Isle-aux-Coudres dans la région de la Capitale nationale
Lors de son deuxième voyage au Canada, en 1535, Jacques Cartier découvre l’Isle-aux-Coudres le 6 septembre 1535. C’est à lui que l’île doit son nom. Ce toponyme vient d’un petit arbuste que le navigateur a découvert sur l’île et qu’il juge meilleur que ceux récoltés en France.
La superficie de l’Isle-aux-Coudres est de près de 30 kilomètres carrés. Cette municipalité de la région administrative de la Capitale Nationale est habitée par quelques 1400 Coudriloises et Coudrilois. La municipalité fait partie de la MRC de Charlevoix.
Les premiers colons s’installent sur l’île au XVIIIe siècle. L’agriculture est leur principale occupation, mais parallèlement à l’agriculture, les habitants pratiquaient la pêche aux marsouins. Au début du XIXe siècle, des chantiers de construction et de réparation de goélettes sont ouverts qui fonctionneront jusqu’aux années 1950.
Aujourd’hui, entre le débarcadère et la pointe de la Prairie se trouve la baie de la Prairie qui a successivement porté les noms de mouillage des Français et mouillage des Anglais.
*
À cause du manque d’espace sur l’île et au morcellement des terres, l’agriculture perd son importance au fil des ans, parce que les terres cultivées se font de plus en plus rares.
Par contre, le tissage, la fabrication de meubles et de sculpture avec des techniques traditionnelles sont transmises de génération en génération, et ces produits sont très populaires auprès des touristes. Aujourd’hui, l’ensemble de l’économie insulaire repose sur l’industrie touristique.
La route qui ceinture l’île fait environ 23 kilomètres. Pour la découvrir, on suggère de faire le tour de l’île à bicyclette en circulant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. L’organisme Vélo-Coudres offre une navette, ainsi que le service de location de vélo. D’ailleurs, il est possible de se procurer chez les différents intervenants de l’Isle-aux-Coudres, un autoguide pour découvrir à son rythme et selon ses goûts et ses intérêts les belles richesses de l’île.
En quittant la côte du quai, des textes d’intérêt concernant les différents aspects naturels et culturels de l’île sont ponctuellement installés en bordure de la route. On y retrouve un monument commémorant l’arrivée de Jacques-Cartier.
En continuant sur la route vers le cap à Labranche, les montagnes de Charlevoix apparaissent dans toute leur majesté.
Cap à Labranche
Le cap à Labranche situé à la pointe nord-ouest de l’île aux Coudres, est un escarpement abrupt d’environ 55 mètres d’altitude. Le toponyme désigne à la fois ce promontoire et un hameau. Son origine remonte à l’époque des premières concessions. Il rappelle un des premiers colons de l’île, Joseph Laforest, dit Labranche qui reçut sa terre le 13 mars 1757.
De 1728 à 1773, on a cédé trente terres et on a créé deux rangs, ceux de Cap à La Branche et de La Baleine. Plusieurs variantes servent à désigner le cap ainsi que le hameau de Cap-à-la-Branche. Sur un plan de Plamondon (1812) on lit Cap à la Branche. Pourtant on y note aussi deux lots inscrits à Jean Labranche et Thomas Labranche. Par ailleurs des cartes marines et une carte du ministère des Terres et Forêts (1927) véhiculent le nom Cap Branche. On rencontre aussi les appellations Cap Branich, Cap Braniche ou tout simplement Le Cap.
Rocher La Bourroche
À moins de 1 km à l’est de la pointe des Roches, sur le rivage, on découvre un rocher appelé La Bourroche par les habitants de l’île aux Coudres. Il s’agit de la déformation du mot « bourrole » ou « bourolle ». C’est une sorte de nasse ou piège à anguilles utilisé dans Charlevoix. On a a appliqué ce mot à cet élément géographique sans doute pour marquer un lieu autour duquel se pratiquait cette pêche. Par ailleurs, il convient de noter qu’à l’île aux Coudres, selon Jacques Rousseau (1942), la bardane – connue ailleurs dans la province sous le nom d’artichaut, toque ou graquias – se nomme bourrier et choubourroche. En fait, ce dernier mot se rapprochant beaucoup de la forme du toponyme.
Coordonnées de l’Isle-aux-Coudres :
1026, chemin des Coudriers
L’Isle-aux-Coudres
G0A 3J0.
Téléphone : 418 438 2583.