z 2J0
Téléphone : 819 722 2461
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