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Hinchinbrooke

Hinchinbrooke

Municipalité de Hinchinbrooke

La municipalité de Hinchinbrooke, constituée le 1er juillet 1855, se déploie sur un territoire de.149 kilomètres carrés dans la MRC de Le Haut-Saint-Laurent, région administrative de la Montérégie. Elle regroupe une population d’environ 2500 Hinchinbrookers (ce gentilé, approuvé par la Commission de toponymie du Québec, est d’origine anglaise). La municipalité se situe au sud de Salaberry-de-Valleyfield. La rivière Châteauguay traverse son territoire, séparant Hinchinbrooke et Elgin.

Historiquement, le canton de Hinchinbrook (sans la lettre « e » finale) fut proclamé en 1799, mais l’établissement des premiers habitants, venus d’Irlande, commence en 1820. Ces immigrants fondent la mission catholique de St. Patrick qui est constituée en paroisse en 1840. À l’époque, le territoire comprend le canton d’Elgin.

En 1855, la municipalité du canton de Hinchinbrook est constituée civilement.

Le nom de Hinchinbrook honore un domaine du Cambridgeshire, en Angleterre. Au fait, ce domaine comporte un « g » – Hinchingbrooke que les Anglo-Canadiens ont supprimé. Finalement, c’est en 1993 que le nom prend sa graphie actuelle, soit Hinchinbrooke.

Au XIXe siècle, à Athelstan, le centre rural du canton, on voyait quelques moulins et la station de chemin de fer de la voie ferrée qui liait Valleyfield à Malone. Désignée aujourd’hui site historique national, la première beurrerie du Canada fut également construite à Athelstan, en 1873.

Aujourd’hui, le territoire de Hinchinbrooke comporte une ancienne forêt protégée – le Boisé-des-Muir. On y trouve aussi quelques rivières et vergers, ainsi que plusieurs hameaux, soit le village d’Athelstan, les hameaux de Herdman, Rockburn, Powerscourt et Dewittville (le hameau de Dewittville est aussi situé sur le territoire de la municipalité de Godmanchester). On y trouve de nombreuses fermes centenaires, des maisons de pierres, des chemins pittoresques traversant des boisés qui font le charme de Hinchinbrooke. L’hôtel de ville actuel a été construit en 1989.

Terre d’accueil d’immigrants irlandais, écossais et américains, toute la région a hérité d’un patrimoine architectural distinctif. Les paysages de la colline traduisent la nature du sol, très rocailleux, qui a motivé l’utilisation de la pierre. Dès la seconde moitié du XIXe siècle, les cultivateurs ont établi de superbes vergers et les pierres retirées des champs ont été empilées en murets qui structurent la trame agricole et témoignent d’un long processus de conquête du sol.

Depuis 1970, un autre secteur d’habitation et de villégiature voit le jour ici, soit le parc Davignon, situé près du poste frontalier de Herdman. Ce poste et le parc Davignon sont accessibles par la Montée Herdman.

Des attraits locaux, citerons l’église Athelstan Presbyterian Church, érigée en 1877, le pont couvert de Powerscourt, construit entre 1861 et 1862. Ce pont est le dernier pont du type McCallum, construit en Amérique du nord. Il comporte deux travées de trois mètres de largeur chacune sur une longueur de 50 mètres. D’ailleurs, c’est le plus ancien pont couvert du Canada encore en existence. Le pont enjambe la rivière Châteauguay.

Notons aussi que l’aréna régionale de la ville de Huntingdon, qui dessert plusieurs municipalités environnantes, se trouve sur le territoire de Hinchinbrooke.

Dans le hameau d’Athelstan, la Commission des lieux et monuments historiques du Canada a inauguré sur le site de la première beurrerie une plaque qui par ses dires, a permis, dans les années 1880, l’établissement d’une industrie laitière au Québec, notamment par la fondation d’écoles spécialisées. Tous ces efforts ont contribué à placer le Québec au premier rang dans le développement de l’histoire laitière au Canada.

Hinchinbrooke chevauche la frontière des États-Unis. La distance entre la municipalité et la ville de Montréal est d’environ 90 kilomètres.

