Grandes-Piles

Village de Grandes-Piles

Le village de Grandes-Piles est situé à flanc de montagne, surplombant la rivière Saint-Maurice. Grandes-Piles est une municipalité d’environ 350 Granpiloises et Granpilois, située dans la région administrative de la Mauricie, sur une vaste superficie de 116 kilomètres. Grandes-Piles fait partie de la MRC de Mékinac.

L’histoire de Grandes-Piles est intimement liée à la rivière Saint-Maurice. En effet, pendant près de 150 ans, la drave et le flottage du bois ont marqué l’histoire de Grandes-Piles, berceau de la drave et de l’industrie forestière en Mauricie. C’est en 1851 que cinq exploitants forestiers se partagent la coupe de bois en Mauricie et commercent avec l’Angleterre qui, à cette époque, construit ses bateaux en bois.

En 1852, Norcross & Philips Co. obtient un droit de coupe sur le territoire actuel du village des Piles. Vers 1854, l’entreprise Norcross & Philips met en service le premier bateau à vapeur avec roue à aubes sur la rivière. En 1867, la Gordon Benson Hall fait l’acquisition de vastes terrains, dont le territoire entier des Piles, porte d’entrée des bûcherons et draveurs. En 1878, cette compagnie fait construire une scierie aux Piles afin que ses billots puissent être transformés en bois d’œuvre.

Le village était la porte des chantiers et le pivot de l’activité forestière. Été comme hiver, il y avait un va-et-vient continu d’attelages, de chalands, de barges et de canots d’écorce. Le chemin de fer, qui conduisait vers Trois-Rivières, mettait aussi beaucoup d’animation avec ses six trains par jour: trois montants et trois descendants. Des groupes d’hommes bruyants arrivaient, repartaient, soit pour le nord, soit pour le sud, soit en direct des villages d’en bas. Des marchandises en barriques: mélasse, fèves, pois, lard salé, farine, arrivaient à plein char. On ne s’ennuyait pas aux Piles. L’hiver, en certaines occasions, on pouvait y voir sur la glace jusqu’à deux cents chevaux en file.

Grandes-Piles est érigée en municipalité en 1885. Ensuite, la compagnie Drummond de Radnor y Installe 14 charbonnières (fours à carbonisation) afin de fournir le charbon de bois nécessaire au haut-fourneau qui fabriquait du fer. Ces opérations vont cesser en 1910, par suite du déclin de la sidérurgie en Mauricie.

Le flottage du St-Maurice cesse ses activités vers la fin du XXe siècle. La drave, ce volet du patrimoine de la région, a été mise en valeur au Village du Bûcheron, formant tandem avec l’histoire des travailleurs forestiers.

Avec les années, les gens du village ont su mettre en valeur leur patrimoine et développer, à l’intérieur des infrastructures, des lieux de détente. Aujourd’hui, la voie navigable est ouverte aux plaisanciers, offrant un lieu de prédilection pour les sports nautiques. La vocation touristique de Grandes-Piles se manifeste par l’implantation d’auberges, de gîtes du passant, de campings, d’une marina avec service de restauration et de bar qui accueille 80 bateaux. Un service d’entreposage des embarcations est disponible. Un quai des visiteurs facilite l’accostage des embarcations de plaisance. La pompe à essence et la rampe de mise à l’eau sont situées au parc municipal.

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Grandes-Piles, vue à partir de la route 155. Photo : © Ida G. Lebel.

De janvier à mars, la rivière est gelée, alors les falaises enneigées deviennent un terrain de jeu pour les amateurs de sports d’hiver. Tout près du village, très beaux lacs Mékinac, Normand et du Missionnaire figurent parmi les plans d’eau offrant un potentiel récréo-touristique enviable.

Les amateurs de pêche prennent plaisir à se mesurer à la combative ouananiche du lac Mékinac ou encore à taquiner l’omble de fontaine dans l’une des nombreuses fosses naturelles de la rivière Mékinac.

Grandes-Piles est situé à environ 150 kilomètres à l’est de Montréal et à 150 kilomètres à l’ouest de la ville de Québec. Pour se rendre à Trois-Rivières, on dépense un peu plus de 30 minutes. Le Parc national de la Mauricie se situe à moins de 20 minutes du village.

