Lac-Bouchette

Municipalité de Lac-Bouchette

La municipalité de Lac-Bouchette regroupe environ 1300 Lac-Bouchettiennes et Lac-Bouchettiens. La localité s’étend sur une vaste superficie de plus de 920 kilomètres carrés. Elle fait partie de la région administrative du Saguenay–Lac-Saint-Jean et de la municipalité régionale de comté du Domaine-du-Roy.

Le toponyme de Lac-Bouchette tire son origine du nom de l’arpenteur et géomètre Joseph Bouchette. En 1828, avec une équipe d’explorateurs, M. Bouchette opère sous mandat du gouvernement afin d’établir l’inventaire des ressources disponibles sur le vaste territoire de la région.

La première famille de colons de Lac-Bouchette est celle de Paschal Dumais et Sophie Beaupré qui s’enfoncent dans les bois pour gagner un peu d’argent. Ils trouvent au Lac-Bouchette la petite île qui leur convient, commencent à défricher les terres, s’y établissent en 1882.

Selon les informations d’une lectrice, Madame Sophie Beaupré est née à la Rivière Ouelle le 18 novembre 1835 et Monsieur Dumais à St-Louis-de-Kamouraska le 16 août 1834 comme en font foi les actes de registres des paroisses concernées. Les frères de Mme Beaupré sont allés travailler en Ontario tandis que leur sœur migrait au Lac Saint-Jean.

Aujourd’hui, Lac-Bouchette est plutôt une municipalité à vocation touristique. De nombreuses personnes s’y rendent pour visiter l’Ermitage Saint-Antoine, un lieu très connu de pèlerinage. Un tronçon de la Véloroute des Bleuets passe tout près du Lac-Bouchette. De plus, la municipalité de Lac-Bouchette est connue pour ses plans d’eau grandement appréciés des vacanciers.

L’ouverture de l’usine Perfecta Forêt témoigne, sans contredit, d’un bel exemple de dynamisme économique en région.

Aux abords du Lac-Bouchette se situe le Centre Vacances Nature de Lac-Bouchette qui propose, été comme hiver, toute une gamme d’activités et de services en matière de plein air et d’hébergement.

En fait, au Lac-Bouchette, ont retrouve 3 lacs : lac des Commissaires, lac Bouchette et lac Ouiatchouan.

Le territoire est traversé par le sentier Notre-Dame-Kapatakan, le petit Compostelle régional du Saguenay-Lac-Saint-Jean s’étendant sur 215 km. Tout au long du sentier (le mot kapatakan est un mot amérindien signifiant sentier), plusieurs étapes vous sont proposées à travers villes et villages, permettant la découverte des lieux de spiritualité, de la nature et de la culture de la région.

Lac-Bouchette est située à 4 heures de Montréal et on s’y rend en empruntant la route 155.

Coordonnées de Lac-Bouchette :

249, rue Principale
Lac-Bouchette
G0W 1V0

Téléphone : 418 348 6306.

Chute Blanche

La chute Blanche se situe dans la municipalité de Lac-Bouchette, à proximité de la réserve faunique des Laurentides et à 12 km au sud de Saint-André-du-Lac-Saint-Jean. Elle agite les eaux de la rivière Métabetchouane dans une zone, dans laquelle le courant s’accentue de façon significative. Dans ce coin du Québec, on remarque l’existence de trois autres chutes Blanche qui rappellent probablement la couleur de leurs eaux bouillonnantes.

Lac Bouchette

À une vingtaine de kilomètres au sud du lac Saint-Jean, cet élargissement de la rivière Ouiatchouan reçoit notamment les eaux du lac des Commissaires, situé à quelques kilomètres plus au sud, et de la rivière Qui-Mène-du-Train.

La municipalité de Lac-Bouchette s’étend sur sa rive est. Ce nom apparaît dès 1828, année où l’arpenteur Joseph Bouchette (1774-1841) dirige une expédition dans la région du Lac-Saint-Jean. À cette époque, l’Assemblée législative du Bas-Canada vote un plan permettant l’ouverture de nouveaux territoires à la colonisation.

