Établissement indien de Hunter’s Point
L’établissement amérindien de Hunter’s Point, connu également comme Wolf Lake First Nation (Première Nation de Wolf Lake) est une petite communauté autochtone algonquine située dans la région administrative de l’Abitibi-Témiscamingue, sur le territoire de la municipalité régionale de comté de Témiscamingue.
Cette communauté est située à 37 kilomètres au nord-est de la ville de Témiscaming au lac Hunter’s Point. Les recensements derniers y ont dénombré environ 200 habitants, dont la plupart vivent en dehors de la communauté, principalement dans les villages aux alentours. Hunter’s Point n’a pas d’assise territoriale et les membres de cette communauté vivent dans la municipalité de Témiscaming et ailleurs au Québec.
Hunter’s Point est un établissement amérindien localisé sur la rive est du lac du même nom, à environ 40 km au nord-est de Témiscaming. Il ne s’agit pas, a proprement parler, d’une réserve indienne au sens de la Loi sur les Indiens mais simplement de terres occupées par des Algonquins. Ceux-ci font partie de la bande dite de Wolf lake car ses membres habitaient originellement à proximité du lac des Loups, à environ 40 km plus au nord-est. Ils vinrent se joindre aux quelques Algonquins de Hunter’s Point vers 1955 et c’est sans doute leur supériorité numérique qui leur a permis de conserver le nom de Bande de Wolf Lake.
Ancien poste de traite de Hudson Bay, le village était situé à la jonction de la rivière Hunter et de la décharge du lac Ostaboningue, situé plus au nord.
En algonquin, on désigne l’endroit sous le nom de Opacikoteak Ecitacikewapan, ce qui signifie village construit sur de hautes montagnes.
Historiquement, c’est à une vingtaine de kilomètres plus au sud, sur le lac Hunter, qu’il ne faut d’ailleurs pas confondre avec le lac Hunter’s Point, qui avaient l’habitude de se regrouper les Algonquins. L’endroit était appelé Hunter’s Lodge et la Compagnie de la Baie d’Hudson y entretenait un poste de traite depuis 1846.
C’est probablement James S. Hunter, alors administrateur du poste, qui lui a laissé son nom ainsi qu’au lac sur les rives duquel il était situé. Vers 1869, un autre membre de la familles Hunter, George, quitte Hunter’s Lodge et vient s’installer à Hunter’s Point. Il réussit à y attirer assez de monde pour qu’on y ouvre un bureau de poste dès 1886, lequel fermera ses portes en 1970. La popularité du nouveau site explique sans doute la fermeture du poste de traite de Hunter’s Lodge en 1890.
L’ouverture du territoire à la chasse et à la pêche devait faire connaître un certain essor à Hunter’s Point. C’est en effet à partir de là qu’on accédait au territoire environnant et qu’on pouvait obtenir les services de guides amérindiens pou pour la pratique de ces sports.
C’est maintenant sur une base saisonnière seulement que l’établissement connaît une certaine activité. En effet, seulement trois familles algonquines y habitent de façon permanente et elles sont rejointes durant l’été par une dizaine d’autres. La majorité des membres de la bande résident à Kipawa ou à Témiscaming où se retrouve d’ailleurs le bureau du conseil de bande.
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