Municipalité d’Île-de-Grand-Calumet
La municipalité de l’Île-de-Grand-Calumet se trouve dans la région administrative des Outaouais. Elle fait partie de la municipalité régionale de comté de Pontiac. Environ 850 Calumettanes et Calumettans, dont cent autochtones et métis, forment sa population. La superficie de la municipalité de l’Île-de-Grand-Calumet est de plus de 130 kilomètres carrés.
Comme un peu partout autour de la rivière Outaouais, ces terres étaient des domaines de chasse et de pêche pour les Indiens. Au temps de la Nouvelle-France, la route pour rejoindre la Baie Georgienne et les Grands Lacs passait par ici. On y voyait aussi des missionnaires, des coureurs des bois (marchands de fourrures) et des expéditions envoyées à la recherche du passage vers l’Ouest. Tous ces gens faisaient du portage à l’île du Grand Calumet.
En 1613, Samuel de Champlain se rend sur l’île et y rencontre Tessouat, chef des Algonquins.
Une chapelle est érigée en 1843, puis la première municipalité de l’Île-de-Grand-Calumet est constituée en 1847. Le village a d’abord été créé comme municipalité du canton de Calumet, mais, entre 1848 et 1855, elle a été rattachée à la municipalité du comté d’Ottawa.
En 1847, le père Groulx fait bâtir la première église en bois qui est remplacée, en 1869, par l’église de pierre qui est toujours en place.
En 1893, on y découvre des gisements de plomb et de zinc. Durant la Seconde guerre mondiale, en 1943, les New Calumet Mines y sont ouvertes. Vers 1953, on extrait jusqu’aux 840 tonnes de minerai par jour et on compte environ 440 employés. Cependant, les gisements s’épuisent et la mine ferme ses portes en 1968.
Aujourd’hui, l’Île-de-Grand-Calumet attire de nombreux touristes qui ont l’opportunité de pratiquer la descente de rivière en kayak ou en radeau (rafting). Des agences de tourisme amènent leurs clients vers les rapides du Rocher Fendu, réputé pour être l’un des meilleurs endroits dans l’est de l’Amérique-du-Nord pour la pratique des sports en eau vive.
Coordonnées de l’Île-de-Grand-Calumet :
C. P. 130
Île-de-Grand-Calumet
J0X 1J0
Téléphone : 819 648 5965
Rapides Le Tombereau
Une série de rapides de la rivière des Outaouais, identifiés sous le nom de Tombereau, sont situés dans le chenal du Rocher Fendu, entre l’île Lafontaine, au nord, et l’île du Grand Calumet, à l’est. Le toponyme vient du mot tombereau qui désigne un véhicule utilisé pour le transport des matériaux, comprenant une benne à pans inclinés qui se décharge par basculement. Par métaphore, les eaux de la rivière des Outaouais, anciennement chargées de billots qui dévalent cette série de rapides, rappellent l’éboulement du chargement d’un tombereau. Le nom, recueilli récemment, paraît au Répertoire toponymique du Québec en 1987.
Hameau de Vinton
Nommé à l’origine Franktown, nom qui désignait une partie du canton de Litchfield, ce hameau de l’Outaouais était desservi dès 1856 par le curé de Grand-Calumet, selon Hormidas Magnan (1925). Le hameau de Vinton est situé dans la municipalité du canton de Litchfield, à 3 km à l’est du chenal du Grand Calumet et à 11 km au sud-est de Fort-Coulonge. Un afflux de colons irlandais en provenance de Vinton, ville de l’État d’Iowa, fondée en 1839 et érigée en 1869, aurait amené le changement du nom de Franktown en celui de Vinton. D’autres prétendent que le nom du hameau rappelle la mémoire du curé Vincent Ferreri, bien apprécié de ses paroissiens. Vinton serait alors un acronyme formé de Vin, pour Vincent, et de ton pour Town. Un bureau de poste appelé aussi Vinton a desservi le hameau de 1866 à 1970. C’est en 1957 que la Commission de géographie du Québec a accepté ce nom.
Rapides Dargis
C’est à l’extrémité sud de l’île et de la municipalité de Grand-Calumet, dans la MRC de Pontiac, que la rivière des Outaouais effectue sa descente la plus considérable. On y rencontre, sur une distance d’environ 15 km, une succession de rapides parmi lesquels se trouvent ceux qui portent le nom de Dargis. L’origine de ce toponyme est révélée par le chevalier de Troyes dans ses écrits de 1686 : « …l’entrée des îles des Calumets. Nous vîmes vis-à-vis de notre champ une croix au pied de laquelle est enterré le nommé Dargy, voyageur qui s’y noya… ».
Portage-du-Fort
L’endroit appelé Portage-du-Fort, sur la route 301, dans le Pontiac à la frontière de l’Ontario, était connu sous le Régime français dès 1670. Est-ce dû à l’existence d’un fort à cet endroit, à la noyade d’un dénommé Dufort dans les rapides ou à une mauvaise traduction de l’algonquin onamanionikamig – portage du fard (endroit de peigner le corps) ?
Le journaliste, écrivain et éditeur Stanislas Drapeau (1821-1893) a écrit, en 1863, dans Études sur les développements de la colonisation du Bas-Canada : « Litchfield. Ce canton renferme trois centres de population très développés. Le premier groupe se trouve au Portage-du-Fort, sur la rivière d’Outaouais. Cette paroisse est placée sous le patronage de Sainte-Rosalie. Le Portage-du-Fort est le rendez-vous des hommes engagés dans le commerce du bois, et sert de grenier aux provisions considérables que les bateaux-à-vapeur qui voyagent sur le lac des Chats apportent, pour les nombreux chantiers situés dans l’intérieur. Ce poste est sans contredit une place très intéressante et qui a déjà l’allure d’un grand village qui devra, sous peu d’années, faire une des localités les plus importantes de toute la contrée de l’Outaouais.

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