Bouchette et deux autres explorateurs sont alors chargés de reconnaître systématiquement la grande région du Saguenay. L’équipe de l’arpenteur général du Canada quitte Trois-Rivières à l’été de 1828, emprunte le Saint-Maurice jusqu’à La Tuque, utilise la rivière Bostonnais et, par la Ouiatchouan, arrive au lac Saint-Jean.

C’est lors de ce périple qu’on décide d’honorer Bouchette en donnant son nom à ce lac jusqu’alors innommé. Ailleurs au Québec, d’autres entités célèbrent aussi sa mémoire, dont un canton situé au sud de Maniwaki et de la réserve faunique La Vérendrye.

Lac des Commissaires

Le lac des Commissaires constitue la source principale de la rivière Ouiatchouan qui se déverse dans la partie sud du lac Saint-Jean. Vaste étendue d’eau mince et allongée, qui s’étire du nord au sud, le lac des Commissaires occupe une superficie de 29 km2, une longueur de 29 km et une largeur de 2 km. Sa profondeur maximale atteint 46 m. À son extrémité sud, son tributaire, la rivière des Commissaires a été attribué, en 1828, par Joseph Bouchette, arpenteur – géomètre, en l’honneur des commissaires Andrew et David Stuart, responsables d’une expédition chargée d’explorer le territoire du Saguenay. Dans son Journal de 1732, l’arpenteur Joseph-Laurent Normandin appelle ce lac Eskaskouakama, mot montagnais qu’il traduit ainsi : « Lac qui est boisé d’un côté et de l’autre où il n’y a aucun bois ». Il précise : « En effet ce lac de côte du nord est bordé d’une terre assez haute et bien boisée et du côte du sud c’est une terre basse sans aucun bois. »

Canton Crespieul

Ce canton est situé à une trentaine de kilomètres au sud du lac Saint-Jean et limité à l’est par le lac des Commissaires. Il fait partie d’un groupe de quatre cantons désignés par des noms de missionnaires jésuites : Chabanel, Dablon, Crespieul et De Quen. La route 155 menant de Trois-Rivières à Chambord, au Lac-Saint-Jean, traversé ce canton inhabité. Son nom a été attribué de façon pertinent en l’honneur de François de Crespieul (1639-1702), jésuite, missionnaire chez les Montagnais pendant 30 ans, dans un territoire allant de Tadoussac au lac Mistassini et de l’île aux Coudres jusqu’à Sept-Îles. Ayant commencé sa carrière en Nouvelle-France comme professeur de latin et de grec au Collège des Jésuites à Québec, c’est là, également, qu’il finit ses jours, victime de la petite vérole. Proclamé en 1891.

Canton De Quen

Le canton De Quen est séparé du lac Saint-Jean par le canton de Métabetchouan. Dans cet espace très arrosé et de forme irrégulière, se détachent trois cours d’eau qui se déversent vers le lac Saint-Jean : à l’ouest la rivière Qui-Mène-du-Train, au centre la rivière Prudent et, à l’est, la rivière Métabetchouane qui constitue sa limite. Ce nom honore la mémoire du père jésuite Jean de Quen (1603-1659), originaire d’Amiens en Picardie, qui arriva à Québec en 1635. Bien qu’il ait été professeur au collège de Québec, responsable du ministère paroissial à Notre-Dame-de-la-Recouvrance (1652-1659), aumônier à la mission et à l’hôpital de Sillery, il est généralement considéré comme le découvreur du lac Saint-Jean (1647) et le fondateur des missions du Saguenay. Dès 1642, et pour une durée de onze ans, il avait mis sur pied une forme de mission adaptée aux conditions de populations nomades montagnais et en avait fait un succès. Il termina sa carrière à Québec comme supérieur des missions de la Nouvelle-France. On lui doit les « Relations des Jésuites » (1655-1656) et le « Journal des Jésuites » pour la période allant du 25 octobre 1656 au 7 septembre 1657. Proclamé en 1879.

