
Municipalité de village nordique Inukjuak
Le village nordique d’Inukjuak est situé dans la région du Nunavik de l’administration régionale Kativik. Constitué civilement d’abord le 7 juin 1980 et reconstitué le 2 mai 1995, ce village se déploie sur une vaste superficie de plus de 483 kilomètres carrés et regroupe une population de moins de 2 mille résidents dont le gentilé est Inukjuamiuqs.
C’est probablement le géologue Albert Peter Low qui, en août 1901, fut le premier blanc à mettre pied à terre sur les bords de la rivière Innuksuac est incidemment une variante graphique de l’appellation Inukjuak retenue, plus tard, pour identifier le village. Low débarque donc du sloop Algerine pour établir les bases d’un camp d’exploration géologique qu’il dénomme Port Harrison en mémoire d’un actionnaire d’une compagnie minière.
Ce nom ainsi que celui d’Innuksuak Rivière paraîtront dès 1902 sur une carte publiée par la Commission géologique du Canada en rapport avec cette expédition. À cette époque, il n’y avait pas de campement inuit à cet endroit précis.
Cinq ou six petits campements s’étalaient cependant le long de la côte de part et d’autre de Port Harrison. La compagnie Révillon Frères vient s’y établir en 1909, suivie en 1920 de la Compagnie de la Baie d’Hudson. C’est encore sous le nom de Port Harrison qu’est ouvert le premier bureau de poste du Nord-du-Québec, en 1935.
En 1945, à part les installations de la Compagnie de la Baie d’Hudson et de la Gendarmerie royale du Canada, il n’y a que quelques igloos l’hiver et quelques tentes d’été. Pourtant, en 1965, ce style d’habitations est déjà chose du passé, les Inuits s’installant alors dans les maisons permanentes. Cette année-là, ils sont 400 dans le village qui porte depuis trois ans le nom d’Inoucdjouac.
La forme Port-La Pérouse qui avait été retenue en 1961, n’avait donc eu qu’une existence éphémère. Lorsqu’on érige la municipalité de village nordique, le 7 juin 1980, la graphie du toponyme est légèrement modifiée et devient Inukjuak, forme toujours officielle aujourd’hui, qui a donné naissance au gentilé Inukjuamiut pour en identifier collectivement les habitants. Ce mot, qui signifie le « grand homme, le géant , important ».On ignore cependant les motifs qui sont à l’origine de cette désignation Inukjuak joue un rôle de premier plan au chapitre de la culture inuite.
C’est, avec Povungnituk, le village regroupant le plus grand nombre de sculpteurs. L’institut culturel Avataq fondé en 1981 dans le but de protéger et de promouvoir la culture inuite à son bureau principal à cet endroit. Cette vocation c’est d’ailleurs confirmée en 1992 lorsqu’on y a construit le premier musée nordique.
Aujourd’hui, la langue la plus parlée dans le village le plus souvent à la maison est l’inuktitut dont environ 95 % des résidents parlent dans leurs familles, tandis que le français et l’anglais sont parlés dans environ 5% des familles.
Situé sur la rive nord de la rivière Innuksuak, Inukjuak est connu pour ses eaux turquoises et ses rapides turbulents. Les grands espaces caractéristiques de la région confèrent au paysage une beauté silencieuse. Les nombreux sites archéologiques sont éparpillés le long de la rivière.
Depuis la toundra, on peut admirer une vue splendide du village, du petit port, des îles Hopewell et de la baie d’Hudson. Au printemps, la glace de la banquise entre ces îles et le littoral se soulève sous l’effet des marées et des courants et crée un champ spectaculaire d’immenses blocs de glace hérissés.
Des attraits touristiques, on peut citer le musée Daniel Weetaluktuk qui abrite une collection d’objets d’art et d’artisanat inuits, ainsi que des outils et de l’équipement de chasse et de pêche traditionnels.
Le hall d’entrée de l’école Innalik présente une exposition permanente de bas-reliefs illustrant la vie quotidienne des Inuits. Enfin, ceux qui visitent les îles Hopewell ont la chance d’observer l’aire de nidification estivale animée d’une grande variété d’oiseaux migrateurs.

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