Réserve indienne de Kitiganik (Rapid Lake ou Lac-Rapide)
La réserve indienne de Kitiganik ou Lac-Rapide ou Rapid Lake, est une réserve indienne algonquine située sur les rives du réservoir Cabonga dans la région de l’Outaouais. Cette localité est le siège des Algonquins de Barriere Lake. Elle couvre une superficie de 0,28 kilomètres carrés. Sa population permanente atteint environ 350 résidents.
Située à environ 140 km au nord de Mont-Laurier, à l’intérieur des limites de la réserve faunique La Vérendrye, la réserve indienne de Lac-Rapide tire son nom de l’ancien lac Rapide dont les eaux se sont confondues avec celles du réservoir Cabonga créé en 1929. Comme une bonne partie des habitants de la réserve ont l’anglais comme langue seconde, on a aussi dénommé l’endroit Rapid Lake. C’est en 1961. Cela au moment que les autorités affectèrent un terrain à l’usage exclusif des Algonquins à Lac-Rapide.
Malgré cela, ceux-ci continuent de fréquenter assidûment le site de Lac-Barrière à une trentaine de kilomètres plus au nord. Ce lien sentimental que les Algonquins maintiennent avec cet endroit s’explique par leur implantation ancienne sur les lieux. On y a en effet relevé des témoignages de leur présence au XVIIIe siècle. C’est aussi à cet endroit que la Compagnie de la Baie d’Hudson installa un poste de traite en 1874. On l’a par la suite identifié sous les noms de Mitakanabikong ou de Mitchikanabikong. En fait, ce poste remplaçait celui de Kakibaagino établi depuis 1851 au lac Cabonga et détruit par le feu en 1873.
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Malgré le fait, qu’encore aujourd’hui plusieurs familles s’y rendent pour pratiquer les activités traditionnelles, la réserve de Lac-Rapide n’en est pas moins devenue leur lieu de résidence principale. Les quelques 375 Algonquins qui y habitent entretiennent des liens étroits avec ceux de Grand-Lac-Victoria, de Lac-Simon, de Senneterre, voir de Maniwaki où plusieurs traitent leur leurs affaires.
Notons qu’à l’origine, avant la constitution de la Nouvelle-France et du Canada, les Algonquins s’étaient établis autour des lac Témiscamingue et Abitibi. Ils occupaient également de plus large territoire des quatre coins cardinaux, soit, au sud, sur les rives de la rivière Outaouais ; au nord jusqu’aux territoires des Cris ; à l’est, ils côtoyaient les Attikameks sur les terres du Haut-St-Mauric. À l’ouest jusqu’aux territoires des Ojibwés situés au moyen Nord de la province de l’Ontario actuelle.
La chasse a toujours été l’une des activités de subsistance les plus importantes, car le gibier pouvaient les nourrir, mais les Algonquins pouvaient également se servir de la peau des animaux pour fabriquer des vêtements chauds. Ils chassaient des cervidés, des ours, des rongeurs, des oiseaux. Une adaptation de leurs techniques de chasse était fait selon le type de gibiers chassés. Par exemple, ils utilisaient la trappe pour attraper les petits rongeurs et faisaient une chasse collective pour abattre un orignal.
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En été, les plans d’eau sont accessibles et la migration de plusieurs espèces d’oiseaux se fait. À l’aide de l’arc à flèche les Amérindiens chassaient des bêtes à plumes. Plusieurs techniques de pêche étaient employées telle que la pêche au filet, à la ligne, au barrage et au harpon. Pour la pêche au barrage, ils construisaient un barrage à l’aide de branche. L’eau pouvait circuler, mais le poisson ne pouvait pas passer. Les chasseurs n’avaient qu’à récolter le poisson. Outre le gibier, ils se nourrissait d’une grandes variétés de fruits sauvages.
Aujourd’hui, les Algonquins de la réserve indienne de Rapid Lake (Kitiganik) sont gouvernés par un conseil de bande élu selon un système électoral basé sur la section 11 de la Loi sur les indiens.
Les touristes viennent dans cette communauté pour faire de la pêche, de la marche, du kayak ou pour aller en safari et découvrir les plus beaux paysages qu’offre ce territoire.