Canton de Malherbe

Situé entre la rivière Métabetchouane, qui le délimite à l’est, et le lac des Commissaires, qui le longe à l’ouest, ce canton de la MRC du Domaine-du-Roy se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud du lac Saint-Jean. Peu habité, le canton est traversé du sud au nord par la voie ferrée du Canadien National, avec une station à Lizotte, et par la route, qui, de La Tuque, rejoint le lac Saint-Jean. Désigné vers la fin du XIXe siècle, le canton a pris le nom de François Malherbe (1627-1696). Venu au pays en 1645 comme « donné » aux Jésuites, il accompagnera d’abord les missionnaires en Huronie jusqu’en 1650 puis reviendra dans les environs de Québec avec les réfugiés hurons. Devenu frère jésuite en 1654 au cours d’un séjour en France, il revient dès 1658 et remplira notamment la fonction d’interprète à Trois-Rivières et à Sillery. Menuisier et fermier dans la mission de Tadoussac à partir de 1682, le frère Malherbe s’éteindra à Saint-Charles, mission établie par le père de Crespieul à l’embouchure de la Métabetchouane. Proclamé en 1891.

Rivière au Français

Ce cour d’eau de la municipalité de Lac-Bouchette, dans le canton de Malherbe, prend sa source dans le lac au Français, petite étendue d’eau à un peu plus de 2 km à l’est du lac Écarté et à environ 10 km à l’ouest de la rivière Métabetchouane. Long d’environ 5 km, ce ruisseau coule vers le nord-est et se jette dans le lac au Mirage, puis dans le lac des Commissaires par la rivière du même nom, 5 km à l’ouest. Le nom qu’il porte, remontant au moins à la fin des années 1950, rappelle, selon certains, la présence d’un émigré français qui, fraîchement arrivé au Québec, s’est établi au bord du lac au Mirage, à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe siècle. Il aurait été le ou l’un des premiers à se rendre au lac au Français en empruntant la rivière du même nom . Sur un document cartographique de 1950, ce cours d’eau est appelé Ruisseau Froid. Le spécifique Français sert à désigner une cinquantaine d’entités géographiques québécoises, un grand nombre de lacs en particulier.

Réserve écologique de Louis-Ovide-Brunet

Ce territoire d’environ 630 ha se trouve au nord-est du lac Un Mille, dans la municipalité de Lac-Bouchette. Il est parsemé de lacs dont les plus importants sont les lacs aux Foins, à la Loutre, le Petit lac Maggie et les lacs Perdus. Une réserve écologique y fut créée le 20 août 1989 afin de préserver une parcelle du territoire des hautes-terres du lac Bouchette dominée par une forêt mixte de trembles, d’épinettes noires, de sapinières à bouleau blanc et d’autres espèces. L’abbé Louis-Ovide-Brunet (1826-1876), originaire de Québec, fut initié à la botanique par son oncle, le notaire Louis-Édouard Glackmeyer. Après avoir été curé à Saint-Lambert-de-Lévis, il devient professeur d’histoire naturelle au Séminaire de Québec et à l’Université Laval, à partir de 1862. Il s’intéresse alors particulièrement à la géologie et à la botanique. Déjà très instruit et possédant une importante collection de plantes, l’abbé Brunet se rend étudier à Paris et dans les grandes villes universitaires américaines. De retour à Québec, il poursuit son enseignement, ses recherches et ses publications. Il conçoit notamment le projet d’un jardin botanique et d’une école de foresterie, créations qu’il juge essentielles au développement des sciences naturelles. En 1870, celui que Jacques Rousseau qualifie de « meilleur botaniste canadien-français du siècle dernier », déçu du peu de succès de ses propositions et malade, se retire dans sa famille. On lui doit quelques catalogues et bon nombre d’articles importants, mais la plus grande partie de son œuvre est toujours inédite.

lac bouchette
Paysage de Lac-Bouchette. Source de la photographie : Site Web de la municipalité.

Voir aussi :

2 réflexions au sujet de “Lac-Bouchette”

  1. Quand vous affirmez qu’ Aux abords du lac des Commissaires se situe le Centre Vacances Nature de Lac-Bouchette, c’est faux, le centre vacance est au abord du Lac-Bouchette… Le lac des commissaire étant beaucoup plus à l’ouest.

    Au Lac-Bouchette, ont retrouve 3 lacs… Le lac des Commissaires, le Lac Bouchette et le Lac Ouiatchouan.

    En passant, je suis origine du Lac-Bouchette.

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  2. Merci, M. Drolet, l’erreur a été corrigée les noms des trois lacs ajoutés.

    Il nous manque une photo pour illustrer l’article sur Lac-Bouchette.

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