Voici quelques vergers situés sur le territoire de Hinchinbrooke :

Fruits du Hameau (Francine Paquin) Vergers Gérald Luissier Inc.: 2574, route 202, Hinchinbrooke (Rockburn), téléphone 450-827-2718 : Ce charmant petit kiosque Fruits du Hameau est situé en bordure de la route 202 à Rockburn. En plus d’y découvrir de délicieux produits du terroir, vous y trouverez un magnifique étalage de cadeaux pour tous les goûts. Activité de l’autocueillette au cœur d’un site du domaine familial enchanteur, avec un joli ruisseau.

Vergers Frier Orchard/Cidrerie Rockburn : 2365, route 202, Hinchinbrooke (Rockburn), téléphone : 450-264-2003: Un endroit où l’autocueillete s’accompagne d’une visite de la cidrerie artisanale. Randonnée pédestre ou randonnée en tracteur parmi quelques 6000 pommiers, dégustations de cidre tranquille, pétillant et de glace, de jus fraîchement pressé, de sous-produits de la pomme et visite guidée des lieux. Aire de pique-nique aménagée. Autocueillette (en septembre et octobre) et visite guidée, vente de pommes, cidre, sous-produits de la pomme et jus de septembre à mars.

Vergers Arthur Orchard : 2157, route 202, Hinchinbrooke (Rockburn), téléphone : 450-264-4558. Une ferme ancestrale où la famille Arthur produit des pommes et du sirop d’érable depuis des générations. Dîner maison sur la terrasse surmontant un petit lac. Cueillez vos pommes dans le verger, prenez une randonnée pédestre sur les sentiers ou encore une randonnée de tracteur. Les enfants raffoleront du terrain de jeux et la mini-ferme. Produits maison, jus de pommes frais, soupe et sandwiches, pâtisseries fraîches, sirop d’érable et confitures. Les groupes sont les bienvenus sur réservation. Ouvert de la fin août jusqu’à l’Action de Grâces du jeudi au dimanche.

Pour la restauration:

Pub Rockburn: 2461, montée Rockburn, téléphone 450-264-2239. Pub irlandais, restaurant et terrasse (fermée les lundis et mardis).

Coordonnées de Hinchinbrooke :

1056, chemin Brook
Hinchinbrooke
J0S 1A0

Téléphone : 450 264-5353.

Historique de la municipalité du canton de Hinchinbrooke

Le canton de Hinchinbrooke, en Montérégie, a été proclamé en 1799, alors que la municipalité à laquelle il a donné son nom était instituée en 1845, entre la frontière du Bas-Canada et de l’État de New York, au sud de Godmanchester, ainsi que Huntingdon, au nord, En 1847, cette municipalité était abolie et devenait partie de la municipalité de comté de Beauharnois. Huit ans plus tard, elle était rétablie sous le même nom, son territoire étant amputé de la partie comprise dans les limites de la municipalité du village de Huntingdon, créée en 1848, dont l’étendue rassortissait en partie au canton de Godmanchester et en partie à celui de Hinchinbrooke. Les premiers habitants, les Irlandais, occupent le territoire vers 1820. La mission, devenue desserte en 1840, a pris le nom de Saint-Patrice-de-Hinchinbrooke, en anglais St. Patrick-Hinchinbrooke, suivant un usage graphique flottant. À cet égard, le nom municipal, longtemps orthographie Hinchinbrook, a reçu sa graphie actuelle en 1993. Pour sa part, le bureau de poste a été dénommé Brooklet entre 1900 et 1915, appellation qui a pour sens « ruisselet ». Le gentilé anglais Hinchinbrooker reflète la prédominance locale des anglophones, phénomène qui trouve son pendant dans le fait que la dénomination, tant du canton que de la municipalité provient de celui d’un ancien domaine qui aujourd’hui fait partie de la ville de Hintingdon, dans le Cambridgeshire (Angleterre), à l’instar de nombreux autres cantons et villes du Québec. Toutefois, la graphie du nom de lieu anglais comportait un « g » (Hinchingbrooke) que les Anglo-Canadiens ont supprimé étant donné qu’il n’était pas prononcé.

Montérégie. Photo – GrandQuebec.com.

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