À Grandes-Piles se tient une fête très populaire, le Festi-Volant. À chaque édition, des centaines de personnes sont au rendez-vous pour assister à cet événement unique, présentant des cerfs-volants, pieuvres géantes, trilobites multicolores, bernaches, poissons exotiques et autres objets volants non identifiés.

Grandes-Piles permet de pratiquer le camping, la randonnée pédestre, l’équitation ainsi que la voile, le canot, le kayak, la pêche et la chasse. La Halte-camping du lac Clair, les rives du Saint-Maurice et la marina permettent de pratiquer plusieurs de ces activités directement sur le territoire de la municipalité.

Rivière des Piles

Longue de 4 km et coulant en direction est, la rivière des Piles forme la décharge du lac des Piles dans le Saint-Maurice. Elle se déverse à 8 km en amont de Grand-Mère, vis-à-vis de Grandes-Piles, ce qui a inspiré le nom du cours d’eau. Le lac des Piles d’une longueur de 7 km sur 1,5 km de largeur en moyenne, situé sur le territoire de la municipalité de Saint-Jean-des-Piles, alimente les habitants de Grand-Mère en eau potable.

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La route de Grandes-Piles. Photo : © Ida G. Lebel.

Coordonnées de Grandes-Piles :

630, 4e Avenue
Grandes-Piles
G0X 1H0

Téléphone : 819 538-9708

Pour compléter la lecture :

6 réflexions au sujet de “Grandes-Piles”

  1. Incroyable….je retrouve mes ancêtres….tant de pages d’histoire nous ont été racontées par notre grand père …Armand Nobert ….descendant direct de Théodore Olscamp…j’aimerais bien en connaitre plus…après avoir lu le beau récit de Madame Ida G-Lebel… »lettre a mon amie Marjolaine »…..elle qui a habitée la maison de mes arrières arrières…

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  2. je me pose la question sur le nom de grandes-PILES ,lac des PILES et st-jean des PILES .d’ou viens le nom de piles et que veux dire ce mot?

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  3. En effet, même la Commission de toponymie du Québecn’a pas diffusé de renseignements sur l’origine du nom de Grandes-Piles et la Commission invite donc toute personne détenant un renseignement intéressant sur l’un ou l’autre de ces sujets à communiquer avec la Commission pour lui en faire part !

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  4. Mes parents qui auraient plus de 100 ans racontaient qu’avant l’érection du barrage de Grand-Mère, il y avait deux chutes sur la rivière St. Maurice, une à la hauteur de Grandes Piles et une autre plus bas. Ces deux chutes portaient respectivement les noms de grandes et petites piles. J’ai entendu quelqu’un dire que les indiens disaient l’endroit ou l’eau se pile quand on parlait des chutes d’eau. Une autre version parles de bois dont on faisait du charbon et qui était encore en piles . Moi j’aime mieux la première version, elle est plus romantique et on voit encore des vestiges de petites piles sur certaines cartes, dans le village de St. Jean des Piles/Shawinigan, près de la rivière. Je vous enverrai la carte.

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    • voici une autre version : Dans le livre du missionnaire l’Abbé Napoléon Caron `Deux voyages sur le St.Maurice édition de Septentrion .Autrefois on disait PILES ou Les Piles .Voici les écrits du Missionnaire sur cette question : Lors de sa mission à cet endroit il rencontre mon arrière arrière Grand-Mère du Nom de Marie-Louise Tomakoua du haut de ses 90 ans, que ses ancêtres lui avait raconter qu’il y a longtemps les anciens Sauvages,quand ils descendaient faire la traite des pelleteries avaient l’habitude d’arrêter ici pour piler leur blé d’inde . Ils y trouvaient facilement des Piles, ces grosses pierres qui servent à broyer, et voila le nom donné à cet endroit. Ils se servaient après de la pâte pour faire du pain et autre forme de mets de la pâte du blé d’inde. Et sur l’origine de ce nom la Commission de Toponymie accepte l’explication de L’Abbé Caron et rejète celle,plus répandue qui se rapporterait aux empilements de billes de bois alignées sur les rives du Saint-Maurice. J’aimerais avoir des commentaires s’il y a d’autres explications. Merci Jean.

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